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Prison de Neuvic : Déclaration liminaire CSA du 24 juillet 2024

Surpopulation carcérale, heures supplémentaires, violences verbales, violences physiques… voilà le quotidien des personnels du Centre de Détention de Neuvic.

Mais ce qui nous est insupportable, c’est l’indifférence avec laquelle l’administration pénitentiaire gère ces problèmes du quotidien.

Les « MOS » arrivent plus vite au CD de Neuvic qu’ils ne partent.

Les détenus qui insultent, crachent, menacent les personnels sont tout au plus récompensés par quelques jours de quartier disciplinaire.

Et que dire des violences physiques ? Le respect du personnel victime de ces agissements, serait de voir les auteurs de ces agressions partir en transfert. Mais non. Ils repartent en cellule et c’est au personnel qu’on demande de continuer son travail comme si de rien n’était…

Au CD de Neuvic, le respect du personnel n’est pas une priorité pour notre Direction.

Au CD de Neuvic, les agressions physiques et verbales semblent banalisées par la Direction.

Au CD de Neuvic, le bien-être au travail n’est pas une priorité pour notre Direction.

Monsieur le Directeur, ressaisissez-vous avant qu’il ne soit trop tard !

Monsieur le Directeur, prenez vos responsabilités !

Si ce n’est pas le cas, FO Justice les prendra, comme d’habitude !

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Prison de Fleury-Mérogis : Force ouvrière Justice interroge le DAP et le DI

Ce mardi 23 juillet 2024 les Membres du bureau local Force Ouvrière Justice ont été reçus par le Directeur de l’Administration Pénitentiaire, son cabinet et le Directeur Interrégional de la DISP PARIS à l’issue de la visite programmée au sein de notre établissement.

Lors de nos échanges les questions suivantes ont été abordées :

1. Problématique CD.

Aujourd’hui, le centre de détention compte 89 personnels pour 85 détenus hébergés au 1er étage de la structure.

Les difficultés persistent dans la montée en charge des détenus en raison de problèmes de chauffage et d’alimentation en eau. Cela a nécessité une suspension demandée par Force Ouvrière Justice lors d’un CSA local.

Le personnel très investi dans cette ouverture, est actuellement dans l’attente d’une réponse claire sur la situation du CD et de leur devenir.

Q/Force Ouvrière Justice interpelle le DAP sur l’arbitrage décidé sur ce satellite du CP de Fleury-Mérogis.

R/Le DAP annonce la mise en demeure de l’entreprise qui a effectué les travaux. Il n’envisage pas actuellement la fermeture du CD car le besoin en place d’hébergement au sein des détentions est important.

Cependant dans les prochaines semaines plusieurs phases d’expérimentations se dérouleront au sein de la structure.

Celles-ci permettront de jauger au mieux l’urgence de la situation.

– Contrôle simultané de la pression d’eau mi-août.

– Contrôle du chauffage mi- septembre. A l’issue une décision sera actée.

2. Effectif du CPFM/Surpopulation carcérale.

Les chiffres :

Il manque plus de 180 personnels du CEA, dont 23 premiers surveillants et 21 personnels CDC.

Les conséquences :

– Rappel des agents.

– Non-respect des rythmes.

– Burn-out

– Fatigue

– Conflits entre collègues.

– Absentéismes : augmentation des CLM

R/Le DAP est conscient des manques en effectif au sein de tous les établissements pénitentiaires. Que le nécessaire est fait en matière de recrutement afin de ramener des ressources sur le terrain.

Mais que toutes les fonctions publiques sont touchées et qu’il est difficile actuellement de répondre au manque de personnel.

Il est conscient des répercussions du manque d’effectifs sur les rythmes de travail

des agents avec tout ce qui peut en découler sur la santé et la sphère familiale.

Il envisage la création de groupes de travail sur la possibilité de création de nouveaux rythmes de travail.

Q/ Force Ouvrière Justice en a profité pour solliciter une mise à jour de l’organigramme de référence afin de répondre à l’urgence signalée.

Force Ouvrière Justice a dénoncé l’hypocrisie du matin/soir appliqué actuellement en raison du manque d’effectif et a émis la possibilité d’inclure les services en 12h dans l’étude des nouveaux rythmes de travail.

Par la même occasion Force Ouvrière Justice demande la révision du TCCBS (Taux de compensation pour le calcul des besoins du service) qui est actuellement de 19% à 23%.

Pour information ce taux est nécessaire dans la gestion des absences liées aux congés bonifiés mais aussi celles liées aux demandes de congés annuels et demandes de détachement et autres…

R/ Le DAP entend nos doléances mais rappel que le budget alloué pour le

recrutement est limité.

3. Déclinaison des mesures prises ESP suite à la signature du protocole d’accord en date du 13 juin 2024.

Force Ouvrière Justice depuis l’évènement tragique du 14 mai 2024, n’a cessé d’être en lien constant avec les différentes équipes qui constituent ce service.

R/Le DAP nous a communiqué que depuis la signature du protocole d’accord en date du 13 juin 2024, de nombreux groupes de travail se sont penchés sur l’urgence de la situation. Actuellement, une commande de plus de 200 véhicules est en attente de livraison pour le mois d’octobre.

Qu’un groupe de travail étudie la composition des équipages ESP.

Que d’ici peu une retranscription des avancées et des éléments clefs quant à l’application du protocole sera consultable dans le prochain numéro du « DAP INFO ».

4. Modalités primes JO.

Q/Force Ouvrière Justice a questionné le DAP sur les modalités, les critères et le calendrier pour la mise en paiement de la prime JO ?

R/Le DAP nous a répondu qu’une enveloppe a été allouée pour cette prime.

Que l’éligibilité à celle-ci se fera à l’issue des épreuves sportives. De plus, les services sollicités et directement impliqués seront prioritaires. Par la suite, cette prime pourra être étendue aux autres établissements sous conditions.

Il faudra que l’augmentation du taux d’incarcération liée au JOP soit avérée.

5. Politique du logement / Mess du personnel.

Dans la plaquette explicative remise aux Directeurs par Force Ouvrière Justice nous avons évoqué la nécessité que les services de l’Etat poursuivent leur pleine mobilisation dans la politique de logement pour les fonctionnaires de notre établissement.

Nous avons rappelé la nécessité d’impulser les bailleurs sociaux à augmenter leurs parcs de logements réservés au ministère de la justice.

En effet, un établissement comme Fleury-Merogis accueil chaque année pas moins de 3 à 4 promotions de surveillants que nous nous devons d’accueillir dans de bonnes conditions.

Pour se faire, il est nécessaire que nous puissions leur garantir un nombre suffisant de logements.

Enfin, notre organisation plaide pour une intégration de la pénitentiaire au même niveau que les policiers dans le contrat de sécurité intégré (CSI) pour déployer davantage de moyens en particulier pour le logement, les places en crèches etc.R/En réponse le DI a tenu a rappeler qu’il a toujours traité avec beaucoup de sérieux les différents cas qui lui ont été présentés par les organisations syndicales nécessitant une intervention de sa part, en ce qui concerne les besoins en logements, places d’urgences crèche, accueil des élèves au sein du domaine pénitentiaire.

Celui-ci est conscient des difficultés actuelles et annonce la création d’une « unité de vie au sein de la commune de Savigny sur Orge » qui devrait répondre provisoirement aux besoins.

Cependant, de réelles difficultés sont à prendre en compte par rapport à la possibilité d’acquisition au sein du parc immobilier du ministère de la justice qui lutte comme les autres ministères pour répondre au mieux à la demande.

Concernant Le mess du personnel : Le DAP note l’avancée des travaux et se réjouit que Fleury-Merogis puisse d’ici peu avoir un Mess du personnel à la hauteur.

Force Ouvrière Justice en a donc profité pour s’assurer que l’extension du bâtiment aille de pair avec la nécessité en personnels notamment le samedi. Le Directeur Interrégional nous a affirmé son soutien pour cette proposition.

6. Demande de dotation.

Force Ouvrière Justice a alerté la Direction sur la question du renouvellement du parc automobile de Fleury-Merogis notamment au sein du service du dispatching.

Le dispatching est le point d’ancrage de toutes les personnes détenues entrantes et sortantes au sein du Centre Pénitentiaire. Depuis 2021 ce service est mis à mal par rapport au difficultés rencontrées avec l’utilisation d’équipements non conformes et vieillissants indispensables à l’acheminement de toutes les personnes placées sous mains de justice. 8 véhicules dont 4 hors service, âgés de 10 à 20 ans.

Les difficultés rencontrées avec ces équipements sont liées à l’entretien quotidien et couteux, aux pièces détachées qui ne sont plus disponible en raison de l’âge de ceux-ci.

Force Ouvrière Justice rappelle son implication dans la mobilité durable et reste force de proposition.

Par ce constat nous demandons une dotation de véhicules cellulaires électriques dédiés aux petits trajets interne de l’établissement.La Gasoil n’étant plus à l’air du temps, il est nécessaire qu’un passage à l’électrique soit proposé à ce service avec tous les avantages qui en découleront :

– Recrutement des personnels à partir du permis B.

– Moins de gaz à effet de serre au sein de la structure.

– Entretien facilité car garantie inclue 8ans.

En définitive, nous proposons ici l’acquisition de véhicules innovants pour l’administration pénitentiaire mais parfaitement adaptés pour un usage sur le domaine de Fleury-Mérogis.

R/Le DI nous répond que la situation lui a été présentée, qu’il en comprend la nécessité.

Dans la continuité de notre engagement éco responsable le sujet reste important voir nécessaire.

7. Qualité de vie au travail.

Plan de sobriété énergétique et canicule : Avec la crise énergétique et le réchauffement climatique, notre établissement doit poursuivre sa politique verte en matière énergétique à l’instar de la géothermie (panneaux photovoltaïques, bornes électriques, mur végétale, etc.) mais aussi en équipant les bureaux des personnels en climatisations, rafraichisseurs d’air ou systèmes de ventilation adaptés.

Force Ouvrière Justice rappelle l’une de ses revendications concernant des zones chaudes de nos détentions. Les températures au sein des galeries des promenades restent une problématique depuis des années. La rénovation du grand quartier n’a pas pallié à cette difficulté majeure pour les agents travaillant au niveau de ces zones hiver comme été.

Force Ouvrière Justice demande un budget adapté et alloué à cette mise aux normes de ces espaces de travail indispensables à la sécurité au sein des promenades.

Q/Pouvons-nous prétendre à une enveloppe budgétaire suffisante pour ce projet d’envergure ?

R/Le sujet des galeries des promenades avait déjà été évoqué par la Direction de Fleury-Merogis au Directeur Interrégional. Ce sujet est pris au sérieux et fera partie des améliorations nécessaires à apporter pour les années à venir.

R/ Le DI en a profité pour nous annoncer qu’une étude de marché est en cours afin de donner accès aux personnels à des bornes de rechargement pour véhiculesélectriques. Que cette amélioration va de pair avec la politique énergétique de la DAP et la DI.

8. La Formation.

Force Ouvrière justice se doit de rappeler l’importance de la formation professionnelle au sein de l’administration pénitentiaire.

En effet, la qualité de la formation se reflète par l’exécution de nos apprentissages à travers nos gestes professionnels.

Le Centre Pénitentiaire de Fleury-Merogis est chanceux d’accueillir le centre de formation continue au sein de son établissement.

Cependant il serait dommage de ne pas évoquer la situation et les difficultés que rencontrent nos formateurs et plus précisément le service formation.

Un manque cruel en responsables de formation et en formateurs, un budget annuel insuffisant pour faire face à la réalité.

L’enjeu pour nous est de déclencher l’engouement du public par le biais d’une formation de qualité.

Q/Force Ouvrière Justice demande la révision des moyens matériels et financiers alloués au service de formation du centre pénitentiaire.

R/Le DAP se dit conscient des difficultés rencontrées quant à l’accès à la formation des personnels de par le manque réel de formateurs sur le terrain mais aussi à cause du manque d’effectif en bâtiment.

Il déplore malheureusement de grosses difficultés de recrutement pour cette filière primordiale pour garantir la continuité de formation aux agents de l’administration.

Force Ouvrière Justice se fait porte-parole des personnels afin de garantir une meilleure qualité de vie au travail !

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Prison de Caen-Ifs : Un patron, pour vous servir

On aura tout vu. Pour libérer une place en CPROU, qui était complète, et y placer un mineur, hier l’ordre a été donné de réaffecter un détenu dans sa cellule d’origine au QI.

Quelle grande surprise de voir un membre de la Direction, offrir du tabac à ce pensionnaire en main propre pour acheter la paix sociale.

Quel message cela renvoie-t-il au juste ?

Venez en prison et vous aurez tout ce que vous voulez ? Un directeur sera à votre disposition pour vous servir le petit déjeuner ?

Il est peut-être grand temps de mettre de l’ordre dans cet établissement.

Le bureau local FO Justice CP CAEN IFS s’inquiète également de la gestion d’un détenu au QI, habitué à cacher son œilleton avec du papier, et pour lequel les agents ont reçu, officiellement ou officieusement, la consigne de ne pas trop le « déranger ». Qui sera responsable en cas de problème ? Pour rappel, le secteur QI/QD a été touché par un décès par pendaison il y a un peu plus d’une semaine.

Le bureau local FO Justice CP CAEN IFS demande une prise de conscience de la Direction sur la gestion de la détention et de clarifier, par écrit, les consignes données aux agents.

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Prison de Salon-de-Provence : Boycott CSA du 24 juillet 2024

Monsieur le Président,

La lettre ouverte de notre organisation syndicale, datée du 3 juillet 2024, dénonçant vos réorganisations non réglementaires effectuées en « petit comité », vous a certainement rappelé que cette instance existe.

Vous vous êtes alors précipités pour l’organiser en pleine période estivale, alors que de nombreux représentants FO Justice sont en congés annuels, et ce, malgré le sous-effectif croissant et chronique du personnel.

FO Justice, en toute responsabilité, a décidé de ne pas prendre part à ce conseil social d’administration (CSA) ce jour.

En effet, l’ensemble des membres FO Justice siégeant au CSA local est attaché à la qualité d’un dialogue social nourri de respect et d’échanges. Ainsi, nous ne pouvons pas cautionner que lors des précédentes instances, des décisions prises et validées ne soient pas appliquées.

De plus, lors de réunions avec des représentants de notre organisation syndicale, vos engagements pris ne voient jamais le jour selon ce qui avait été établi. Nous vous rappelons également que de trop nombreuses questions soulevées lors des CSA restent sans réponse, alors que vous vous étiez engagé à nous répondre.

Comme à l’accoutumée, il est très probable que vous vous précipiterez dès notre sortie pour rédiger un message à l’ensemble des agents afin de clamer que les plannings prévisionnels 2025, qui étaient à l’ordre du jour, ne seront pas disponibles suite à notre décision de boycott.

Sachez que les masques sont tombés et que les personnels ne sont pas dupes, ils ont bien compris votre manière de procéder. Cette instance aurait dû avoir lieu depuis bien longtemps, et vous en êtes le seul responsable.

Cessez votre politique de l’autruche et commencez, au préalable, à appliquer sans détours les décisions actées et validées, ainsi que vos engagements, et à nous apporter des réponses à nos questions antérieures.

Au regard de toutes ces raisons citées, bien que non exhaustives, les conditions d’un dialogue social respectueux, constructif et sincère ne sont pas réunies. C’est donc en toute responsabilité et dans l’intérêt de la défense des personnels que les membres élus FO Justice boycottent cette instance.

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Prison de Metz : La goutte de trop

Depuis quelques temps, un détenu multiplie les allers-retours entre le Quartier d’Isolement, la Commission de Discipline et le Quartier Disciplinaire.

Après avoir craché sur des collègues, bousculé un brigadier chef, celui-ci a décidé de franchir encore un cap en jetant un bol d’urine sur un autre brigadier chef ce jour lors de la distribution de l’eau chaude au Quartier Disciplinaire.

Ce détenu devient ingérable dans notre structure passant d’une ouverture à 3 agents à une ouverture à 4agents équipés pour le moindre de ses mouvements.

Force Ouvrière apporte son soutien aux agents agressés ces derniers jours et se tient à leur disposition pour leurs démarches administratives.

Force Ouvrière exige une sanction ferme et rapide pour ce détenu.

Force Ouvrière demande le transfert du détenu à l’issu de sa peine au Q.D.

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Prison de Nancy-Maxéville : Tentative d’évasion à l’UHSA

Ce Mardi 23 Juillet 2024, aux alentours de 19h30, un détenu Mineur hospitalisé sur l’UHSA a tenté de s’évader !

Lors de la réintégration de la cour de promenade par les soignants, il s’est dissimulé d’eux jusqu’à la fermeture de la porte.

Ensuite, une fois seul dans la cour, il s’est précipité sur le premier grillage qu’il a escaladé sans aucun problème. Il s’est retrouvé dans la zone neutre, puis a escaladé le second grillage toujours aussi rapidement et agilement.

C’est alors qu’il a déclenché le câble choc !

L’agent PEP de l’UHSA a fait preuve d’une extrême réactivité, en visionnant les caméras immédiatement et en découvrant ainsi le détenu en plein milieu du chemin de ronde.

Les deux agents restants ainsi que le gradé se sont immédiatement équipés, mais confrontés à la panne électronique de tout le système des serrures de l’UHSA (depuis Mercredi dernier déjà) ils ont dû déverrouiller manuellement la porte de l’Armurerie.

Les agents coordonnés parfaitement par le Gradé de nuit, et malgré la problématique de la situation, ont fait preuve d’une incroyable rapidité et de beaucoup de sang-froid, à 3 seulement, en se rendant dans le chemin de ronde, interpellant et menottant le détenu afin de le réintégrer jusqu’à sa chambre.

Force-Ouvrière Justice rappelle que le problème des détenus présents en cour de promenade le soir alors que le service de nuit est en effectif plus que restreint sur la structure est inadmissible, et a déjà été soulevé à de nombreuses reprises, n’ayant aucun écho auprès des soignants.

Force-Ouvrière Justice déplore les dysfonctionnements sécuritaires et le manque de réactivité des instances afin de réparer le système électronique de l’UHSA, mettant gravement en danger le bâtiment, notamment en cas d’intervention, obligeant les agents à déverrouiller chaque porte manuellement avec des clés différentes à chaque fois.

L’UHSA est une PRISON avant tout et la preuve en a été faite ce soir, encore une fois si besoin était !

Force-Ouvrière Justice félicite le professionnalisme des Agents et du Gradé présents, qui se sont montrés exemplaires, à l’image de leur réputation, et demande pour chacun d’eux un TOS.

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Prison de Châteauroux : Lettre ouverte

Depuis maintenant plusieurs mois, nous avons alerté à maintes reprises les problèmes récurrents sur le bâtiment B. Aujourd’hui il est temps que les choses changent.

Après nos alertes, nous avons eu comme réponses que la situation n’était pas dramatique, qu’il ne s’agissait que de « mauvaises pratiques » professionnelles.

Oui mais voilà, ces mauvaises pratiques professionnelles raisonnent autrement aujourd’hui, et comme chaque action entraine des conséquences, nous arrivons au point de non-retour.

Le CP n’a jamais connu ça auparavant mais le 19 juillet, des détenus classés cantines sont arrivés sur leurs postes et ont décidé de ne pas travailler exigeant que leurs problèmes soient réglés et demandant à changer de bâtiment au plus vite. On pourrait largement condamner ce « mouvement » de détenu mais en creusant… Il est question de non- distribution de repas, de tensions, de différence de traitement…

Il sera sûrement facile de condamner les surveillants, de les pointer du doigts en expliquant que leur travail est mal fait et que c’est à eux de s’assurer que ce genre de problème n’arrive pas mais ce serait trop facile !

Digne d’une mauvaise série télévisé, la Cheffe du bâtiment B, surement partisante des pratiques innovantes, ne cesse de mettre à mal le travail réalisé depuis tant d’années…

Nous avons accepté le terme de « mauvaise pratique » quand cette Officier est rentrée dans une cellule du B1 pour « yoyoter » avec un détenu du B0 afin de récupérer un morceau de stupéfiant.

Nous avons pris sur nous quand elle a décidé de virer son adjoint de leur bureau pour faire des audiences avec certains détenus.

Nous avons fait sourde oreilles concernant les dires de détenus quant à sa gestion et ses pratiques.

Nous avons alerté quand les détenus se vantaient d’avoir obtenu des informations personnelles de la part de la Cheffe sur certains de nos collègues.

Nous avons défendu notre collègue quand celui-ci a dû prendre une demande d’explication qui ne lui revenait pas.

Nous avons été choqués de savoir que lors d’une intervention et malgré la présence de surveillants, c’est l’auxiliaire qui a procédé au menottage du détenu.

Nous nous sommes posés beaucoup de question quand les auxiliaires du bâtiment s’assuraient que les surveillants réalisaient bien leurs fouilles de service programmées.

Nous nous sommes insurgés quand il a été récupéré dans l’office du B1 une cafetière achetée via les ACT pour les surveillants.

Aujourd’hui nous n’acceptons pas, nous n’acceptons plus.

Le 18 juillet 2024 vers 17h30, une alarme retentit au niveau du B0.

La cheffe du B nous annonce une mauvaise manipulation au Motorola, pourtant, 3 agents sont postés devant la cellule de la personne détenue S. gants d’intervention en main. Ils sont accompagnés de la cheffe du bâtiment et de la « brigade blouse blanche ».

Mais d’où sort cette brigade ?

Dans l’ère du temps surement… Supposons l’arrivée de contractuels sur notre établissement, en tout cas la définition qu’en fait notre Cheffe de bâtiment. Deux auxiliaires d’étage composant la « pseudo » équipe d’intervention, pour une intervention qui selon ses dires est une mauvaise manipulation…

Le détenu S, pour avoir cassé sa fenêtre, récoltera un placement en CPROU.

Il est entendable qu’il ne soit pas nécessaire de demander du renfort, en revanche ne pas vouloir de surveillants en renfort car la « brigade des blouses blanches » est déjà présente…

Mais ce n’est pas terminé… la CPROU se trouvant sur le B1 (un étage ouvert) la fermeture de celui-ci aurait dû être faites avant que le détenu n’y soit emmené. Bien évidemment il intègrera la CPROU alors que l’étage est ouvert, mêlé au reste des détenus de l’aile.

Mais en toute sécurité car cet étage est l’étage de nos « nouveaux contractuels ».

Après avoir laissé toutes ces choses passées, maintenant les auxiliaires du B, sous couvert de la cheffe de bâtiment, se permettent de monter les détenus en CPROU ?

Aujourd’hui le bâtiment n’est plus votre Cheffe mais il n’est plus notre non plus. Aujourd’hui il est leur !

A donner plein pouvoir à votre « brigade », à les estimer plus que vos propres agents, vous avez mis à mal tout un bâtiment. Une poudrière, une bombe à retardement géré par un auxiliaire au profil particulier, suppléé par beaucoup de petites mains.

Que va-t-il se passer quand nous déciderons de reprendre le contrôle de celui-ci ?

Vous bafouez nos codes et notre crédibilité. Vous intentez à notre intégrité. Mais aujourd’hui nous n’accepterons plus !

A ce stade, nous ne ferons pas non plus de rappels concernant les procédures de mise en CPROU, ce ne serait qu’une goutte d’eau de plus dans un verre bien rempli.

Nous exigeons, pour l’intégrité des surveillants et pour la bonne gestion de la détention ce que la Cheffe soit écarté de ce bâtiment. Nous exigeons et nous ne transigerons pas !

Nous exigeons que le détenu « chef » de ce bâtiment soit transféré immédiatement pour éviter un drame certain.

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Prison de Baie-Mahault : Complément Indemnitaire Annuel. Prime de la discorde chez les PA

Chers collègues,

Le Complément Indemnitaire Annuel (CIA) est une prime « facultative » qui tient compte de l’engagement professionnel et de la manière de servir du fonctionnaire. En gros, cette prime permet de reconnaître spécifiquement l’engagement professionnel et la manière de servir des agents.

Bien que « facultative », le CIA est bien ancré dans les mœurs et constitue une augmentation de salaire non négligeable pour les agents qui en bénéficient.

Cependant, cette prime est souvent attribuée de manière aléatoire selon les années : baisse, augmentation, baisse, etc…ce qui provoque incompréhension et indignation de la part des collègues.

FO Justice Bémao se pose la question suivante : sur quelle base le CIA est attribué au sein du CP. La réponse a été en partie apportée par la Directrice Interrégionale : chaque direction locale émet un rapport circonstancié pour chaque agent bénéficiaire. Quid de ce rapport sur Baie-Mahault vu les recours hiérarchique ?

FO Justice Bémao demande plus de transparence sur l’attribution de ladite prime afin de dissiper toute frustration du personnel.

Le mieux serait que le CIA devienne une prime à un tarif fixe et évolutif par an car il n’existe pas de sous personnel administratif par rapport à d’autre. En tout cas, sur le CP Bémao, tous fournissent un travail exceptionnel.

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Prison de Riom : Agression en MAH1. Vers la fin du module respect ?

Vendredi 19 juillet 2024 à 13h30 le détenu L. hébergé au 1er étage du bâtiment MAH1 frappe violemment à la porte de sa cellule.

L’agent d’étage accompagné de renfort se dirige vers l’unité de vie et procède à l’ouverture de la porte.

Le détenu lui formule une requête qu’il refuse d’exécuter car contraire au règlement intérieur de l’établissement.

Ce refus déclenche la furie du condamné qui pousse violemment la porte de la cellule dans le visage de notre collègue en l’insultant copieusement :

« Fermes ta gueule fils de pute !!! »

Les agents présents en renfort interviennent sur l’assaillant et le maîtrisent dans la cellule.

Dans l’intervention, ce détenu porte des coups de poing au niveau des côtes et du bras de notre collègue Karim qui se verra prescrire 5 jours d’I.T.T.

Ce condamné, qui lors de sa précédente incarcération était positionné au Quartier d’Isolement, a un parcours pénitentiaire émaillé de nombreux incidents disciplinaires qui en disent long sur sa personnalité: automutilations, destructions du matériel en cellule, tapages, insultes, incendies volontaires et agression physique sur personnel pénitentiaire.

À son arrivée à l’établissement le 28 février 2024, il est décidé de lui « donner une chance » et de l’inscrire dans un parcours d’évaluation classique en passant par la Maison d’Arrêt 1 mais avec comme consigne stricte de le laisser seul en cellule.

Le 26 juin dernier il est décidé de procéder à une ouverture systématique de porte à 2 agents suite à une agression physique sur personnel.

Aujourd’hui il s’agit de la 2e agression physique sur des surveillants !!!

Force est de constater, Monsieur le Directeur, que la place de ce détenu n’est sûrement pas en détention classique mais bien à l’isolement.

Il s’agirait désormais, Monsieur le Directeur, de garantir la sécurité des personnels placés sous votre autorité et d’arrêter de jouer à l’apprenti sorcier avec des individus dont vous savez très bien qu’ils représentent un danger réel et sérieux pour les agents.

Le Syndicat local FO JUSTICE condamne les violences à l’encontre des personnels pénitentiaires et apporte tout son soutien à notre collègue victime de ces agissements inqualifiables.

Le Syndicat local FO JUSTICE exige le placement à l’isolement de cet individu violent.

Le Syndicat local FO JUSTICE s’étonne de l’indulgence de la Commission De Discipline dans cette affaire : une agression sur personnel c’est 30 jours ferme de cellule disciplinaire pas moins !!!

Le Syndicat local FO JUSTICE exige la plus grande fermeté disciplinaire lorsqu’il s’agit de violences physiques commises par des détenus sur les personnels pénitentiaires.

Le Syndicat local FO JUSTICE s’interroge plus largement sur le fonctionnement du régime respect de la MAH1.

Les violences et le racket sont légion dans ce bâtiment qui est censé accueillir des détenus adoptant un meilleur comportement durant leur période d’incarcération.

De plus, la surpopulation carcérale très importante dans ce secteur nous invite à une réflexion sérieuse sur le devenir de ce mode de fonctionnement dans de telles conditions.

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