
Le 18 avril 2025, des détenus affectés aux ateliers ont été chargés de confectionner des enveloppes contenant des stylos destinés aux adhérents de l’association Orphéopolis, association d’aide aux orphelins des forces de l’ordre.
Mais que contenaient réellement ces enveloppes ? Des stylos, certes… mais également, et surtout, les noms, prénoms et adresses complètes de centaines de donateurs et de sympathisants. Des informations personnelles, sensibles et confidentielles, confiées à des personnes incarcérées, dont certaines sont notoirement hostiles aux forces de l’ordre.
Mais qui, au sein de notre administration, a pu juger bon de prendre une telle décision ?
Avez-vous conscience de la gravité d’un tel manquement ? Laisser des données aussi sensibles entre les mains de détenus revient à exposer directement à des risques concrets des citoyens engagés en soutien aux forces de l’ordre. C’est une faute grave et inexcusable.
Cette décision, en plus d’être profondément irresponsable, intervient dans un climat déjà tendu, où les forces de l’ordre font face à une multiplication de menaces, d’actes hostiles et de tentatives d’intimidation. Exposer ainsi l’identité de leurs soutiens relève d’une inconscience coupable, voire d’une provocation inacceptable.
Nous exigeons une inspection rigoureuse de l’ensemble de la chaîne décisionnelle ayant conduit à cette dérive inacceptable. Des garanties claires et fermes doivent être mises en place pour qu’un tel incident ne puisse jamais se reproduire.
Le bureau local FO Justice tient à saluer le professionnalisme et la vigilance des surveillants présents aux ateliers ce jour-là et de l’officier ATF, dont la réactivité a permis de limiter les conséquences de cette faute. Leur engagement contraste malheureusement avec l’incompétence manifeste de certains décideurs.