Monsieur le Directeur de l’administration pénitentiaire, Mesdames, Messieurs les membres du « bloc syndical » des personnels du corps d’encadrement et d’application,
Mardi prochain, l’Organisation FO Justice sera reçue à l’Élysée par les conseillers justice du Président de la République et de la Première ministre. S’agissant d’une seconde rencontre, nous défendrons de nouveau notre projet historique au plus haut sommet de l’état, pour l’obtention des catégories B et A en faveur des Personnels de surveillance. Ce projet doit être validé au plus vite, sans la moindre amputation ou modification, afin d’envoyer un message fort à l’ensemble des Personnels pénitentiaires qui tiennent à bout de bras une administration au bord de l’implosion, et qui sont eux-mêmes proches du burn-out.
Voilà pourquoi, à la différence du « bloc syndical », FO Justice se refuse au populisme, à la démagogie et à toute stratégie d’ordre purement syndical.
L’intérêt des personnels, de TOUS les personnels, demeure le seul et unique objectif qui nous anime.
Messieurs du « bloc syndical », c’était en 2018, lors du mouvement historique, qu’il fallait vous réveiller et soutenir le projet porté déjà par Force Ouvrière… projet qui est aujourd’hui sur le point d’aboutir, ne vous en déplaise.
Vous l’avez refusé à l’époque et le refusez aujourd’hui encore, alors que vous n’êtes même pas en capacité de présenter aux personnels VOTRE projet commun… sans même évoquer le fait que cet hypothétique projet, digne de l’Arlésienne, puisse de surcroit être crédible, cohérent voire réaliste. Vous, responsables politiques et responsables de l’administration de l’époque, êtes les grands coupables du marasme dans lequel les Personnels de surveillance et l’institution se trouvent plongés aujourd’hui !
Monsieur le Directeur de l’administration pénitentiaire, à l’ordre du jour de ce CSA-AP nous allons évoquer les ERIS, qui célèbrent cette année leurs 20 ans d’existence. Est-il nécessaire de rappeler que le syndicat majoritaire de l’époque était opposé à la création de ces équipes d’intervention, qui font pourtant aujourd’hui honneur à notre profession de manière unanime. Ce sont les mêmes qui, avec leur plan de requalification de la chaîne de commandement, ont mis une pagaille sans nom dans les bases ERIS et créé des tensions jamais connues jusqu’à présent.
Les ERIS n’attirent plus, ou beaucoup moins en tout cas, avec seulement 50 candidats au dernier recrutement. La création des PREJ et des ELSP est sans doute une explication partielle, et la gestion et le management sur l’ERIS de Paris, que nous dénonçons une nouvelle fois, en est une autre… non négligeable.
Mais la reconnaissance des missions des ERIS est un vrai sujet qu’il nous faut traiter rapidement. Et votre projet, Monsieur Le Directeur, est certes une avancée, mais s’avère ne pas être à la hauteur de leurs attentes.
Nos camarades des ERIS, au même titre que l’ensemble des personnels, ne doivent pas être oubliés dans les discussions en cours et à venir dans le cadre de cette réforme d’envergure, avec pour objectif de tirer l’ensemble de la profession vers le haut, sans jamais opposer les personnels les uns aux autres.
Nous laissons ces méthodes nauséabondes au « bloc syndical » !
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