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Prison de Moulins-Yzeure : Établissement en détresse !

Avec ses effectifs de Surveillants en berne, le Centre Pénitentiaire de Moulins doit faire face à «un gros problème de ressources humaines» !

Les recrutements pour l’administration pénitentiaire annoncés en fin d’année dans le cadre des ouvertures de prisons et des nouvelles missions, sont des effectifs futurs qu’il faut d’abord recruter puis former.
Ils ne seront pas immédiatement sur le terrain et ne répondent pas aux exigences du parc actuel des établissements pénitentiaires.

Par rapport à l’année dernière, nous sommes beaucoup moins nombreux, mutations-affectations d’agents dans l’équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP), créations de brigades sans abonder les organigrammes, départs suite à des réussites aux concours de premiers surveillants et ou d’officiers et bien évidement les départs en retraite très nombreux en 2023.

A part FO justice qui s’en soucient ?

Un problème qui impacte aussi la surpopulation carcérale ! Cela met à mal la sécurité du centre pénitentiaire en parallèle à des ressources humaines de plus en plus réduites … Peut etre qu’avec ce genre de dialogue, les hauts dirigeants regarderont plus bas du haut de leur tour et voir que ça pue vraiment !

Nous avons énormément d’inquiétude en ce début d’année 2023, nous avons un trop gros problème de ressources humaines, pour ne pas penser autrement et le «manque de reconnaissance institutionnelle » vis-à-vis des agents dans ce contexte est dramatique.
Il faut lever le blocage des 108 heures trimestrielles afin de mettre en paiement toutes les heures effectuées, sinon les agents refuseront de venir travailler davantage et ça sera justifié !

La crise à laquelle une partie des agents souffre le plus, c’est le service nuit, les agents sont épuisés, les sauts de nuits n’existent plus, aujourd’hui, les agents en équipe sont confrontés à un service déplorable le mode dégradé renforce encore le sentiment d’insupportable vulnérabilité en détention.

Lorsque l’avenir est incertain pour les agents, l’acceptabilité des risques décroît presque automatiquement.

Nos classes dirigeantes devraient tenir compte de ce constat affligeant, il y a un vrai ras-le-bol, les gens n’ont pas l’impression d’être entendus, ils n’ont pas l’impression d’être soutenus.

Cela fait des mois qu’ils ont alertés de leurs difficultés, sans même une réponse !

Il y aura une vague de démissions monstrueuses et de départs anticipés à la retraite, en cause, la lourde charge de travail, les conditions de plus en plus délétères, le manque d’attractivité, de reconnaissance, l’insécurité galopante…

La direction interrégionale doit sonner le rappel !

Il faut ouvrir des postes de premiers surveillants à Moulins et mettre à niveau les effectifs des équipes de surveillants, ce n’est pas négociable !

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Prison d’Annoeullin : Seul au monde

C’est la sensation que l’on ressent quand on défend ardemment une avancée sécuritaire pour le personnel de surveillance, sans jamais rencontrer d’écho. Que ce soit à la DI en réunion bilatérale, ou en instance locale dans le cadre d’un CHSCT, nous n’avons cessé d’argumenter en faveur du PIE pour les ELSP. En mettant principalement en avant sa capacité dissuasive, mais en ayant bien souvent le sentiment de prêcher dans le désert face à des interlocuteurs pour le moins sceptiques. Depuis son déploiement en juin sur notre établissement (site pilote), pas une seule fois il n’a été mis à disposition de nos collègues alors que plusieurs situations s’y prêtaient. Pourtant, cet atout supplémentaire porté par FO Justice a toute sa place dans le cadre des missions de nos ELSP, à condition de l’envisager pour ce qu’il est.

Ce mardi 25 janvier 2023 en a apporté une magnifique démonstration. Un détenu du Quartier Disciplinaire a dévasté sa cellule et ne demandait qu’à en découdre (armé d’un bâti de fenêtre) avec quiconque chercherait à entrer, refusant toutes les injonctions. Face à cette situation, l’Officier en charge des ELSP a sollicité à juste titre le PIE. ENFIN, ce dispositif a été accordé par la Direction après discussion ! L’effet ne s’est pas fait attendre ! Dès les premières sommations de l’agent porteur du PIE, le détenu a abandonné toute intention belliqueuse. La grille d’accès a pu être ouverte à la disqueuse, le détenu menotté et acheminé vers une nouvelle cellule sans le moindre problème pour les collègues. Zéro blessé et une situation de crise réglée.

VOILA pourquoi FO Justice s’est battue pour le PIE !

Et nous continuerons de militer pour que cet exemple courageux soit répliqué dans des situations similaires en détention. Tout comme nous continuerons de revendiquer qu’il soit mis à disposition de nos ELSP lors de leurs missions d’extractions ou de consultations en hôpital.

Seul au monde, c’est le sentiment également ressenti par deux agents ELSP et l’Officier Infra la semaine dernière lors d’une mission vers Fresnes, quand ils ont crevé sur l’autoroute avec un détenu escorte 3, sans FSI, sans renfort PREJ (ou ERIS) et après s’être fait refuser l’auto-renfort qu’ils avaient sollicité au préalable… La réactivité et le professionnalisme de l’officier et des agents ont permis un heureux dénouement, mais leur sécurité aurait pu et dû être la priorité !

Là encore le bureau FO Justice du CP Lille Annœullin n’a eu et n’aura de cesse d’exiger le respect des niveaux d’escorte ESP et l’auto-renfort quand il est numériquement possible.

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Prison de Meaux-Chauconin : Violences au CP. Double agression !

Le 25 janvier 2023, un surveillant pénitentiaire en poste au centre de détention gauche (CDG) a reçu un violent coup de tête au visage, pour un simple rappel à une personne détenue du règlement intérieur de l’établissement.

Le détenu mis en cause, est coutumier des faits. Ce casseur de bleus, revient d’un séjour de l’Unité pour Détenus Violents (UDV).

Depuis quelque temps, les agents se plaignent du manque de fermeté sur ce bâtiment. Il est vrai que l’incident intervient sur un étage fermé, mais il est difficile de remettre de l’ordre sur l’ensemble du bâtiment CDG, si à chaque fois que les agents prévus en étage ouverts, sont retirés.

Le régime de confiance, ne signifie pas que les personnes détenues doivent être livrés à elles-mêmes, chaque étage doit avoir un agent en « présentiel » pour faire respecter le règlement intérieur de l’établissement et faire valoir l’autorité que nous confère l’administration pénitentiaire.

Plus tard dans l’après-midi, pendant le sondage des barreaux sur la Maison d’arrêt droite (MAD), un objet interdit en cellule, en évidence (téléphone portable), sera retiré au détenu.

Ce dernier, mécontent, va refuser de regagner sa cellule.

BILAN: deux agents touchés.

Le placement au Quartier Disciplinaire de ces deux personnes détenues, a été nécessaire.

Enfin, de tels actes ne doivent pas être banalisés, force doit rester à la loi, c’est pourquoi le bureau local FO Justice demande des sanctions d’une grande fermeté en réponse aux auteurs d’agressions sur le personnel.

Le bureau local FO Justice, félicite l’ensemble des personnels pour leur professionnalisme dans la gestion de ces agressions…

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CSA ministériel du 26/01/2023 : Déclaration liminaire

Monsieur le garde des Sceaux,

L’Union FO Justice dénonce l’attitude hérétique du gouvernement qui a fait de la réforme des retraites un dogme inaliénable.

En effet, les tenants du pouvoir proposent en toute démagogie de mettre fin aux régimes spéciaux et d’allonger la durée de cotisation. Selon ces technocrates, cette réforme doit permettre d’assurer un financement pérenne des caisses de retraite et de sauvegarder le système par répartition.

Les édiles macronistes égrènent dans les médias, à qui veut l’entendre, les valeurs moralistes etvertueuses d’une réforme qui se veut solidaire et responsable. La réalité est tout autre, une fois de plus, c’est la plèbe des petits travailleurs qui va payer le lourd tribut d’une réforme inutile. En plus d’une vie active placée sous le signe de la paupérisation, les fonctionnaires du ministère de la Justice ont désormais en ligne de mire une retraite… au pied du tombeau.

L’Union FO Justice ne courbera jamais l’échine devant cette fatalité, d’autant que des solutionsalternatives existent.

Pour rappel, le Comité d’Orientation des Retraites indique dans son rapport de septembre 2022 que le système de retraite actuel est à l’équilibre, voire excédentaire.

Face à l’intransigeance éhontée du pouvoir, l’Union FO Justice appelle à uneLARGE MOBILISATION LE 31 JANVIER 2023 afin de pousser le gouvernement au renoncement !!!

FORCE OUVRIÈRE continuera de militer pour obtenir des pensions de retraites dignes et une reconnaissance de la pénibilité de nos métiers !

► Au-delà du mouvement social d’ampleur, vous proposez d’aborder en cette instance la réforme relative à la revalorisation des grilles des Personnels Techniques.

L’Union FO Justice invite l’administration a retiré ses propositions indemnitaires qui ne respectent en rien le décret de décembre 2022 portant sur le relèvement du minimum de traitement dans la fonction publique. Gageons que notre Organisation syndicale a multiplié les alertes auprès de l’administration pénitentiaire.

En effet, dès 2017, en plus de dénoncer le niveau de précarisation du Personnel Technique, nous avions pointé le fait que 84 adjoints techniques percevaient une rémunération en dessous du SMIC. Sachez par ailleurs, que les grilles indiciaires des Adjoints Techniques de la fonction publique d’État présentent un delta de 14 points comparativement aux grilles présentées par l’administration pénitentiaire ce jour… Ainsi, les grilles, telles que présentées dans ce projet de revalorisation, sont donc totalement inadaptées.

Par conséquent, l’Union FO Justice réclame une réunion sur cette thématique sans délai, préalablement à tout débat au niveau ministériel.

► S’agissant du plan de requalification de C en B du Personnel Administratif, notre Organisation syndicale continue de vous alerter sur une maltraitance institutionnelle largement décomplexée.

Récemment, un nombre résiduel d’Adjoints Administratifs a légitimement bénéficié d’une requalification de C en B par la voie de la liste d’aptitude. Cette campagne particulièrement désastreuse en matière de communication et de pédagogie génère de nombreux mécontentements et surtout des incompréhensions pour un corps qui subit un traitement indiciaire indigne.

En plus de cela, la DGAFP a fait le choix, sans information préalable des Organisations syndicales, de ne pas valider le recrutement dérogatoire. De fait, le plan de requalification dont le contenu côtoyait l’indigence, se vide instantanément du peu de sa substance.

À ce stade, c’est la bérézina. On déplore une opacité totale sur les postes à requalifier, sur les choix des agents à promouvoir, sur les critères de sélection ou sur l’avenir des agents non promus. La nuance entre la promotion pérenne et la promotion via le plan de requalification est à peine perceptible. Il convient de toute urgence de clarifier les règles et de respecter le Personnel Administratif, si indispensable au bon fonctionnement de ce ministère.

Monsieur la garde des Sceaux,

► L’Union FO Justice dénonce la gestion calamiteuse et la mise en place chaotique du CTI à la DPJJ. Situation ubuesque quand les Personnels éligibles au SEGUR, se voient retirer près de 287€ net sur la fiche de paie de février car l’administration a oublié de prélever les cotisations retraites !!

La DPJJ a attendu le dernier moment pour communiquer sur cette erreur manifeste, à travers un mail laconique, empêchant ainsi tout échelonnement. Cette situation est inacceptable et oblige de nombreux Collègues à surmonter une épreuve supplémentaire, à l’heure de l’inflation galopante, de la hausse du prix de l’énergie et de la remise en cause du régime des retraites.

Enfin, un petit rappel de forme pour le bon déroulement de cette instance ministérielle : l’Unsa et l’USM se targuaient d’être unis sous le même sigle dans le cadre des élections professionnelles. Nous invitons donc l’administration à veiller à cette particularité, en ne dissociant pas ces deux entités syndicales réunies, notamment dans les documents de travail présentés.

L’USM a accepté de renoncer à son autonomie en se plaçant sous l’égide de l’Unsa Justice, nous vous invitons donc à faire respecter cet état de fait dans les futurs échanges et l’organisation des prochains débats.

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CSL de Villejuif : Un centre de sécurité limitée ?

Le bureau local Force Ouvrière Justice apprend ce jour une découverte qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques au CSL de Villejuif mettant en danger les agents et le fonctionnement de l’établissement.

En effet, lors de la réintégration d’une personne détenue le lundi 23 janvier, l’œil aguerri de l’agent en poste au bagage x détecte un objet anormal.

Après contrôle et vérification il s’agit d’une arme à feu et d’une munition !

Immédiatement, les agents et gradés sur place ont réagis afin de prendre des mesures de sureté en procédant à un contrôle plus approfondi.

L’individu a été remis aux force de l’ordre et le parquet avisé.

L’incident à peine gérer que se présente à nouveau un équipage de police afin d’interpeller deux individus soupçonnés d’avoir commis un vol avec la menace d’une arme dans l’hyper marché voisin du CSL.

Force Ouvrière Justice s’interroge sur la sécurisation de cette structure, nous avons déjà interpellé la direction de Fresnes à ce sujet.

De plus, Force Ouvrière Justice déplore l’augmentation de la capacité d’accueil de cette structure passant de 108 à 216 (soit une augmentation de 100% de la capacité d’accueil) sans révision de l’organigramme ni mise à jour du POI / PPI.

Pour rappel, la note DAP du 8 octobre 2015, relative à l’actualisation des documents de sécurité des établissements pénitentiaires rappelle la nécessité de la mise à jour des POI et PPI de chaque établissement des réaménagements et des accroissements de capacités d’un établissement pénitentiaire consécutif à d’éventuel travaux entrepris. Qu’en est-il ?

Le bureau local Force Ouvrière Justice s’étonne du silence de la direction vis-à-vis des organisations syndicales !!!

Le bureau local Force Ouvrière Justice exige une fouille totale du CSL de Villejuif ! Le bureau local Force Ouvrière Justice réclame des moyens humains et matériels pour le CSL de Villejuif.

Le bureau local Force Ouvrière Justice demande un appui des ELSP sur cette structure lors des réintégrations.

Le bureau local Force Ouvrière Justice félicite les agents pour leur professionnalisme et exige des récompenses pour ces deniers…

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