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Prison de Perpignan : Agression sur personnel !

Hier midi, lors de la distribution du repas, le détenu force le passage et tente de sortir  de la cellule. Notre collègue le repousse en cellule, aidé par l’agent greffe présent sur les  lieux.

 Mécontent de ne pas atteindre son objectif, le détenu l’insulte et alors que le  surveillant recule, le déferlement de violence a lieu :

 le factieux ceinture l’agent et lui assène 3 coups de poing 1 au visage et 2 sur le gilet pare-lame!!!

 L’agent greffe maîtrise le détenu, l’alarme est déclenchée, le détenu est mis en prévention.

 Bilan: 3 jours d’Interruption Temporaire de Travail

 L’agresseur n’en est pas à son coup d’essai: il a tenté d’agresser une brigadière-cheffe  en septembre dernier, a proféré des insultes à l’encontre d’un agent en juillet, a incendié le  quartier disciplinaire.

 Depuis le premier jour de son incarcération, il est signalé par les personnels comme ayant un profil psychologique inquiétant. Sur les 4 mois de détention qu’il a effectué, on comptabilise 3 placement en CPROU et une affectation au SMPR.

 La montée en puissance du potentiel agressif a été fulgurante! Notre détention n’est pas adaptée à la gestion de ces profils instables et hétéro-agressifs.

 La surpopulation carcérale, l’absence de prise en charge adéquate, les effectifs de personnel en constante diminution depuis des années, le mode dégradé des effectifs, sans aucune adaptation de fonctionnement de l’établissement ont conduit à la situation inextricable dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui!

 FO Justice exige une sanction exemplaire pour l’agresseur et son transfert vers un établissement adapté à l’issue de sa peine disciplinaire.

 FO Justice témoigne son soutien à notre collègue blessé et l’accompagnera dans les démarches administratives et judiciaires qu’il entreprendra.

 FO Justice félicite les agents pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve.

 FO Justice exige le désencombrement immédiat de l’établissement.

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Corps de Commandement : Badgeage / Article 10

Objet : Badgeage du personnel du corps de commandement soumis à l’article 10.

Monsieur le Directeur de l’administration pénitentiaire,

Je me permets de vous solliciter sur le sujet du badgeage du personnel du corps de commandement relevant de l’article 10 du décret n°2000-815 du 25 août 2000, au regard des positions divergentes sur ce point de vos prédécesseurs dans leur note en date du 12 décembre 2019 et du 20 mars 2023, transmises en pièces jointes.

La note du 20 mars 2023 du Directeur de l’administration pénitentiaire, M. RIDEL, concernant le badgeage précise :

« Le badgeage constitue ainsi une obligation professionnelle pour l’ensemble des personnels ne relevant pas de l’article 10 du décret du 25 août 2000. »

La note de M. RIDEL s’inscrit dans la disposition de l’article 10 du décret du 25 août 2000 et le point 5, de la circulaire du 27 décembre 2001, NORJUSE0140112C, relative à la mise en œuvre de l’A.R.T.T. dans les services déconcentrés de l’administration pénitentiaire, dont je me permets d’en rappeler leur rédaction :

►Art 10, du décret du 25 août 2000 :

« Sans préjudice des dispositions de l’article 3, le régime de travail de personnels chargés soit de fonctions d’encadrement, soit de fonctions de conception lorsqu’ils bénéficient d’une large autonomie dans l’organisation de leur travail ou sont soumis à de fréquents déplacements de longue durée peut, le cas échéant, faire l’objet de dispositions spécifiques adaptées à la nature et à l’organisation du service ainsi qu’au contenu des missions de ces personnels. Ces dispositions sont adoptées par arrêté du ministre intéressé, du ministre chargé de la fonction publique et du ministre chargé du budget, pris après avis du comité technique ministériel. »

►Extrait du point 5, de la circulaire du 27 décembre 2001 :

« Les modalités de travail de ces personnels qui, eu égard à la nature de leurs missions, ne peuvent faire l’objet d’un décompte horaire, ne permettent pas de garantir une réduction journalière effective du temps de travail. »

Monsieur le Directeur, pouvez-vous donc conforter de manière officielle l’instruction donnée par Monsieur RIDEL dans sa note du 20 mars 2023, concernant le badgeage du personnel du corps de commandement soumis à l’art 10 ?

Dans l’attente de votre retour,

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur de l’administration pénitentiaire, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

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Prison de Moulins-Yzeure : Triple agression. L’enragé de la Centrale

Hier à 13h30 au 3ème étage de la Maison Centrale de MOULINS un détenu particulièrement signalé (DPS) sortant à peine du Quartier Disciplinaire pour des faits de menaces envers un agent a violemment frappé 3 de nos collègues.

Lors du mouvement accompagné pour notification, simulant un retour en cellule, le condamné en a profité pour s’armer d’un sèche serviette en bois et a asséné un coup en direction de la tête de notre collègue.

Par reflexe défensif, l’agent a paré l’attaque avec son bras.

Le sèche serviette s’est brisé sous la violence du choc !!!

2 agents sont immédiatement intervenus pour porter assistance à leur collègue agressé et maitriser cette énergumène ; ils ont également été victimes de coups.

Les renforts supplémentaires ont été nécessaire pour mettre fin à l’agression, maitriser l’individu et le conduire en prévention au Quartier Disciplinaire.

Bilan : 3 agents conduits aux urgences avec des blessures sur plusieurs parties du corps.

Pour l’un le bras avec des plaies et des contusions évaluées à 5 jours d’ITT, pour le second 3 jours d’ITT pour des blessures au niveau de la tête et enfin 8 jours d’ITT prescrit pour le dernier qui a été touché à la jambe.

Ce matin à 6h45 l’ensemble des agents de service sur le CP MOULINS ont décidé de retarder la prise de service pour manifester leur soutien à leurs collègues victimes de cette agression.

Le syndicat local FO JUSTICE félicite le professionnalisme des agents et se porte en soutien des victimes de cet enragé.

Le syndicat local FO JUSTICE condamne avec la plus grande fermeté les violences physiques avec arme perpétrées par ce condamné sur les personnels pénitentiaires.

Le syndicat local FO JUSTICE exige des sanctions exemplaires à l’encontre de cet individu.

Le syndicat local FO JUSTICE s’interroge sur la gestion de ce condamné après la découverte il y a peu dans sa cellule par le personnel de surveillance d’un pic en bois de 19 centimètres.

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Prison de Dijon : MA, Mess, DI, succession d’idées faisandées

Y a-t-il un concours sur la Direction Interrégionale de Dijon de celui qui aura l’idée la plus avariée pour la Maison d’Arrêt ? Une mauvaise pièce de théâtre en deux Actes :

Acte I : « C’est en proposant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.« 

En début d’année 2025, le mess de la MA doit fermer ses portes pour de long travaux prévus pendant 9 mois, sans compter les éventuels retards ! De ce constat, le Référent Régional Restauration de la DI a fait marcher sa boîte à idées magiques et nous a sorti de son chapeau une solution : le personnel du mess doit venir produire les repas dans la cuisine de la MA et tout cela en faisant fi des inconvénients logistiques (livraisons, stockage, production, etc.…) et surtout sécuritaire !

Pour rappel la cuisine de la MA abrite également le service des cantines. Il est inconcevable que pendant 9 mois la cuisine de la MA soit occupée par des personnes détenues classées produisant pour la détention et dans un même temps que des employés extérieurs s’affairent pour le mess du personnel, tout cela créant un joyeux cirque désorganisé, au mépris du bon sens, de la sécurité de l’établissement et surtout de ses acteurs !

Monsieur le Référent régional restauration, d’autres solutions vous ont été proposées par la technicienne cuisine de la MA, notamment à l’extérieur de la MA.

Nous vous invitons donc à revoir votre copie rapidement !

Le SLP FO Justice MA Dijon s’offusque que le bon sens ne l’emporte pas et s’étonne que l’aspect sécuritaire de ce genre d’idées soit relégué au second plan.

Acte II : « Rien n’est plus efficace pour faire fuir le travail que la pure incompétence.« 

Lors des travaux d’extensions de la DI, pourtant piloté par « l’élite » du service technique DI, le parking pour le personnel DISP a été fortement sous-évalué. En effet, si faire revenir en son sein la totalité de ses agents était logique, il aurait fallu anticiper que tout ce beau monde allait devoir se garer. Dans un élan de bonté inversée, ce même Service Technique demande à notre direction de rapatrier ses véhicules de services sur le parking MA.

Au détriment de qui ? Du personnel Pénitentiaire évidemment !

A l’heure actuelle il est déjà difficile de trouver une place sur ce parking, ce genre d’idée ne va donc pas arranger la situation bien au contraire !

Le SLP FO Justice MA Dijon a une solution simple et efficace : Monsieur le Directeur vous devez n’autoriser sur ce parking que le personnel pénitentiaire !

Exit la vingtaine d’accès à tout et n’importe qui (RLE, USS, USP, Visiteurs occasionnels, etc.…)

Il s’agit d’un domaine pénitentiaire pas d’un parking municipal !

Quand on est près du bon dieu, il faut aussi se coltiner ses saints !

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Déclaration liminaire : CSA Interrégional PACA-Corse du jeudi 24 octobre 2024

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Membres du Comité Social d’Administration Interrégional (CSAI),

En nous réunissant ici aujourd’hui, nous affirmons notre engagement collectif dans le dialogue social entre la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP) de Marseille et les organisations syndicales (OS). Ce dialogue est essentiel pour faire entendre les voix des agents de la DISP de Marseille, et FO Justice PACA-Corse attend de vous une écoute attentive de leurs réalités et préoccupations.

CE MODÈLE DE DIALOGUE DOIT SERVIR D’EXEMPLE À TOUS LES CHEFS D’ÉTABLISSEMENT DE LA DISP DE MARSEILLE… CAR CE N’EST PAS TOUJOURS LE CAS !!! 

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, LA SÉCURITÉ DE NOS ÉTABLISSEMENTS ET DE NOS STRUCTURES EST UNE PRIORITÉ ESSENTIELLE POUR TOUT LE PERSONNEL DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE !! 

LES RÉCENTES AGRESSIONS, TANT À L’INTÉRIEUR QU’À L’EXTÉRIEUR, SONT INQUIÉTANTES !! 

CHAQUE JOUR, NOS COLLÈGUES FONT FACE À DES SITUATIONS DE PLUS EN PLUS DANGEREUSES  AGGRAVÉES PAR UNE DÉLINQUANCE ET UNE CRIMINALITÉ QUI NE RECULENT DEVANT RIEN !!! 

Il est impératif de se méfier de la banalisation de la délinquance au sein de nos établissements, car cela engendre un climat propice à la violence et à la criminalité. Comment s’étonner que le personnel se sente en danger et abandonné, alors que les infractions se multiplient sans cesse ?!!

Certains chefs d’établissement (CE) semblent davantage préoccupés par la gestion des détenus que par la protection, le soutien et la reconnaissance nécessaires pour le personnel. Les bureaux locaux FO Justice ont entendu les préoccupations des agents, et il est donc IMPÉRATIF D’ASSURER UN SOUTIEN EFFICACE, AFIN DE GARANTIR LA SÉCURITÉ DE TOUS !!!

CETTE SITUATION CONTRIBUE À LA MULTIPLICATION DES AGRESSIONS PHYSIQUES ET PSYCHOLOGIQUES !!! 

FO Justice PACA-Corse ne peut pas ignorer le sort des agents victimes de violences psychologiques inacceptables, comme celles survenues au sein du Quartier Arrivant (QA) du Centre Pénitentiaire (CP) de Marseille-Les Baumettes ainsi qu’à la Maison d’Arrêt de Grasse et dans d’autres établissements de la DISP de Marseille.

QUID DU PROJET DES ÉQUIPES DE SOUTIEN AUX AGENTS PÉNITENTIAIRES (ESAP), 

AVEC LE CP AVIGNON-LE PONTET COMME SITE PILOTE ?!! 

Les agents ont besoin d’un soutien psychologique fort et d’une présence rassurante presque quotidienne, surtout face à la violence physique et psychologique croissante.

Monsieur le Président, FO Justice PACA-Corse attend de vous un soutien indéfectible face à la violence physique et morale. Il est essentiel que les CE suivent les recommandations de la DISP de Marseille, car certains agissent comme des francs-tireurs, ce qui contribue à banaliser ces phénomènes. Il est impératif de mettre en place des dispositifs de soutien psychologique et humain pour aider nos agents à surmonter les traumatismes !

Quant à la question de la surpopulation carcérale, qui a depuis longtemps dépassé les niveaux critiques et continue d’exploser, elle mérite une attention urgente.

CEPENDANT, CE N’EST PAS AUX ÉTABLISSEMENTS ET AUX AGENTS DE DEVENIR LES VICTIMES DE L’INERTIE DE L’ÉTAT !!! 

NOS QUARTIERS SPÉCIFIQUES, TELS QUE LES QUARTIERS DE SEMI-LIBERTÉ (QSL), LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT VERS LA SORTIE (SAS), LES QUARTIERS DE CENTRE DE DÉTENTION (QCD) OU LES ÉTABLISSEMENTS POUR PEINE, NE DOIVENT PAS SERVIR À DÉSENGORGER LES MAISONS D’ARRÊT. 

SINON, CE SERAIT UNE DOUBLE DÉFAITE DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE QUI RENFORCERAIT LA SPRIRALE DE LA SURPOPULATION CARCÉRALE !!!

D’autres solutions proposées par FO Justice au niveau ministériel, doivent être sérieusement examinées par le garde des Sceaux. En attendant, FO Justice PACA-Corse s’opposera fermement à tout surencombrement de ces quartiers spécifiques.

Lundi 21 octobre, les OS ont été sollicitées par un député de la commission des Lois de l’Assemblée Nationale. Encore une fois, FO Justice PACA-Corse a proposé des solutions, mais tout a un coût ! Aujourd’hui, nous ne pouvons pas lutter efficacement contre les projections, les drones et les téléphones portables sans moyens financiers !!! Les solutions existent, mais elles nécessitent un investissement !!! La sécurité de nos établissements, de notre personnel et de la population a-t-elle un prix ?

La sécurité de tous nos collègues, quelle que soit leur fonction et leur grade, et la qualité de notre mission dépendent de notre capacité à répondre fermement aux défis qui se présentent à nous !!!

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