Le bureau local Force Ouvrière Justice du centre pénitentiaire de Fresnes ne peut que constater qu’il existe une tendance à faire l’amalgame entre l’ensemble des surveillants pénitentiaires et quelques-uns qui se laissent aller à la corruption.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté la corruption au sein de notre administration.
Nous avons un directeur d’établissement qui, dans un rapport du 22 mai 2022 écrit par l’inspection générale des services de la justice, a tenu des propos discriminatoires envers toute une communauté ciblée de surveillants pénitentiaires.
Aujourd’hui, nous avons l’un de ses plus proches collaborateurs, le directeur infra-sécurité, qui se permet de qualifier les agents du Centre pénitentiaire de Fresnes de voyous en tenant les propos suivants : « de toute façon, nous sommes entourés de voyous à Fresnes ».
Ces propos prennent tout leur sens quand on voit la gestion appliquée par la direction à son personnel, géré plus sévèrement que les personnes détenues. Les collègues Fresnois éprouvent une appréhension à l’idée de s’exprimer, de crainte de se retrouver affectés à un autre service avec de nouveaux horaires du jour au lendemain.
Nous sommes affectés au Centre pénitentiaire de Fresnes et non à un poste spécifique, voilà ce qui leur est dit à tout bout de champ.
Monsieur le Directeur, nous comprenons que parfois vous deviez faire preuve de fermeté, mais tout ne se règle pas de cette manière.
À Fresnes, nous enregistrons des taux d’absentéisme record. Quelles en sont les raisons ?
L’établissement pénitentiaire de Fresnes traverse une période particulièrement difficile, tant en termes d’absentéisme que de conditions de travail et de management.
Nous avons sollicité que les chefs de secteur puissent exercer une influence sur la gestion des ressources humaines de leurs secteurs respectifs, mais cette demande est restée sans réponse.
Malgré la situation alarmante dans laquelle nous nous trouvons, personne n’est entendu ; le dialogue demeure directif et non constructif avec les différents collaborateurs qui sont eux aussi à bout de souffle.
La situation à Fresnes, qui se prolonge depuis cinq ans, est ressentie comme un mal-être interminable.
Le bureau de Force Ouvrière Justice du Centre pénitentiaire de Fresnes restera toujours présent pour l’ensemble des collègues.
Le bureau de Force Ouvrière Justice du Centre pénitentiaire de Fresnes ne faiblira pas face à une direction qui ne se montre pas à l’écoute