
Madame la Présidente,
A l’issue d’un mandat éphémère, la directrice des ressources humaines quitte ses fonctions pour rejoindre la chancellerie. FO Justice PJJ avait entamé un travail constructif avec les services RH et nous voilà contraint de tout reprendre sans garantie de respect des engagements pris à l’endroit de notre organisation syndicale.
La direction de la PJJ serait-elle un tremplin pour un ailleurs professionnel plus radieux ou un moyen d’accéder à des fonctions politiques supérieures ?
Quel que soit la finalité des carrières à la DPJJ, vous ne pourrez pas nier que cette instabilité est contre- productive.
Madame la Présidente,
Vos prédécesseurs ont prétendu vouloir réformer la PJJ en profondeur. Sous couvert d’une rhétorique de façade, ils ont contribué au délitement de cette direction. Dissimulé derrière des plans d’action, des notes, des expérimentations, des diagnostics, des états généraux du placement, des audits, des bilans sociaux, ils ont allégrement entretenu la flamme de l’illusion.
Prompts à visiter en grande pompe des services modèles, ivres de cérémonies mondaines, porteurs de discours cicéronien sur l’estrade de l’ENPJJ, vos prédécesseurs ont emprunté une voie commune, celle du déni de la dégradation des conditions de travail. Par défaut de témérité ou parfois même par idéologie, ils ont plongé cette direction dans une forme de léthargie et d’immobilisme.Rare sont ceux qui se sont penchés sur les difficultés quotidiennes vécues par les agents dans l’exercice de leur mission et nous tenons à le dénoncer.
Madame la Présidente,
Vous semblez obéir à l’adage selon lequel « la rareté du fait donne du prix à la chose ». Votre gouvernance se caractérise par une discrétion déconcertante. Vous seriez sans doute tenté de rétorquer qu’à l’omniprésence stérile, vous préférez l’absence utile.
Mais pour FO Justice PJJ, le dialogue social ne doit pas être négligé. Des réalités professionnelles vous échappent et méritent d’être intégrées dans votre schéma de réflexion global.
En effet, la présentation en cette instance du plan stratégique national pose un problème de méthode dans la mesure où des consignes ont déjà été transmises à certaines DIR et certains services.
Pour illustrer nos propos, vous indiquez dans le PSN vouloir réaliser la refonte du cahier des charges des centres éducatifs renforcés. Il ne s’agit pas d’un projet puisque c’est déjà en cours de réalisation dans le Grand Nord. La direction territoriale a précisé aux agents que la refonte du dispositif CER serait liée à la facture des travaux en cours et à une consigne de la centrale. L’avis des professionnels n’est donc pas requis alors que toute l’équipe de Poix du Nord est opposée à cette refonte.
On peut donc s’interroger sur l’intérêt d’inscrire à l’ordre du jour un débat sur un plan stratégique national en cours de déclinaison. Quelle est la plus-value de notre présence ?
Madame la Présidente,
Une refonte de la grille indiciaire pour le corps des directeurs est en cours au niveau ministériel. FO Justice PJJ a toujours plaidé pour une révision du traitement des directeurs afin de lutter contre la fuite des cadres et apporter une réponse concrète au défaut d’attractivité.
Nous ne ferons pas part de notre position que nous réservons pour le CSA ministériel. Toutefois à l’instar du plan stratégique national, nous n’avons pas été consultés en amont. Nous dénonçons de nouveau cette approche du dialogue social qui nous confine à un rôle passif.
Madame la Présidente,
Nous tenons à vous alerter sur la gestion du plan de requalification au niveau de certains services de la PJJ. Des agents positionnés en première position par les DIR se trouvent écartés sans explications rationnelles et logiques.
Les choix opérés dans le cadre de ce plan suscitent de nombreuses colères eu égard au traitement opaque. Nous vous invitons à faire la lumière sur ces difficultés et à agir rapidement sur cette problématique dans le cadre des prochaines campagnes.
Madame la Présidente,
FO Justice PJJ tient également à vous alerter sur les modalités d’attribution du CIA. D’une inter-région à l’autre, les écarts sont importants et non justifiés. Chaque territoire semble agir selon ses propres critères. Il y a un sentiment d’iniquité de traitement qu’il convient de prendre au sérieux. Nous vous demandons de faire la synthèse sur les critères usités dans les services déconcentrés et d’apprécier dans quelle mesure les consignes transmises par la centrale ont été respectées.
Enfin nous souhaiterions clore notre propos sur la nouvelle composition des conseils médicaux. Nous tenons à rassurer les agents suite aux manœuvres nauséabondes des organisations syndicales. Sachez chers collègues que le front anti-FO, ne nous empêchera pas de continuer nos accompagnements individuels. En cas de difficultés dans le cadre de vos arrêts-maladies ou autres,
Force Ouvrière apportera toujours son expertise et son soutien.
S’agissant de la bassesse des petits arrangements entre amis, FO Justice PJJ répond par son éthique syndicale qu’elle ne compte pas travestir au détour d’une ASA 15.
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