Agents de Surveillance Électronique : Les citrons pressés

Les agents de surveillance électronique de la DISP de Strasbourg sont à leur tour confrontés aux mêmes difficultés que les ASE des autres DISP pour ce qui est de l’extension des astreintes qui concernera désormais tous les placés alors que jusqu’à présent, ces astreintes se limitaient uniquement aux placés avec GPS (PSEM/ARSEM).

Le changement est d’autant plus brutal pour les ASE puisqu’il est prévu d’inclure dans ces astreintes les interventions d’ordre techniques pour tous les placés sous surveillance électronique (BAR inclus).

Quid des interventions des ASE chez les auteurs BAR ?

FO JUSTICE avait pourtant alerté la Direction de l’Administration lors de l’étude du RPO2 en CTAP. Les ASE souffraient déjà d’un manque d’effectif et le ratio de 50 placés par ASE fixé par les Organigrammes de Référence en SPIP n’est pas près d’être atteint dans ces conditions. C’est même en connaissance de cause que la DAP a fait le choix d’imposer le changement de doctrine des astreintes pour les ASE, sans prévoir les moyens humains pour répondre à cette nouvelle directive.

FO JUSTICE avait également prévenu que les interventions des ASE dans un SPIP dont le ressort est bi- départemental aura pour conséquence des distances géographiques abusives (jusqu’à 400KM pour un Allé/Retour pour une intervention de moins de 10 minutes).

Parmi tous les amendements proposés par FO JUSTICE le jour du CTAP, le seul et unique retenu par la DAP était d’inclure l’obligation du Permis de Conduire dans la fiche de poste des ASE.

Quid de l’organisation de ces astreintes pour tout ceux qui ont été mutés auparavant sans Permis de conduire ?

FO JUSTICE est conscient de la nécessité de voir évoluer les missions des ASE mais ne peut l’accepter en l’absence de moyen alloué, nous exigeons donc que ces astreintes se fassent à minima en binôme afin de s’assurer de la sécurité des agents lors des interventions qui devront désormais avoir lieu la nuit et les week- ends.

FO JUSTICE ne transigera pas avec la sécurité des ASE et exige que la DISP de Strasbourg, en lien avec la Préfecture veille à ce que les ASE puissent bénéficier d’un renfort des Forces De l’Ordre, lors d’interventions pour les profils placés présentant un risque de dangerosité (PSEM/ARSEM/VIF/TIS).

Si le PLF 2023 n’envisage que la création de 30 postes d’ASE pour répondre aux difficultés actuelles, FO JUSTICE saura dénoncer toutes les conséquences néfastes et les incidents induits par cette nouvelle directive.

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