SDGF – Déclaration Liminaire lors de la CAP du 5 Septembre 2024

Madame la sous directrice des greffes,

Tout d’abord nous souhaiterions saluer le courage de notre collègue greffier qui est intervenu lors d’une audience après qu’un homme est tenté de gifler le magistrat. Nos professions sont désormais confrontées à un risque que nous ne pouvons plus ignorer.

Espérons que la DSJ saura être reconnaissante vis à vis de son acte.

Cette rentrée de l’automne 2024 sera marquée de plusieurs nouveautés : un nouveau ministre de la Justice très certainement et surtout pour les greffiers, une évolution statutaire tant attendue. FO Justice se félicite d’avoir contribué à ce nouveau statut même si certains le décrient encore.

Les premières nominations devront avoir lieu pour la fin de l’année et nous encourageons nos collègues à se rapprocher de nous pour y parvenir.

Cette rentrée sera marquée également par le départ du directeur des services judiciaires dont nous saluons ses performances de négociateur et de maître du dialogue social. Nous

souhaitons que son successeur(e) soit dans la même veine.

Pour autant, nous ne devons pas oublier les désagréments quotidiens qui sont le lot des et notamment le télétravail dans les juridictions parisiennes à l’heure olympiques qui a été refusé à certains. FO Justice est choqué du manque d’empathie de certains directeurs de greffe qui n’ont que le mot rentabilité à l’esprit ? et disons le principalement au TJ de Paris. Peut-être devrions nous mettre en place un groupe de travail sur la formation à l’ENG avec un module « empathie ».

Dans la série des désagréments, FO Justice est encore trop interpelé sur la situation de nos collègues stagiaires et leur arrivée en juridiction où ils sont abandonnés à leur sort, étant considérés comme des titulaires à part entière et dont certains dossiers sont évoqués en CAP pour des prolongations alors même que nous ne devrions pas les voir.

FO Justice tient à rappeler que si le service public de la justice fonctionne, ce n’est que grâce au bon dévouement de tous nos collègues : titulaires, stagiaires et contractuels et nous tenons à saluer tous nos collègues qui sont intervenus durant les Jeux Olympiques car si cela fût une fête, n’oublions pas les intervenants invisibles qui l’ont permis.

Autre sujet de mécontentement, le droit à la formation où sous réserve que les taux de consommation sont atteints notamment à la CA de Cayenne, nos collègues se voient refuser des formations comme celles permettant l’adaptation à l’évolution prévisible des métiers ou permettant d’acquérir de nouvelles qualifications. Si l’on peut comprendre qu’il n’y a plus de budget, il reste cependant curieux que les chefs de cour puissent quant à eux continuer de voyager !

Concernant cette CAP, FO Justice souhaiterait qu’un point soit fait sur le retour des avis par les chefs de cour et directeur de greffe concernant les recours évaluations.