Pressions, menaces, mensonges, tractations, 49-3 déguisés… tout est bon pour contrer certains et satisfaire d’autres. On se croirait dans le milieu de la politique.
Beaucoup d’exemples sont à déplorer mais ils sont surtout à dénoncer, tellement l’ambiance devient délétère.
Des agents, des personnels administratives et des personnels techniques sont les proies de plusieurs personnes qui pensent détenir le collier d’immunité.
Donnons la parole au n°1 :
« Celui qui n’est pas content ‘Dégage !’et demande sa mutation »
« Tous les charentais et maritimes sont des consanguins »
« Il devrait y avoir des CAP spéciales handicapés » propos tenus à un personnel TH qui subit également des pressions parce que dixit n°1 « Elle est mauvaise » Systématiquement « Tout est de la faute des surveillants »
Le poste de MDS n’est jamais proposé aux CAP des spécialistes « Aucun intérêt. Personne ne veut venir. » Comment peut-il le savoir ?
« Ça ne sert à rien de voter autre chose que ça (pas de changement), de toute façon, c’est moi qui décide à la fin » propos tenus à plusieurs surveillants.
La fameuse démocratie rochefortaise : vote « ouvert » autrement dit à main levée afin de savoir qui vote quoi. Cela permet de pouvoir mettre la pression sur certains. Puis faire voter 2 gradés sur 3 (le 3ᵉ étant FO) et un officier (!), histoire que l’issue du vote permette d’aller dans le ‘bon sens’ décidé par n°1 et ceux qui gravitent autour.
« C’est moi le patron. C’est moi qui décide » concernant des tas de mouvements alors que les détenus sont en promenade : la porte ne devrait plus être ouverte.
Faire voter les chefs est l’idée d’un gradé de détention qui se trouve plus légitime que les postes-fixes pour passer des douches ; et il croit dur comme fer à ce qu’il dit.
Un personnel technique, qui a eu l’outrecuidance de refuser un ordre illégal, a vu le n°1 foncer sur lui pour en venir quasi aux mains. Heureusement que le moniteur de sport était présent sinon que ce serait-il passé ? Certains personnels administratifs ne sont pas épargnés par les excès d’autorité de n°1.
On peut parler aussi des menaces de retrait de jours de congés, si l’agent ne reprenait pas une journée après son arrêt, alors qu’il était en CA. Il faudrait peut-être commencer à connaître les textes.
Il y a aussi l’impossibilité qu’un surveillant change avec une surveillante, si 2 d’entre elles se retrouvent sur le même service (de jour ou de nuit). Vision rétrograde qu’une femme ne peut pas faire des interventions aussi bien qu’un homme. Pourtant, en cas de besoin, cela ne les dérange pas.
Existe-t-il un règlement intérieur dans cette Maison d’Arrêt ?
Nous pouvons passer au CDD adjoint (ancien 1er svt sur place), qui a sans doute oublié d’où il venait, comme d’autres d’ailleurs. C’est un peu le clone de n°1.
Après qu’une Brigadière-Cheffe se soit fait agresser (repas chaud balancé au visage), ni lui, ni le CDD de l’époque ne sont venus auprès d’elle pour la soutenir ou savoir ce qu’il s’était passé. La seule chose qu’il lui a dit, tout en rigolant, alors qu’il s’empressait de partir en repos : « Tu ne sais pas manger ».
Bel exemple de solidarité entre collègues, mais surtout du ‘je m’en foutisme’. Espérera-t-il du soutien si lui se fait agresser ?!
Le plus drôle c’est que n°1 s’est vanté d’avoir tout géré… alors qu’il était absent. Un vrai magicien. Partout et nulle part à la fois.
Que dire aussi du fait qu’un agent a dû remettre un portable et son chargeur là où il l’avait trouvé, pendant une fouille de cellule programmée par ce même gradé, par peur de représailles du détenu.
Que dire du « Il commence vraiment à m’emmerder. Je vais m’occuper de lui », très loin de l’agent concerné, parce qu’il osa plusieurs fois demander quelqu’un pour se mettre au portique, à la fin des promenades, comme il se doit.
Que dire du fait qu’en tant que gradé Origine, il est incapable de gérer des VSD sur une année pour… 19 agents. Heureusement qu’il est à Rochefort.
Que dire de son refus de se déplacer, alors qu’il est d’astreinte, lors d’un service de nuit, le 31 décembre, alors qu’une porte de cellule était bien endommagée, suite à de nombreux coups de pieds d’un détenu… et de dire, quelques jours plus tard, à un autre collègue « Évites de me réveiller pour pas grand-chose ».
Il y en a tellement à dire… Malheureusement.
La Maison d’Arrêt est devenue un lieu de villégiature pour les PPSMJ, tous heureux d’apprendre, à leur sortie du tribunal, qu’ils sont affectés à Rochefort.
Douches quand ils veulent, du lundi au vendredi (et même les jours fériés !!!), du matin au soir.
Elle n’est pas belle la vie ?!
Par contre, les vilains petits canards de Force Ouvrière (et proches) ne rentrent pas dans les cases de la mafia, trop demandeurs d’améliorations de travail tout à fait logiques. Mais ces changements dérangeraient sans doute les détenus et les obligeraient à se lever le matin, mais également certains collègues de l’UFAP qui ne sont pas adeptes du changement. Ils préfèrent se ranger du côté de la direction et continuer d’être soumis aux désidératas de la population pénale et du même coup de la direction.
Force Ouvrière n’a aucune leçon à recevoir de qui que ce soit, surtout quand on voit ce qui se passe et se dit, sans vergogne aucune.
Ceux qui veulent changer les choses doivent subir l’infantilisation systématique et la médiocrité qui gangrène la Maison d’Arrêt de Rochefort. Paix sociale oblige !
Et surtout :
« Celui qui n’est pas content ‘Dégage’ et demande sa mutation »