Le bureau local de Force Ouvrière Justice du CP de Fresnes ne saurait rester indifférent face à la situation préoccupante du centre pénitentiaire de Fresnes en trouvant l’équilibre entre sécurité en bien-être.
D’année en année, le sous-effectif s’accroît à Fresnes, en raison d’un manque de nouvelles recrues à l’issue des formations et de nombreux départs consécutifs aux campagnes de mobilité.
Cette situation engendre une fatigue insupportable pour les collègues présents, qui subissent un sous-effectif chronique. Le serpent se mord la queue : à force de tirer sur la corde, celle-ci finit par céder, et les agents n’ont d’autre choix que de prendre des repos comme ils le peuvent.
Le schéma directeur est-il à l’origine de ce problème ? Fresnes fermera-t-elle un jour ses portes ?
Actuellement, bien que de nouveaux projets continuent d’émerger, les effectifs ne suivent pas.
Faut-il rappeler à nos bureaucrates que Fresnes est la deuxième prison de France ?
Les agents se voient contraints d’être rappelés durant leurs repos hebdomadaires, alors que ce repos est devenu une notion presque illusoire. Ces rappels surviennent souvent en journée longue pour couvrir deux postes. Bien que cela puisse s’expliquer par la situation actuelle de Fresnes, il est impératif de veiller à ne pas trop solliciter les rares agents volontaires qui restent.
Lors du relevé de décisions de juin 2024, suite au tragique événement survenu au péage d’Incarville,
la DAP a clairement stipulé que des groupes de travail doivent être constitués afin de mettre un terme aux matin-nuit et aux vacances imposées.
Un établissement tel que Fresnes ne peut se voir imposer les dates de congés bonifiés. Nous convenons qu’il est essentiel d’assurer une équité entre les collègues bonifiables et non bonifiables ; néanmoins, nous ne permettrons pas à la direction du CP de Fresnes d’imposer vos dates de congés bonifiés pendant les périodes désignées. Nous ne pouvons pas avancer de deux pas pour reculer de trois. À ce rythme, nous avancerons à reculons. Nous avons sollicité la direction concernant plusieurs dossiers où les dates posaient problème, et ces derniers ont été traités de manière favorable.
Conscients des efforts que cela implique, et en attendant l’organisation de nos réunions de travail ainsi que l’aboutissement de nos revendications, nous sollicitons la reprise des échanges de service entre collègues. À ce jour, ceux-ci se voient contraints de subir un cycle de travail instable, avec des rappels fréquents et des vacances imposées. Ils ne peuvent pas échanger de service avec un autre collègue en raison d’abus signalés. Nous demandons que les responsables de service puissent récupérer leur pouvoir décisionnaire sur ces demandes.
Aux grands maux, les grands remèdes : il est impératif de remettre Fresnes sur la bonne voie avant qu’il ne soit trop tard.
Le bureau de Force Ouvrière Justice restera toujours mobilisé pour défendre les intérêts de nos collègues.