PREJ de Bordeaux : À nos risques et périls

Le torchon ne brûle plus sur le PREJ 33. Depuis bien longtemps, Il est calciné, évaporé. La politique et la course aux IDF le plus bas possible à ses limites.

Mission + mission =fatigue =manque de vigilance =arrêt maladie.

Nos décideurs attendent quoi ? UN ACCIDENT ?

Si accident il y a, qui sera responsable de la perte de la personne détenue ? Qui ? La perte d’un personnel n’est pas grave, ils viendront quand même et ne sont pas indispensables.

Du lundi au vendredi ils sont les « corps et âmes » de l’ARPEJ.

Depuis plusieurs semaines l’alerte est donnée concernant une mission Limoges/Tulle avec 8h de route 4h de présentation alors que le PREJ Limoges est à 1h du tribunal.

A cette alerte aucune réponse positive de l’ARPEJ, afin d’affecter cette mission au service concerné.

Après de multiples arrêts maladie d’agents fatigués et sous pression, les heureux gagnant de cette mission, ont eu la chance et l’honneur de servir l’Administration Pénitentiaire de 8h le 09 février du matin à 3h32 le 10 février.

Le comble c’est que même avec les alertes sur cette mission, les décideurs n’ont pas eu l’intelligence d’esprit, de voir que sur les trois agents, deux commençaient à 7h et le troisième à 8h.

Malheur à eux, de les voir entrer en disgrâce car ils n’ont pas réussi à tenir leur poste à l’horaire initialement prévue.

Durant cette superbe mission où le tribunal de Tulle a rendu son verdict vers minuit, les agents n’avait aucun repas à fournir à la personne détenue, qui en plus, était une femme, accompagnée d’une escorte 100 % masculine, cherchez l’erreur ?

Mes chers collègues, pensez-vous qu’ils avaient le droit au repos ?

Pensez-vous que toutes ces difficultés étaient prévisibles ?

Vers 2h30 sur la nationale 10 en direction de la base PREJ un camion s’est déporté sur la voie de gauche en direction de l’équipage. Sans doute le chauffeur était lui aussi fatigué. Le klaxon du véhicule ni changera rien, mais à la vue du Giro 2 Tons, le chauffeur reprit le contrôle et évitera de peu un accident dramatique.

Qui aurait informé aux familles que leurs maris, pères, sont mort dans l’exercice de leurs fonctions ?

Qui aurait été responsable de ce carnage ?

Nos chers décideurs, il y a un petit papier qui ne sert pas à grand-chose sur le PREJ 33 qui s’appelle

« la charte des temps »,messieurs les décideurs pensez à la feuilleter et se rapprocher du minimum syndical.

Il semblerait que d’autres PREJ de la DISP de BORDEAUX rencontrent actuellement les mêmes difficultés. Il va falloir mettre de l’ordre dans cette cacophonie monumentale.

Petit rappel : ESC 2= 3 agents (il ne faut pas penser uniquement à l’évasion, mais il y a aussi l’agression qu’elle pourrait subir.)

Fo Justice exige du discernement lors de la programmation des missions. Tant, sur le plan professionnel « évasions, agression… » que sur le plan humain « fatigue, vie de famille … ».

Fo Justice sera toujours présent pour soutenir l’ensemble du personnel et lutter à vos côtés pour faire respecter vos droits.

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