Cher(e)s collègues,
La Directrice de la PJJ est sortie de son légendaire silence pour s’adresser par écrit à la plèbe du social et porter assistance à la DIR Grand Nord. Nous aurions pu imaginer, dans un contexte de qualité de vie au travail, que la Directrice de la PJJ use de sa plume pour apporter un soutien inconditionnel aux agents lassés d’une surcharge de travail, exposés à une violence quotidienne et confrontés à des conditions de travail dégradées.
EH BIEN NON !
Les prolétaires du social ne sont pas au cœur des préoccupations de notre direction. La priorité absolue est de préserver le bien-être de la caste.
De manière inédite dans l’histoire du syndicalisme à la PJJ, la directrice a dénoncé l’attitude de notre organisation syndicale qui a osé dénoncer des inepties. On nous reprocherait d’avoir eu l’outrecuidance de pointer la désignation du DIR adjoint après une très longue expérience de quelques mois en qualité de directeur des missions éducatives.
On nous reprocherait également le terme « profiteurs » qui visait ceux qui tirent profit de la situation pour ne pas faire leur travail.
Compte tenu des circonstances exceptionnelles et de l’honneur que nous fait la Directrice de la PJJ, FO Justice PJJ souhaiterait profiter de cette tribune pour faire son introspection et adresser ses plus sincères excuses.
NOUS SOMMES VRAIMENT NAVRES D’AVOIR FAIT DU SYNDICALISME. MESDAMES ET MESSIEURS, L’ÉLITE DE LA NATION PJJ, PARDON !!!
En effet, au nom de quel principe une organisation syndicale s’érigerait-elle contre l’oligarchie PJJ pour dénoncer des nominations surprenantes, pour ne pas dire fulgurantes ?
Au nom de quelle idéologie, une organisation syndicale refuserait-elle l’entre-soi, le copinage, la cooptation et les listes d’aptitudes à géométrie variable ?
Au nom de quelle philosophie, une organisation syndicale servirait-elle de tribune à des directeurs ou CADEC frustrés, bloqués dans leur déroulé de carrière et contraints à l’immobilisme en raison de critères autres que la compétence ?
Au nom de quelle valeur une organisation syndicale s’insurgerait-elle contre l’obligation de mobilité imposée à certains cadres et pas à d’autres ?
FO Justice PJJ exprime ses regrets auprès des collègues, car, a priori, nous ne sommes pas allés suffisamment loin dans la dénonciation.
Par conséquent, au-delà du fait que nous contestons les modalités de recrutement des hauts cadres de la PJJ, notre organisation syndicale va saisir la chancellerie pour une demande d’inspection sur les modalités de choix des cadres d’en haut. Nous devons comprendre, dans un souci de transparence, pourquoi certains sont invités à quitter leur région et d’autres à traverser la rue.
Cher(e)s collègues,
Sachez que nous continuerons de militer pour garantir l’équité de traitement et l’égalité entre les agents. Nous ne céderons rien. Nous ne serons jamais un syndicat de complaisance qui assiste sans mot dire à un ballet de dupes.
Toutes les tentatives visant à nous museler renforceront notre détermination à dénoncer l’injustice par tous les moyens à notre disposition. Nous sommes honorés de représenter et défendre les prolétaires du social même si l’élite de la nation PJJ tente de nous réduire au silence.
Pour FO Justice PJJ, le combat ne fait que commencer.