Prison de Grasse : Agression. Une rixe qui tourne mal !

Lundi 13 février 2023, dans l’après-midi, une bagarre entre détenus a éclaté sur le terrain de sport occupé par une vingtaine de détenus. Le moniteur de sport en place, ne pouvant ramener l’ordre à lui seul, décide de déclencher l’alarme afin d’éviter un embrasement général.

N’écoutant que sa bravoure, le premier surveillant de roulement se transporte sur les lieux pour prêter main-forte au collègue, bien démuni face à ce déchaînement de violence.

Dans un élan d’entraide, il tente de s’interposer face à trois jeunes détenus qui s’employaient au lynchage d’un quatrième accablé par des coups incessants.

Malheureusement l’intervention du gradé n’a pas permis de mettre un terme à l’incident. Bien au contraire ! Les enragés ont continué et accentué leurs assauts, sans interruption et sans jamais plus atteindre le détenu…

CETTE VIOLENCE S’EST DÉPORTÉE SUR LE PREMIER SURVEILLANT PENDANT DE TRÈS LONGUES SECONDES

SOUS LA FORME DE COUPS DE POING ET COUPS DE PIED RÉPÉTÉS !

Alors FO Justice vous dit NON madame la cheffe d’établissement :

o Il est INADMISSIBLE de vous entendre dire qu’il ne s’agit que de quelques coups nondestinés à l’agent !

o Il est INADMISSIBLE de banaliser la violence qui s’abat sur le personnel ! 

L’absence de blessures apparentes n’exonère pas les éventuelles blessures invisibles à l’œil nuque sont LES TRAUMATISMES PSYCHOLOGIQUES !

Mais si vous vous étiez donné la peine de regarder de plus près, vous auriez pu y voir, à minima, une main enflée et un agent en état de choc !

Le médecin des urgences, quant à lui, diagnostiquera une cervicalgie et de nombreux hématomes donnant lieu à 7jours d’arrêt.

QUI DOIT-ON BLÂMER DANS CETTE AFFAIRE ? SÛREMENT PAS L’AGENT QUI N’A ÉCOUTÉ QUE SON COURAGE ! MAIS PLUTÔT LA DIRECTION

QUI A FAILLI À SON DEVOIR DE PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE ! LE PSYCHOLOGUE DU PERSONNEL N’AYANT MÊME PAS ÉTÉ PRÉVENU !

Où étiez-vous lorsque le collègue cherchait du SOUTIEN, UN ACCOMPAGENEMENT, après s’être fait refouler de l’Unité de Soin qui s’en tient à l’application stricte d’un protocole complètement désuet et éloigné du serment d’Hippocrate ?

FO Justice exige des sanctions exemplaires à l’encontre des détenus agresseurs et leur évincement immédiat du Dispositif Jeune Majeur.

FO Justice exige une réflexion urgente sur la prise en charge du personnel par l’Unité de Soin de l’établissement dans les cas de blessures.

FO Justice exige enfin et surtout que vous témoigniez, madame la cheffe d’établissement, respect et compassion pour lespersonnels qui servent l’institution avec abnégation et font tourner votre établissement !

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