Prison de Charleville-Mézières : Sécurité des agents en périls

Dans la nuit de vendredi à samedi, la Maison d’Arrêt de Charleville a été la cible d’une attaque d’une violence inouïe.

À 1h20, deux jeunes ont été aperçus en train de lancer des cocktails Molotov en direction du filet de la cour de promenade. En tout, cinq cocktails Molotov ont été lancés : deux ont touché le filet vertical de la promenade et trois sont retombés sur le trottoir.

L’agent de porte a immédiatement prévenu le gradé, la Police Nationale et les pompiers.

La Police Nationale et les pompiers sont intervenus rapidement et ont fait plusieurs découvertes :

– Trois bouteilles ont brûlé sur le trottoir.

– Une bouteille a légèrement brûlé en haut du mur avant de retomber sur le trottoir.

Les agents ont dû vérifier si des dégâts étaient présents au niveau de la toiture.

Nuit chaotique, journée de samedi interminable…

Une extraction médicale d’urgence a eu lieu, obligeant des agents à accompagner le détenu concerné. Il ne restait donc plus que deux agents pour gérer l’établissement, mettant en danger la sécurité de tous.

À Charleville-Mézières, travailler en sécurité rime avec insécurité…

Plus de caméras qui fonctionnent au bureau de l’étage et dans la cour de promenade depuis quelques jours. Plus aucune lumière ne fonctionne sur une coursive et couloir d’accès à la promenade.

Inquiétude et Indignation

FO Justice exprime sa profonde inquiétude face à cette montée de violence, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la détention. La situation à Charleville est critique :

Nous demandons que les caméras qui sont hors service soient réparées dans les plus brefs délais.

Réparer ou remplacer immédiatement l’ éclairage pour garantir la sécurité du personnel et des détenus plutôt que de laisser un lieu sombre, propice aux règlements de compte.

FO Justice juge cette situation inadmissible. La sécurité des personnels est gravement compromise. Il est impératif de prendre des mesures immédiates pour remédier à ces manquements

La sécurité est un droit fondamental. Nous ne pouvons pas accepter de travailler dans des conditions qui mettent nos vies en danger.

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