Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres du CSA,
Depuis plusieurs mois, voire bientôt années, notre organisation attend avec impatience la résolution d’une action judiciaire et administrative qui, nous le pensons, n’aurait jamais dû voir le jour.
Pire encore, alors que l’on aurait pu espérer un dénouement conciliatoire après notre entrevue avec Madame la Procureure et les nombreux écrits et témoignages dénonçant le parjure d’une hiérarchie vengeresse qui, après avoir perdu toute dignité face à ses personnels, n’a trouvé d’autre solution, pour se sortir de ce profil sans gloire, que d’incriminer des agents, tourmentés et pleins d’angoisse pour leurs collègues et amis, par des dénonciations calomnieuses, voilà que des auditions judiciaires, à l’encontre de quatre d’entre eux, reprennent leur lugubre dessein.
De même, alors que dès votre arrivée, un rayon de soleil semblait poindre à travers les nuages obscurs de ces derniers mois, la fenêtre de ces éclaircies semblent de nouveau vouloir se refermer. En effet, nous ne pouvons pas vous reprocher d’entendre nos différentes revendications, au vu des nombreuses réunions auxquelles nous sommes conviés pour débattre, mais l’écoute !!! A vous prêter l’oreille, le paraître semble vous suffire à donner le change sur la sécurité et les améliorations des conditions de travail de vos personnels en grande souffrance et à bout de souffle.
Néanmoins, l’illusion d’une administration et d’un établissement sous halo lumineux n’éblouit malheureusement que vos partenaires et la marche forcée que vous semblez souhaiter imposer pour les satisfaire plonge un peu plus, chaque jour, vos serviteurs dans l’abîme de la détresse physique et psychologique. Nous ne voulons plus être les martyrs du « bourreau » pénitentiaire qui décapite ses personnels, à grands coups de notes et projets, pour la gloriole de quelques services locaux et régionaux, arrivistes, avides de récompenses et d’ostentation. Nous voulons que soient rétablis, en priorité, l’ordre, la sécurité, et un « mieux vivre » des personnels…de vos personnels…plutôt que cette envie perpétuelle de consentir à toutes les facéties hors-sols de ces intrigants, loin de la réalité des coursives, qu’il ne faudrait surtout pas offusquer ou chagriner.
En conséquence, notre organisation locale, considérant que l’état d’esprit actuel ne permet pas de participer et discuter sereinement, des besoins et du fonctionnement de notre établissement, tant que quatre de nos collègues seront encore sous le coup de poursuites infondées et qu’un véritable dialogue social, par l’écoute, ne sera pas instauré, attendra que les conditions nécessaires à la bonne tenue de ces échanges soient réunies pour participer à l’ensemble des commissions auxquelles vous nous convierez.
Ainsi le Bureau Local FO JUSTICE, à l’unanimité de ses membres, a décidé de boycotter le CSA de ce jour