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Prison de Meaux-Chauconin : Surveillant Acteur d’une Détention Insécurisée

Le bureau local Force Ouvrière Justice de Meaux, s’étonne de la gestion à la carte de deux personnes détenues, arrivées récemment sur l’établissement. Ces personnes détenues, nécessitent un accompagnement médical sur mesure et très poussé. L’un, est un détenu pyromane, grièvement blessé, avec des plaies non cicatrisées, qui suintent encore sur le dos. L’autre est, un détenu en cellule pour Personne à Mobilité Réduite (PMR), cependant le matériel semble inadapté !!!

En théorie, chaque sortie du lit, de ces personnes détenues, nécessite une intervention médicale… Entendons-nous bien, les agents ne vont pas troquer, leur uniforme de surveillant pénitentiaire en vue de devenir personnel médical, juste le temps d’un instant… A chacun son métier. On ne remet pas en cause le service médical local. Mais comment gérer constamment ces détenus et en même temps, les rendez-vous médicaux quotidiens programmés ?

On demande le transfert de ces personnes détenues, dans des structures adaptées à leurs problématiques sanitaires.

A cela s’ajoute, une recrudescence des objets interdits notamment au Grand Quartier, où une Playstation 5 a été retrouvée en cellule. Quant à la Structure d’Accompagnement à la Sortie (SAS), on y retrouve très fréquemment des sacs d’objets prohibés (téléphone, alcool, chargeur, résine de cannabis, etc.) Pire encore, les malfrats ne se gênent plus pour escalader la clôture de la SAS et introduire les fameux sacs d’objets interdits. Un PAS est franchi.

La sécurité des personnels est-elle tributaire de la restriction budgétaire, annoncée par le ministre de la Justice? Nous sommes toujours en attente d’une sécurisation de la SAS digne de ce nom.

Le bureau local Force Ouvrière Justice de Meaux, restera toujours dans l’engagement quotidien pour assurer de meilleures conditions de sécurité, de vie et de travail pour les personnels de notre administration.

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Drame d’Incarville : Protocole d’accord signé

Objet : Protocole d’accord signé après le drame d’Incarville

Monsieur le ministre de la Justice, Garde des Sceaux,

Très rapidement après votre prise de fonction, vous avez affirmé votre engagement à respecter l’ensemble des modalités du protocole d’accord signé par l’intersyndicale à la suite du drame d’Incarville, au cours duquel deux des nôtres ont perdu la vie, lâchement assassinés.

Force Ouvrière Justice ne peut, évidemment, que se réjouir de cet engagement. Si nous avons d’ores et déjà commencé à travailler avec l’administration pénitentiaire sur de nombreux points de ce protocole d’accord, certains ne pourront être mis en place qu’avec votre soutien, votre volonté et un certain courage politique.

Ce soutien, Monsieur le ministre, doit se matérialiser en premier lieu par un budget adapté. Ce protocole d’accord a été signé, il faut maintenant flécher le budget au PLF 2025, afin de nous permettre d’acheter et de déployer le matériel. Ce budget doit également nous permettre d’obtenir le nombre d’ETP nécessaires à l’application des mesures du protocole d’accord.

Monsieur le ministre, la volonté et le courage politique, aujourd’hui nécessaires, ne dépendent que de vous. Il vous appartient de tout mettre en œuvre pour que les mesures de ce protocole permettent, demain, aux personnels pénitentiaires de travailler dans de meilleures conditions et en toute sécurité.

Et ceci passe notamment par la limitation du recours aux extractions judiciaires avec des mesures essentielles, telles que :

– Le développement et la généralisation du recours à la visioconférence

– Le déplacement des magistrats dans les établissements pénitentiaires pour les détenus au plus fort potentiel de dangerosité

Comment peut-on accepter qu’aujourd’hui, sur la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, seuls 10% des créneaux proposés en visioconférence aux magistrats soient utilisés ? Cet exemple est criant, mais les chiffres ne sont guère meilleurs sur les autres directions interrégionales.

Monsieur le ministre, il y a urgence à vous saisir de ce dossier. Une Loi devait d’ailleurs être présentée à l’Assemblée nationale au mois de septembre, avant l’annonce de sa dissolution. Il y a désormais urgence à agir. Sans ces mesures fortes, les équipements et les effectifs ne suffiront pas.

Monsieur le ministre, il faudra également faire preuve de courage et de volonté politique pour s’attaquer enfin au sujet de la surpopulation dans nos prisons. Des mesures doivent être prises rapidement pour mettre un terme à une situation qui n’est plus acceptable ni tenable pour personne, dans des détentions où la densité carcérale atteint des seuils inédits, des seuils aujourd’hui critiques.

À ce sujet, Force Ouvrière Justice propose, entre autres mesures, un nouveau régime de détention : l’incarcération à domicile, laquelle serait à la main de l’administration pénitentiaire. Ce nouveau régime de détention nous permettrait de gérer les flux avec plus d’efficience et d’adapter la peine au plus juste. Les décisions pourraient alors se prendre au plus près du terrain, par les professionnels qui ont la charge quotidienne des personnes détenues, les connaissent le mieux, et sont en mesure de garantir l’équilibre entre l’individualisation de la peine, son exécution dans des conditions dignes, la sécurité des établissements pénitentiaires et les conditions de travail des personnels.

Monsieur le ministre de la Justice, vous l’aurez compris, pour Force Ouvrière Justice les différents points du protocole d’accord ne peuvent être dissociés, ils doivent tous être mis en œuvre sans exception. Ça n’est que la stricte application du protocole dans sa globalité qui permettra que, plus jamais, un drame tel que celui que nous avons connu le 14 mai 2024 ne se reproduise.

Plus de véhicules, plus d’armement, des effectifs supplémentaires et la réduction drastique des extractions judiciaires, grâce au déploiement de la visioconférence, sont indissociables.

Sans la mise en œuvre de ces mesures, nous pourrons considérer que nous avons échoué, que l’institution n’a pas tiré les enseignements de la mort tragique de deux de nos collègues. Force Ouvrière Justice ne peut s’y résoudre, pour leur mémoire d’une part, et pour assurer une meilleure sécurité dans l’avenir d’autre part.

Dans l’attente de vous lire, Monsieur le ministre, veuillez agréer mes salutations distinguées.

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Prime Spécifique d’Installation : Extension aux collectivités d’Outre-Mer

Objet : Demande d’extension du décret n° 2001-1225 du 20 décembre 2001 relatif à la prime spécifique d’installation (PSI) aux collectivités d’outre-mer (COM)

Monsieur le ministre de la Justice, Garde des Sceaux,

L’article premier du décret n°2001-1225 du 20 décembre 2001 prévoit les dispositions suivantes :

« Il est institué une prime spécifique d’installation pour les fonctionnaires de l’État et les magistrats, titulaires ou stagiaires, affectés dans un département d’outre-mer ou à Mayotte, qui reçoivent une première affectation en métropole à la suite d’une mutation ou d’une promotion, s’ils y accomplissent une durée minimale de quatre années consécutives de services.

Cette prime spécifique d’installation est également versée aux fonctionnaires dont la résidence familiale se situe dans un département d’outre-mer ou à Mayotte et qui sont affectés en métropole à la suite de leur entrée dans l’administration, s’ils y accomplissent une durée minimale de quatre années consécutives de services. »

Il ressort de ces dispositions que sont exclus du bénéfice de cette prime les fonctionnaires issus des collectivités d’outre-mer (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, îles Wallis et Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon).

Pour rappel, dans un état d’esprit de bienveillance et d’équité, il a été adopté par décret n° 2020-851 du 2 juillet 2020, l’extension des congés bonifiés aux collectivités d’outre-mer.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi n°2017-256 du 28 février 2017, les collectivités d’outre-mer bénéficient également de l’égalité réelle outre-mer dans le cadre de la priorité à la mobilité.

Force Ouvrière Justice ne peut se résoudre à accepter cette inégalité de traitement entre fonctionnaires, en raison de leur origine géographique.

Conscient de votre attachement à la continuité territoriale et au principe d’égalité de traitement entre fonctionnaires, notre organisation professionnelle sollicite l’engagement des autorités de l’État compétentes sur l’extension de ce droit spécifique aux collectivités d’outre-mer.

Soucieux de l’intérêt que vous porterez à cette requête, je vous prie de croire Monsieur le Ministre, Garde des Sceaux, en ma plus profonde considération.

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Prison de Grenoble-Varces : Journée marquée d’incidents

Mercredi 23 octobre une succession d’évènements a rythmé la journée de l’établissement.

Fait le plus grave, un détenu s’en est pris à notre collègue CPIP, lors d’un entretien, saisissant le poing de la collègue et essayant de se frapper à plusieurs reprises avec. Notre collègue bien que choquée, à réussi à se dégager de l’emprise du détenu, sortir de la salle d’audience et à déclencher l’alarme.

Le personnel en uniforme est intervenu immédiatement pour isoler le détenu et le placer en cellule disciplinaire.

Ce détenu présente d’importants troubles du comportement, ce qui pose question sur sa place en détention « classique », et la gestion de ce type de profils.

Le syndicat local FO JUSTICE, condamne tout acte violent notamment à l’encontre des personnels et réclame le transfert immédiat de ce détenu.

Le reste de la journée a été émaillé de plusieurs incidents, un feu de cellule au quartier arrivant, en service de matin, puis un second feu sur les toits terrasses l’après-midi.

Les deux sinistres ont été rapidement maîtrisés par les collègues.

Enfin une bagarre en cours de promenade, qui à nécessité une extraction médicale d’urgence.

Le syndicat local FO JUSTICE, félicite l’ensemble des personnels présents sur l’établissement, qui, par leur concours, leur réactivité et leur professionnalisme ont su gérer la journée pour que celle-ci puisse se dérouler sans sur-incidents.

Le syndicat local FO JUSTICE apporte son soutien à notre collègue CPIP .

Le syndicat local FO JUSTICE interpelle l’administration sur la gestion de détenus aux comportements inadaptés aux prises en charges classiques de la détention.

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Prison de Beauvais : Souriez vous êtes filmés

Depuis l’arrivée du nouveau directeur, d’anciennes pratiques refont surface au CP de Beauvais …

Les anciens oppresseurs de l’établissement ont regagné une visibilité, et la confiance leur a été rétablie. La chasse aux sorcières est donc rouverte : visionnage des caméras comme s’il n’existait aucune réglementation, demandes d’explications non justifiées, entretiens troublants !

Pendant ce temps, alors que les collègues s’efforcent de maintenir le bon fonctionnement de la structure, malgré le manque de personnel, et souvent au détriment de leur propre sécurité (absence de PCC, mouvements et activités inexistants…), certains n’ont rien trouvé de mieux à faire que de scruter les caméras à la recherche de la moindre erreur pour pouvoir frapper.

Pour vaincre l’ennui, nous avons quelques idées à soumettre à nos espions en herbe. Par exemple : trouver des solutions aux problèmes liés au MOTOROLA ou combler les effectifs en détention.

Ces deux sujets sont véritablement urgents !

Il est important de rappeler qu’il existe des règles encadrant l’utilisation de la vidéosurveillance. Celle-ci doit viser la protection des biens et des personnes.

Des sanctions peuvent être appliquées en cas d’abus de cette pratique.

Nous invitons les agents témoins ou victimes de ces méthodes à avertir notre bureau, qui se chargera de dénoncer ces agissements aux autorités compétentes sans délai.

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