Prison de Lutterbach : D’où vient le mal-être. La question prioritaire de notre direction ??

Les fantômes d’un passé… pas si lointain… et l’incompréhension de la condamnation d’un membre exemplaire de Mulhouse lors d’une situation compliquée sur un refus de réintégrer, nous laisse perplexe quant aux moyens de régler les conflits avec les gestes professionnels légitimes et adaptés… et non pas avec des alarmes à tous bouts de champs. En plus de ne pas pouvoir travailler en toute quiétude, l’épée de Damoclès plane au-dessus de nos têtes avec pour seul tort, vouloir faire notre travail et garantir la sécurité publique. Big Brother nous surveille ?

« Je ne sais pas… » voilà la phrase du moment, un désarroi des plus normal, étant donné l’impossibilité d’être surveillant responsable et acteur de notre métier du quotidien. Nous n’avons pas le droit d’appeler l’US, nous n’avons pas le droit d’appeler les cantines, nous n’avons pas le droit de communiquer les pécules, nous n’avons pas le droit d’appeler les cuisines, nous n’avons pas le droit de laisser une grille fermée lors des mouvements promenade afin de mettre en sécurité les intervenants.

Le temps accordé aux détenus par nos directeurs, dans des audiences, bien plus grand que celui octroyé aux surveillants. Pour rappel, l’article D113-21 du code pénitentiaire : « les chefs d’établissement pénitentiaire organisent régulièrement des réunions de synthèse afin de coordonner l’action des différents personnels et de faciliter l’échange d’informations sur les modalités d’application des régimes de détention ». Pourtant nos idées et solutions sont écartées, avant de ressurgir comme par magie…

Le manque de soutien de la Direction ressentit par notre encadrement, le manque de communication honnête et franche sans essayer d’atténuer les heurts, les changements de cap réguliers sur la gestion et le fonctionnement. Essayons ci, essayons ça… peut-être comme ci, peut-être comme ça…

LE SERPENT SE MORD LA QUEUE ET RIEN AVANCE !!!

Si vous n’aviez pas compris dans le tract précèdent : Laissez les surveillants gérer leur détention, apportez-leur votre soutien, nous sommes au cœur de l’action. Certes vous signez les notes de service mais le fonctionnement d’une coursive, l’auriez- vous oublié ? La seule et unique autorité sur l’étage est incarnée par le surveillant. Ne prenez pas notre gentillesse pour de la faiblesse.

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