Prison de Fleury-Mérogis : Déclaration liminaire CHSCT

Monsieur le Président, mesdames, messieurs les membres du CHSCT

En préambule, nous souhaitions exprimer au sein de cette instance d’échange et de dialogue sociale sous sa dernière forme, notre grande tristesse suite au suicide de notre collègue Alexandre survenu le 27 septembre 2022.

Nous avons une pensée émue pour sa famille et ses 3 enfants, mais aussi pour l’ensemble des personnels qui l’on côtoyés de près ou de loin.

Pour information, au niveau national un groupe de travail et de réflexion sur la prévention des suicides des agents du ministère de la justice a été institué. De même, ce sujet ne doit plus être un tabou mais bénéficier de tous les leviers et de la contribution de l’ensemble des acteurs de notre ministère pour formaliser des actions coercitives et efficaces, ô combien nécessaire.

Force ouvrière Justice restera vigilante sur l’axe d’améliorations des conditions de travail de l’ensemble des personnels sans distinction de grades.

Par ailleurs, du 1er au 08 décembre 2022 se dérouleront les élections professionnelles, enjeu démocratique sociale pour l’ensemble des agents publics, afin de dessiner la carte de la représentativité des organisations syndicales.

Il appartiendra aux personnels d’élire en leur âme et conscience, leurs représentants dans les différentes et nouvelles instances du dialogue sociale :

  •   Les Comités Sociaux d’Administration (CSA)

  •   Les Commissions Administratives Paritaires (CAP)

  •   La Commission Consultative Paritaire (CCP)

En effet, la loi de la transformation de la fonction publique a fusionné les comités techniques et le CHSCT en une instance unique de dialogue social : le Comité Social d’Administration (CSA) qui prendra effet à compter de janvier 2023.

Plus que jamais, la préoccupation des conditions de travail des personnels doit être au cœur de cette nouvelle instance dans le respect de ses différents champs de compétence et des actions menées pour prévenir et prémunir des risques professionnels.

Force Ouvrière Justice insiste pour que les risques psychosociaux doivent être pris en compte en amont des décisions des chefs de services et intégrer sciemment dans les pratiques managériales.

L’absentéisme ambiant, l’épuisement professionnel, le burnout, les maladies longues durées, la fuite des personnels vers d’autres administration, les conflits entre collègues, la dégradation de l’environnement sociaux-professionnels dans certains secteurs, le sentiment d’abandon, la perte d’autorité, la remise en cause de la parole de l’agent, etc…

Ce constat du terrain, montre et démontre la nécessité d’un plan local de prévention sur les risques psychosociaux sur notre établissement pénitentiaire dès 2023, pour renforcer les mesures en place afin de prévenir et préserver la santé et la sécurité des personnels.

Dans la continuité de nos actions, Force Ouvrière Justice réitère la mise en œuvre d’un référent qualité de vie au travail au sein de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Force Ouvrière Justice continuera à défendre avec détermination et convictions vos intérêts collectifs et individuels dans ces nouvelles instances et veillera à ce que le rôle de ses représentants syndicaux ne soit ni n’affaiblit ni dilué. Notre organisation pointe également du doigt, l’allure comptable de cette fusion visant les représentants au détriment des personnels.

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