Prison de Fleury-Mérogis : D1, refus de réintégrer

La fin de journée a été particulièrement éprouvante pour l’ensemble des personnels de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Depuis 17h30, près de 150 détenus du 3eme étage du bâtiment D1 jouent la prolongation sur la cour de droite des promenades en refusant de réintégrer leurs cellules.

Dans un mouvement de foule et de confusion aux abords de la porte d’entrée des promenades, un surveillant arrive tant bien que mal à s’extirper des mains d’un « voyou » qui voulait l’entrainer sur la cour.

Le sang-froid et la réactivité des agents présents ont permis de refermer la porte des promenades et de sécuriser la zone.

Face à la situation de plus en plus tendue, l’ensemble des personnels de la maison d’arrêt ont été réquisitionnés tous corps et grades confondus pour parer à toute éventualité : les postes fixes, le service du soir, le service de nuit, les ELAC, les ELSP, les agents QD etc…

Malgré de nombreuses injonctions des personnels, les détenus restent hostiles à toutes discussions et campent sur leur position.

Vers 18h30, les ERIS de Paris ont été dépêchés sur place et ont pris position au niveau des escaliers de la zone des promenades. Ils ont été renforcé par les ERIS de LILLE.

Après, plus de 2h00 de blocage les détenus regagnent leurs cellules par petit groupe de 5 sous La pression et l’aspect dissuasif du dispositif de sécurité mise en œuvre. La situation reste sous contrôle.

Par ailleurs, le détenu identifié qui voulait « séquestrer » notre collègue devra répondre de ses actes. Il fera partie des 05 détenus transférés (les meneurs identifiés) par mesure d’ordre et de sécurité sur d’autres établissements pénitentiaires :

  • 1 transféré au CP de Meaux-Choconin
  • 1transféré à la maison d’arrêt des Yvelines
  • 2 transférés au CP de Fresnes
  • 1 sur la DI de LILLE

Quant à notre collègue il a été pris en charge et conduit aux urgences en raison de douleurs ressenties au niveau du visage et des bras.

De même, les 4 détenus identifiés, ayant forcé le passage au niveau de la porte des promenades ont été acheminés au quartier disciplinaire.

Selon nos sources leurs principales revendications porteraient sur la mise en prévention d’un détenu hébergé sur cet étage consécutivement à une agression d’un personnel, survenue vers 11h30 au bâtiment D1.

Le bureau local Force Ouvrière Justice dénonce ce mouvement collectif d’une frange de la population pénale qui démontre ses capacités à nous nuire et à vouloir remettre en cause systématiquement le professionnalisme des agents de l’administration pénitentiaire.

Une nouvelle fois, les personnels ont démontré leur professionnalisme et leur savoir-faire dans la gestion de cet incident majeur. Le bureau local Force Ouvrière Justice les félicite pour leur engagement au quotidien.

Notre organisation professionnelle souligne également les messages de fermeté et de dissuasions prises par le chef d’établissement et son équipe à l’encontre de la population pénale.

Le bureau local Force Ouvrière Justice demande la plus grande vigilance et un sursaut sécuritaire au regard des différents événements survenus sur cette structure.

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