Prison de Digne : Cher Père Noël

Nous avons l’impression que tu nous as oublié sur ta liste, malgré le manque d’agents sur l’établissement tu n’as pas mis de surveillants à la dernière CAP de 2022, alors nous te rédigeons cette lettre en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Il y a bien longtemps que nous avions arrêté de t’écrire mais là nous attendons un miracle de ta part.

Nous savons que tu te prépares à partir pour une grande tournée, alors si tu pouvais faire un petit détour par la maison d’Arrêt de Digne nous serions les plus heureux.

S’il te reste de la place dans un coin de ta hotte, pourrais-tu mettre un, deux ou trois surveillants (mais pas quinze) car nous savons que cela devient très rare.

En effet quand il arrive que nous devons effectuer les nuits à 3 Surveillants , cela devient très compliqué lors d’une extraction d’ un de nos pensionnaires pour l’hôpital. Nous devrions le faire partir avec un seul surveillant à l’hôpital, et ce n’est pas sécuritaire du tout malgré le fait qu’il porte son magnifique gilet par-lames et s’est rangers « MAGNUM » dernier cris.

Alors nous partons à deux agents, mais le Collègue doit rester seul à l’établissement avec le premier surveillant d’astreinte, jusqu’à tard dans la nuit. En plus le gradé n’est même pas payé des heures qu’il effectue. Ah si excuse-moi il touche un peu moins de 20 euros pour combler le manque de personnels pendants plusieurs heures et revient le lendemain matin à 6h30 pour effectuer sa journée de 12h00 comme si de rien n’était.

Pendant ce temps l’astreinte direction reste tranquillement chez elle !

Alors si tu pouvais nous déposer un peu de personnel dans la nuit du 24 au 25 décembre cela pourrait nous rendre service pour travailler en toute sécurité.

Si tu le souhaites nous pourrions nous réunir devant la porte et te faire de grands signaux lumineux afin que tu sois sûr de nous trouver. Nous attendons un retour rapide de ta part, même négatif, histoire que nous puissions nous organiser rapidement. Nous n’excluons pas de devoir crier haut et fort que tu n’existes pas si tu venais à ne pas répondre favorablement.

À très très vite

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