Comme pourrait le dire la chanson, « quel bonheur de travailler pour vous, on est heureux comme des fous…. ».
Malheureusement pour le personnel de la MA, cette ritournelle n’est toujours pas d’actualité.
Alors que ces derniers, malgré le « dialogue social », devaient pouvoir espérer un été plus calme, en activités et autres joyeusetés, pour les soulager de leur planning rouge écarlate en rappel et heures supplémentaires.
Alors que l’établissement travaille dorénavant, au quotidien, à « découvert »
.Alors que les notes de service, toujours plus longues et contraignantes, tombent comme à « Gravelotte ».
Alors qu’un appel téléphonique de dénonciations calomnieuses d’une famille possédant le numéro direct de notre direction, place les personnels d’un dimanche sous l’enquête d’un inquisiteur d’astreinte qui, le doigt sur la couture, s’empresse de venir audiencer le fils du diffamant, plutôt que de prendre en considération le rendu compte relatant mot pour mot les déclarations du détenu, par le brigadier/chef de service.
Dorénavant, nos pensionnaires, semblant sortis tout droit des « cours Florent », s’empressent de réciter, dès leur placement en cellule disciplinaire, leur texte bien rôdé par des prédécesseurs, menaçant de passer de vie à trépas si leur sortie n’a pas lieu sur-le-champ. Et c’est ainsi que, dorénavant, ces comédiens nés, passés maîtres en simulation « suicidaire », profitant de l’immense bienveillance et de la couardise de notre administration, reproduisent des gestes bien répétés, et sont, de fait, exfiltrés du quartier disciplinaire avec sanction levée et inaptitude à y retourner.
Monsieur le directeur, il y a encore peu, vous nous exprimiez votre volonté de lutter contre les trafics pour éviter agressions et racket, en envoyant vos préposés fouiller des cellules surencombrées, car il ne semble pas possible, financièrement et légalement, de limiter l’introduction d’objets illicites. Qu’en est-il ? Doit-on encore se risquer à des fouilles soulevant le courroux de nos trafiquants, avec des risques d’agression, si le peu de sanctions prononcées ne sont plus appliquées ?
Monsieur le directeur, pour éviter aux agents mutation, fouille et inventaire de paquetage souvent conséquent, pourquoi ne pas interroger, lors de la commission de discipline, les sanctionnés à de la cellule disciplinaire sur leur intention de passer à l’acte ou simuler une envie suicidaire ?
Monsieur le directeur, doit-on encore perdre et/ou faire perdre du temps à notre établissement et ses personnels lors de commissions de discipline interminables, si dès le prononcé donné et la porte grillagée refermée, vos sanctionnés, dès leur scène jouée, sont remontés avec le sourire aux lèvres, face à vos besogneux désœuvrés ?
Monsieur le directeur, comment pensez-vous stopper la propagation de ce nouveau « jeu » anti-Qd, tout en réaffectant ces fourbes sur leur étage d’origine, leur permettant ainsi d’expliquer avec force détails les différents stratagèmes pour échapper au « mitard » ?
Même si notre syndicat comprend vos craintes quant aux conséquences judiciaires ou professionnelles, d’un décès par suicide sur votre établissement, vos personnels sont des professionnels aguerris et, grâce à leur formation et la confirmation orale du personnel médical, sont aptes à appréhender un risque suicidaire réel ou simuler pour se soustraire à une sanction.