Quelques jours seulement se sont écoulés depuis notre dernier communiqué, mais un nouvel évènement gravissime est venu choquer et attiser la colère des personnels du CP Lille Annœullin !
Ce mardi soir, l’officier responsable du bâtiment C, a reçu dans un premier temps des appels d’un numéro inconnu. N’ayant pas décroché, une pluie de sms menaçants (directement ou indirectement) de la part d’un détenu réclamant son transfert est alors arrivée sur son portable. Même si la présomption d’innocence doit primer, il est fort probable que ce détenu soit le même qui a menacé d’autres agents sur le bâtiment C récemment et qui s’était vu notifier quelques heures auparavant, une suspension de musculation et une retenue au profit du trésor pour dégradation par notre collègue en personne. Vu le nombre de profils dangereux qui pullulent chez nous comme nous ne cessons de le dénoncer, cela pourrait tout aussi bien être quelqu’un d’autre.
En revenant de la Gendarmerie ce mercredi midi, après avoir légitimement déposé plainte face à ces agissements, notre ami est rentré chez lui. A quelques mètres de son domicile, il a soudain aperçu plusieurs véhicules immatriculés en Belgique et une petite dizaine d’individus suspects en descendre rapidement, en fonçant vers lui. Il a tout juste eu le temps de rentrer et de s’enfermer dans sa maison, avant que ces furieux ne pénètrent chez lui.
Ne parvenant pas à joindre la Police, tandis qu’ils tambourinaient dans sa porte en hurlant, il a appelé la Direction de l’établissement qui a alors pris les choses en main. En très peu de temps, des véhicules de police sont parvenus à mettre en fuite les agresseurs et à les prendre en chasse.
Qui sait ce qui aurait pu se passer s’il n’était pas parvenu à se barricader à temps, seul avec ses jeunes fils dans la maison ? Le drame n’était pas loin !
Si de nos jours des voyous peuvent se permettre de se procurer les numéros de téléphone personnels des agents et leurs adresses, de les harceler et les menacer par téléphone tout en «envoyant des équipes » jusqu’à leurs domiciles, c’est que de nombreux dysfonctionnements maintes fois dénoncés par notre organisation syndicale sont à l’œuvre dans notre administration et plus largement dans notre pays.
Au-delà du manque de moyens, il y a surtout un manque de courage !
Face aux différentes formes de violences que peuvent subir les agents, la réponse institutionnelle doit être cinglante ! Force est de constater qu’elle ne l’est pas suffisamment si de tels actes peuvent arriver et pis encore, se multiplier un peu partout. Devrons-nous connaître à notre tour une marche blanche pour qu’une prise de conscience secoue définitivement le cocotier de nos dirigeants ?
Le bureau local FO Justice tient cependant à souligner la prise en charge rapide et efficace de la situation de la part de notre Direction. Le fait de s’être rendu au domicile de notre camarade pour le soutenir et lui proposer diverses solutions pour traverser ce moment compliqué fut grandement apprécié.
Néanmoins, face à l’accumulation d’évènements négatifs ces derniers mois et l’impatience légitime des personnels devant une réforme qui tarde à se concrétiser, le bureau local FO Justice n’exclut pas d’entrer très prochainement en action pour manifester sa colère devant les portes !