Incident en cellule : Lors de la distribution des repas au rez-de-chaussée du bâtiment A à 11h30, un bruit suspect émanant d’une cellule a alerté notre collègue. Intervenant rapidement, il a tenté de désamorcer une altercation entre deux détenus en isolant l’un d’eux. Malgré ses efforts, l’autre détenu, verre à la main, a continué de menacer son opposant. Un auxiliaire est intervenu pour soutenir le surveillant, mais l’auxiliaire a malheureusement reçu un verre en plein front. Dans la mêlée, notre collègue a été atteint par un bol lancé par le détenu agressif qu’il a dû maitriser. Surveillant et auxi ont été blessés à la tête suite à cette explosion de violence.
Provocation et menaces : Peu après, (20 min) au rez-de-chaussée du bâtiment B, un autre collègue a été accueilli par des insultes et des menaces de violence physique pour avoir simplement demandé à un détenu de retirer sa casquette, ce qui est interdit dans les couloirs. Le détenu voulait lui « ouvrir le ventre ».
Escalade jusqu’aux zones neutres : À 15h10, lors d’une activité sportive, un détenu a franchi le grillage pour s’introduire dans une zone interdite. Heureusement, le moniteur était vigilant et le détenu est finalement revenu de son propre gré sur le terrain de sport.
Refus de réintégration : La journée a également été marquée par le refus d’un détenu de réintégrer sa cellule, la jugeant inadéquate. Une fois de plus, nous faisons face à un locataire mécontent de son hébergement.
Un climat sous haute tension : La prison reste surpeuplée, mettant à rude épreuve la patience de nos collègues au quotidien. La pression monte, la lutte contre le trafic s’intensifie, et le départ prochain de nos jeunes collègues élèves ne fera qu’accentuer le manque de personnel. À partir du 4 mai, nous atteindrons un point critique. La tension insoutenable qui règne dans notre établissement est comparable à une mèche qui se consume inexorablement, annonçant une inévitable explosion. Il est temps de décongestionner cette prison, comme nous l’avons fait durant la crise du COVID.