Prison de Maubeuge : Alerte Agression sur la voie publique ! Le déclin d’une profession !

A l’heure de l’annonce d’une grande réforme historique nous promettant de beaux jours et une évolution de carrière qui passerait à la normale, le constat Maubeugeois est désobligeant ! La nuit de samedi à dimanche a été le théâtre d’un jeu qui aurait pu très mal se terminer !

Des individus sont entrés sur le domaine pénitentiaire pour venir frapper sur la Porte d’entrée Principale. Le mirador en alerte n’avait que seul moyen de dissuasion de les éclairer avec son projecteur pendant que l’agentportier restait en protection.

L’incident aurait pu s’arrêter là, mais les petits joueurs ont attendu que le service de nuit sorte quelques heures plus tard, pour prendre en chasse une voiture et sommer au collègue de s’arrêter en le menaçant. Il sera la cible de projectiles (pare-brise et capot dégradés).

Le Bureau local Force Ouvrière Justice apporte tout son soutien au collègue qui a été psychologiquement impacté.

Le Bureau Local Force Ouvrière Justice se tient à sa disposition pour les démarches qu’il va entreprendre tant au niveau judiciaire que sanitaire.

Nous demandons depuis des lustres la sécurisation du domaine pénitentiaire afin que ce genre de problèmes ne puisse arriver et que les véhicules des agents ne soient dégradés et/ou repérés. Pour rappel, il y a peu de temps un véhicule du SPIP était incendié sur le parking en service de nuit !

A ce jour, le site est devenu « domaine » et la route n’est plus une voie publique grâce à : « Les petits panneaux qui entourent le domaine !! et sur lesquels il est marqué Domaine Pénitentiaire : Les voyous doivent y comprendre terrain non dangereux vous êtes arrivés à la bonne destination !

Voilà des années que nous demandons des moyens sécuritaires à la hauteur de nos missions et de notre profession (sécurisation réelle des domaines pénitentiaires, chiens d’appui, équipes ELSP, PIE, rondes police fréquentes, armements, effectifs, rémunération, réponse pénale plus impactante etc…).

Le Bureau local Force Ouvrière Justice tient également à souligner qu’encore une fois, un agent qui n’a fait que son travail va encore devoir essayer de trouver le moyen de réparer sa voiture avec son petit portefeuille, trouver le temps d’y aller puisque les heures supplémentaires s’accumulent et les rappels sur service ne lui permettent pas de se projeter à court terme dans ses disponibilités.

C’est avec une réelle prise de conscience des problématiques du terrain que le Ministère de la Justice pourra œuvrer correctement pour la Pénitentiaire.