Prison de Marseille : Vent Mauvais – Mauvais Ton

Depuis quelques semaines, un « vent mauvais » souffle sur le QID/UDV.

Certains détenus « meneurs » de cette structure influencent les autres pensionnaires de faire des débuts d’incendies en simultanées pour obtenir tous leurs « caprices ».

C’est ainsi qu’une action en date du 21/08/2024, a touché une nouvelle fois âprement deux de nos collègues de cette brigade.

Le gradé et un surveillant ont été victimes de la virulence extrême d’un détenu.

Résultat :

L’agent a dû être opéré de la main le lendemain et le gradé a eu le nez fracturé.

En effet, le détenu « irascible » avait été placé en cours de promenade du QD pour un départ de feu.

Lors de l’ouverture de la cour pour le faire sortir, celui-ci a assené un coup-de-poing d’une extrême violence au gradé. Dans l’intervention, l’agent a été blessé à la main.

Le bureau local a pris la décision comme pour tous les agents ayant un souci, de les aider dans leur démarche, de les accompagner, de les soutenir avant de communiquer.

Contrairement à l’encadrement qui a utilisé un « mauvais ton », mais en plus : S’est empressé, d’aller voir les caméras pour savoir si ce n’était pas le détenu qui avait été malmené,

A eu peur, en voyant du sang sur le détenu maîtrisé, alors que c’était le gradé qui « pissait» le sang,

S’est précipité, pour leur donner des cigarettes pour qu’ils soient calmes durant la nuit !

A vite accompagner le détenu au médical, mais s’est moins soucié de ses agents,

Donne trop d’importance aux détenus « bloqueurs » qu’il n’arrive pas à transférer,

Un comportement irrespectueux envers vos agents est à retenir !

Merci à l’officier de cette structure qui a pris la décision de les accompagner pour une prise en charge médicale externe et attendu jusqu’à la fin !

Malheureusement, cet incident n’est pas le seul sur ces dernières semaines dans ce quartier.

A ce jour, cette brigade compte pas moins de cinq agents en AT et un gradé.

Une question se pose tout de même sur ce secteur qui a toujours bien fonctionné et dont les agents ont toujours su fait preuve de professionnalisme et de respect face à des détenus violents.

Depuis plusieurs semaines, pour obtenir ce qu’ils veulent, les détenus ont trouvé la solution :

Faire des départs de feux en simultanés.

Certains ont été transférés, mais hélas, ce ne sont pas les meneurs de ce cirque infernal !

Agressions, simulations, chantages, menaces, passage à l’acte des pensionnaires telles sont les réalités ces derniers temps au CPM et plus précisément au QID/UDV.

Les agents méritent un certain équilibre professionnel qui ne s’acquière que par la sécurisation de la détention, une reconnaissance de la pénibilité de travailler dans de telles conditions et une justice réelle envers les victimes d’agressions.

FO JUSTICE dénonce l’abandon de la hiérarchie pour assurer la sécurité des agents et exige que la direction revoie sa copie en matière de gestion des détenus et de leur privilège. La garde et la réinsertion ne doivent pas faire oublier la sécurité et la sûreté du site et des collègues.

FO JUSTICE dénonce les risques encourus par tous les personnels de travailler dans des conditions déplorables avec un manque de personnel récurrent et des postes découverts.

FO JUSTICE souhaite beaucoup de courage et un bon rétablissement à TOUS les personnels blessés, choqués, non soutenus par la direction qui « bossent » avec la boule au ventre.

Les dérives de notre administration sans prise de conscience du danger et des risques, que vous faites prendre aux agents tous les jours ne font que l’accentuer !

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