Alors que la « Proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic » est débattue à l’Assemblée nationale depuis ce lundi du 17 mars, FO Justice s’oppose catégoriquement à tout amendement visant à restreindre l’utilisation de la visioconférence aux seuls détenus affectés dans les quartiers de lutte contre la criminalité organisée. Cela limiterait son utilisation à environ 200 personnes cette année et au mieux à 800, lorsque les 4 établissements dits de haute sécurité seront ouverts, alors que ces types de profils représentent 17 000 détenus incarcérés à ce jour.
Non seulement cette restriction ne trouve aucune justification, mais surtout elle mettrait en péril la sécurité des Personnels pénitentiaires. Les extractions judiciaires exposent nos Collègues à des risques importants, que ce soit lors des déplacements, mais aussi au sein même des tribunaux. La généralisation des visios-audiences, pour l’ensemble des détenus en lien avec la criminalité organisée, est une mesure indispensable pour réduire ces dangers et garantir la protection des fonctionnaires et magistrats, mais également du public, donc de la Société.
► FO Justice rappelle que cette position est en cohérence avec les engagements pris dans le cadre du protocole d’Incarville, signé après le drame qui a marqué la France.
Restreindre cette mesure irait à l’encontre de l’objectif principal de ce protocole, qui vise à renforcer la sécurité et l’efficacité des missions pénitentiaires.
► FO Justice exhorte donc le Gouvernement et les membres de la représentation nationale à revenir sur cette orientation et à maintenir la portée initiale du projet de Loi. L’usage des visios-audiences doit être la règle qui s’applique à tous les détenus en lien avec la criminalité organisée, entre autres, sans qu’il soit question de leur affectation dans un quartier spécifique. Il n’y a pas lieu de corréler ces deux critères.
Sans quoi, tout ce qui a été entrepris ces dernières semaines ne servirait à rien… RIEN !
De plus, nous voyons fleurir de toute part le vacillement même du régime de détention dérogatoire, qui doit être implanté sur les établissements de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe, afin d’accueillir les détenus les plus dangereux.
► Il faut comprendre par-là que ce projet d’établissement est déjà mort-né ! Quelle volte-face ! Quel scandale !
➔ Comment peut-on accepter la tournure que prennent les évènements ?
➔ Comment peut-on accepter que l’on vienne piétiner la mémoire de nos Collègues disparus ?
➔ Comment peut-on accepter que personne ne tire les leçons du récent passé tragique ?
FO JUSTICE appelle donc l’ensemble des Personnels à se préparer à des actions de mobilisation si nous n’étions pas entendus !
Il en va de notre sécurité !
De la sécurité de tous !
Nous restons et resterons mobilisés pour défendre la sécurité de nos Collègues.