Nous sommes le 4 mai, il y a seulement trois jours, nous communiquions sur l’agression de notre collègue et nous alertions sur les risques de réitération au regard de la gestion de notre établissement. Les faits nous donnent rarement raison si rapidement, si bien que tout porte à croire que certains s’entêtent à voir de l’indignation pour mieux se complaire dans des certitudes aussi illusoires qu’égocentriques. Preuve en est le silence assourdissant à tous niveaux en réponse à notre dernier communiqué.
Pourtant le 2 mai une autre agression est survenue, 2 collègues touchés, silence radio… Le 3 mai une nouvelle agression et pas moins de 5 collègues touchés, insultes en tout genre, blessures au niveau des doigts, crachats, divers coups portés dont certains au niveau des parties génitales. Encore une fois aucune communication de la direction, aucune communication de la direction interrégionale, rien, silence radio ! A croire que le seul objectif recherché soit de parvenir tant bien que mal à dissimuler la poussière, pour ne pas dire la « m…e » sous le tapis. En effet, il semblerait que ce groupe d’autocrates en herbe préfèrent se cacher dans le fond de leurs fauteuils, derrière les portes closes de leurs bureaux, plutôt que d’assumer le son des voix discordantes de l’hypocrisie rassurante et déguisée en loyauté dans laquelle ils se complaisent.
D’un autre côté, si nos collègues et leurs familles ne faisaient pas les frais de leur suffisance, nous pourrions comprendre que nos directeurs privilégient la facilité des projets utopistes et philosophiques aux projets concrets en adéquation avec la réalité du terrain. Malheureusement ce n’est pas le cas, la réalité est tangible et concrète, aujourd’hui elle crève les yeux, quelle que soit la force de votre désir à vous en soustraire :
4 jours, 3 agressions, 8 collègues touchés, 8 familles impactées.
Des paroles toujours des paroles, mais les actes sont perdus dans le néant !
Où sont les renforts au quartier femme, où sont les renforts au Bât. 3, où est parti le 2ème agent central, où sont les effectifs ? Etc… Etc…Etc…
Combien de collègues devront souffrir pour que vous réagissiez ? Qu’attendez-vous, des blessés graves, des morts ?
A moins que vous n’attendiez qu’une réaction de l’opinion publique pour enfin agir ? Peut-être attendez-vous qu’un des chers pensionnaires dont nous avons la spécialité, agresse violemment quelqu’un en sortant ou peut-être attendez-vous la prochaine évasion ?
Vous serez à ce moment-là certainement plus prompts à chicaner un collègue exténué que de pointer du doigt le fait que vous avez laissé se déliter la sécurité de l’établissement voir davantage…
➢ FO Justice Joux-la-Ville apporte et apportera tout son soutien aux collègues.
➢ FO Justice Joux-la-Ville exige que les agresseurs fassent l’objet de sanctions disciplinaires strictes puis transférés.
➢ FO Justice Joux-la-Ville rappelle sa disponibilité et aussi sa détermination sans faille à la défense de l’intérêt collectif.