FO Justice de Perpignan travaille depuis plusieurs années sur la gestion des détenus atteints de troubles du comportement ou de pathologie. Sous l’impulsion du bureau local en 2014, des groupes de réflexions ont vu le jour. Ils étaient composés de professionnels de la Pénitentiaire, de la santé, de la Justice avec Mr le Procureur en personne ainsi que des élus dont à l’époque un député en charge des milieux privatifs de liberté à l’Assemblée Nationale.
Les diverses rencontres de 2014 à 2016 ont permis de rédiger un rapport au GDS Mme Taubirat. Tous étaient d’accord sur le fait que notre structure et son système de gestion ne sont pas adaptés à certains profils “PSY”.
Pour FO Justice, il faut que l’Administration et le Médical aient le courage d’innover.
À nos décideurs, sortez de votre léthargie car durant ce temps ce sont les personnels qui sont dans l’obligation de gérer ces lourds profils.
Aujourd’hui sur le Centre Pénitentiaire de Perpignan, un détenu agressif, qui joue avec ses excréments est hébergé sur le Quartier Disciplinaire. Messieurs, FO Justice de Perpignan vous informe, vous apprend peut- être mais dans ce cas, ce serait bien malheureux que notre institution soit dirigée par des amateurs : le Qi ou le “cachot” ont leur limite et elles sont très vite atteintes devant ce type d’individu “pathogène”.
Monsieur le directeur, FO Justice de Perpignan vous alerte une fois de plus de la situation préoccupante de ce détenu placé au QD depuis le mois de janvier…!
FO Justice s’interroge.
À quoi ça sert de faire deux visites médicales par semaine ?
À quoi ça sert d’avoir une structure SMPR sur l’établissement ?
À quoi ça sert que le psychiatre vienne voir le détenu jusque sa cellule ?
À quoi ça sert que l’assistante sociale vienne voir ce même détenu ?
À quoi servent les visites des CPIP ?
À quoi ça sert que vos personnels rédigent plus de 110 observations et rapports ?
Vos équipes subissent nuit et jour les humeurs et les odeurs de cet énergumène. Monsieur le directeur, il n’est pas concevable de laisser un détenu 8 mois au QD dans de telles conditions, sans soins réellement adaptés. Malgré plusieurs rotations sanitaires une odeur nauséabonde parcours les coursives du secteur depuis des mois.
Quoi qu’en pensent les professionnels de santé de notre structure ce détenu à bel et bien des problèmes psy.
FO Justice vous rappelle Monsieur le Directeur que lors de son dernier passage en UHSA il y était resté 5 mois! Vos personnels tirent une fois de plus la sonnette d’alarme et vous demande d’intervenir expressément. Un tel phénomène est difficile à gérer dans une structure inadaptée et pleine en permanence.