Prison de Nevers : Surpopulation / violences / stupéfiants, établissement sous haute tension

Une situation préoccupante est présente à la maison d’Arrêt de Nevers !

Depuis quelques mois, nous sommes confrontés à une surpopulation pénale avec des profils de plus en plus complexes à satisfaire sur le plan médical.

En effet, la multiplication des profils psychologiques, psychiatriques et addictologiques s’opposent à une unité sanitaire qui manque de médecins depuis fin décembre 2023.

Le jeudi 29 février 2024, un détenu en semi-liberté réintègre l’établissement.

Pendant sa fouille, il est découvert plusieurs objets illégaux, tels que des stupéfiants et une pipe à crack.

Le collègue, après l’avoir examiné attentivement, constate que le détenu ne se trouve pas « dans un état normal ».

Si la situation s’arrêtait là encore…

Le détenu commence à « vriller » et prononce des insultes à caractère racial à l’encontre de notre collègue.

Notre collègue est renforcé par deux collègues du RDC, ainsi que par le gradé de roulement et le chef de détention.

Tout se tend brusquement ! Le gradé subit des insultes raciales à son tour. Nos collègues sont également victimes de menaces, d’insultes, de crachats et même de violences physiques.

Le placement au Quartier Disciplinaire est inévitable, mais la scène ne s’arrête pas là…

La personne décide d’attenter sa vie et se pend.

Le professionnalisme des surveillants affectés au RDC a permis d’éviter le drame et une aide de protection d’urgence a été accordée à la personne détenue.

Pour exprimer sa gratitude, le détenu réitère les insultes, les crachats et les menaces, arrose le chef de détention avec de l’eau des toilettes et urine sur les collègues à travers la grille.

Son placement en Hospitalisation d’Office est inévitable. Les agents quant à eux indiquent leurs souhaits de déposer plaintes. Le mardi 5 mars marquera la clôture du spectacle, avec l’annonce du retour du détenu à l’établissement.

FO justice se tient à la disposition des collègues pour les assister dans leurs démarches.

FO justice réclame la remise de TOS aux agents pour leur professionnalisme, ce qui a évité un drame à la Maison d’Arrêt de Nevers.

FO justice demande au Chef d’établissement que la personne détenue soit transférée en MOS au regard des nombreuses plaintes qui vont être déposées et de la fin de peine de l’intéressé.

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