Prison de Joux-la-Ville : Réunion préparatoire à la programmation du CSA

Cher Monsieur le Chef d’établissement,

Ah, quelle joie de nous retrouver une fois encore pour cette passionnante réunion du CSA ! Nous ne pouvons contenir notre enthousiasme en découvrant que, par un hasard extraordinaire, les titulaires en CSA n’ont pas été convoqués. Comme nous le savons tous, rien de tel qu’un bon malentendu pour pimenter nos rencontres !

Il est vrai que l’un de ces titulaires est en arrêt, et semble avoir été oublié par une force mystérieuse. Quant à l’autre, il n’a malheureusement pas été libéré de ses activités professionnelles, mais qui a besoin de représentants syndicaux, n’est-ce pas ? Les suppléants, eux aussi, ont été omis, mais nous savons que vous avez un emploi du temps si chargé.

Nous ne pouvons qu’exprimer notre déception face à ce manque de collaboration. Mais en y réfléchissant bien, cela ne nous surprend guère. C’est tout à fait conforme au dernier CSA, où les règles d’usage et l’intérêt porté aux personnels étaient également aux abonnés absents.

Au fil du temps, nous commençons à penser que le choix de ne pas envoyer les convocations par notre boîte mail syndicale est délibéré. Étonnant, n’est-ce pas ? Alors que nous aurions espéré une communication renforcée, compte tenu des derniers événements.

Il est vrai que gérer des problématiques telles que la baisse des effectifs, l’augmentation des missions et des changements dans la population pénale est un véritable casse-tête. Mais nous craignons que votre incapacité à les aborder ne fasse qu’empirer la situation.

Dans un tel contexte, nous ne voyons guère l’intérêt de perdre notre temps dans ce simulacre de dialogue social. C’est pourquoi notre organisation quitte cette réunion et boycottera autant d’instances qu’elle le jugera nécessaire. Bien entendu, nous ne ferons aucune concession sur les conséquences de la politique menée.

Cependant, nous restons disponibles lorsque vous comprendrez qu’il est de l’intérêt commun de collaborer. En attendant ce jour béni, nous vous souhaitons bon courage pour la suite.

Sincèrement (ou pas),

Vos dévoués (mais las) représentants syndicaux

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