Prison de Fleury-Mérogis : D1, Violence démentielle ou caractérisée ?! A vous de juger !

« Le surveillant pénitentiaire acteur dans une détention sécurisée » projet phare de notre administration serait vide de sens sans la prise en compte réelle des observations et des signalements pertinents émanant du terrain pour une lutte efficace contre les violences qui gangrènent nos détentions.

De même, le nombre de détenus atteints de trouble du comportement pose également un réel problème sécuritaire majeur à chaque ouverture de cellule et dans leur gestion au quotidien.

En effet, ce jour, les agents du bâtiment D1, se sont livrés à un véritable combat de rue pour maitriser un détenu en proie à sa démence.

Pour rappel, ce détenu est arrivé sur notre établissement, le 03 aout 2022 en provenance de Remire–Montjoly (Guyane) par mesure d’ordre et de sécurité.

Il est défavorablement connu des services pénitentiaires pour son profil psychiatrique et ses antécédents multiples d’agression sur personnel.

Depuis, son arrivée sur le bâtiment D1, il a fait l’objet de plusieurs signalements auprès de la direction et des services médicaux pour son potentiel d’agressivité et un passage à l’acte imminent.

Ainsi, vers 16h00 le 1er surveillant et quelques agents se rendent à la cellule de ce « détraqué » pour une fouille de cellule programmée.

A l’ouverture, le protagoniste refuse catégoriquement de sortir de la cellule et s’en prend violement aux agents en leur assenant une pluie de coups de poings.

La maitrise fut particulièrement difficile au regard de sa virulence et sa détermination à en découdre avec les personnels pénitentiaires.

La réactivité et le sang-froid des agents présents ont permis de maitriser ce forcené et d’éviter sans aucun doute le pire dans nos rangs.

Néanmoins, nous déplorons au moins 03 agents victimes de blessures légères qui n’ont pas nécessité un accompagnement aux urgences.

Les ELAC ont été dépêchés sur place pour son acheminement au quartier disciplinaire.

Le bureau local Force Ouvrière Justice félicite l’ensemble des personnels pour la gestion délicate de cette agression sous « emprise démentielle ».

Le bureau local Force Ouvrière Justice interpelle la direction pour son placement dans une Unité Pour Détenus Violents (UDV) à l’issue de son séjour au quartier disciplinaire.

Le bureau local Force Ouvrière Justice dénonce l’escalade de ces violences démentielles et interpelle la direction sur le projet de l’extension d’un « quartier SMPR bis » pour une meilleure prise en charge de ses profils en détention ordinaire.

Le bureau local Force ouvrière Justice ne lâchera rien pour une meilleure reconnaissance de notre profession au regard notamment de la pénibilité et de la dangerosité.

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