Prison de Belfort : L’agent public et la fille publique incapables de prendre leur retraite à temps

Nous avons bien conscience que le Télex et le Minitel furent des outils qui en leurs temps, ont révolutionné le monde.

Pour autant nous ne pouvons concevoir qu’un chef d’établissement se satisfasse d’avoir 20 millions de mails en attente de lecture. Il faut vivre avec son temps, désormais des communications parfois importantes sont véhiculée par ces canaux pas si nouveaux.

Les temps ont changés et nous sommes là pour travailler et aller de l’avant. Nous ne pouvons-nous satisfaire d’un patron qui végète dans son fauteuil, en attendant que germe enfin en lui l’idée, qu’il serait sans doute temps de passer la main.

Nous pouvons concevoir sa difficulté avec les anglicismes. Nous pouvons concevoir la baisse d’audition qui expliquerait partiellement son écoute sélective. Nous pouvons aussi imaginer qu’il n’ait pas compris que le petit bout de plastique qui lui a été remis sert en réalité à l’identifier sur l’appareil qui enregistre les débuts et fin de service de chaque agent, après tout il y eut une époque où c’était une petite cartonnette qu’il fallait poinçonner, si personne ne le lui explique aussi ! Enfin, nous pouvons même faire l’effort de considérer que s’il ne dit pas bonjour, ce n’est pas forcément un manque de politesse ou d’éducation.

C’est peut-être une différence de perception.

Nous évoluons visiblement dans 2 réalités différentes où le temps ne s’écoule pas de la même façon. En effet, lorsque nous passons et que nous lui disons bonjour, nous sommes au travail, occupés à nos besognes quotidiennes à un rythme normal mais qui doit lui apparaître comme extrêmement rapide. Il faut s’imaginer que pour lui sa réalité est toute différente, le temps s’écoule de manière infiniment plus lente et sans doute que du temps que l’information, quelqu’un vient de parler, lui parvienne, nous sommes dans notre réalité, déjà bien loin. Cette théorie expliquerait également cette faculté à faire des promesses sans suite, peut-être se réaliseraient-elles que nous serions déjà en retraite…

Nous pourrions sérieusement nous accommoder de tout cela, mais nous avons un travail, des missions, des objectifs à réaliser et pour cela nous avons besoin d’avoir à la tête de l’établissement un patron qui ne soit pas un fantôme qui hante un bureau et le chemin qui y mène, une âme désincarnée qui erre sans but ni volonté.

Nous faisons face à des carences RH importantes et notamment sur l’effectif de premier-surveillants. La pseudo-idée de mettre en place des faisant fonction, n’a rien de révolutionnaire d’une part et ne revient qu’à déshabiller Paul pour habiller Jacques et en définitive ne fait que repousser le problème. Le bâtimentaire comporte de vrais sujets qui ont besoin d’être travaillés.

Le SLP FO Justice Belfort invite donc le chef d’établissement, et accessoirement la DISP puisqu’ils en sont responsables, à s’interroger sérieusement.

Soit, il est possible de sortir le chef d’établissement de sa léthargie, soit ce n’est pas possible et il sera temps d’envisager un voyage vers d’autres aventures.

Mais quoiqu’il en soit, nous exigeons désormais des avancées et des résultats rapides et tangibles.

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