Publié le Laisser un commentaire

Prison de Bayonne : En avril ne te découvre pas d’un fil

L’adage est de circonstance, alors pourquoi à la maison d’arrêt de Bayonne on découvre les postes ?????

Jeudi 13 avril 2023, journée pluvieuse à Bayonne, journée à l’image du moral des personnels. Ce matin, l’officier en charge de l’équipe ELSP (enfin équipe, ils sont 2 !!!!) décide de découvrir 3 postes SUPPLEMENTAIRES pour satisfaire l’ARPEJ et la MA PAU.

L’équipe dédiée, rendue à 1, était planifiée pour une sortie extraction médicale. Afin de faire un équipage, les postes de l’US, le gradé de service et l’officier sont découverts. Situation quotidienne…

L’ARPEJ sollicite l’établissement pour une mission judiciaire sur le TI de PAU, en bon petit soldat, on trouve la solution : prélever ENCORE deux personnels de notre détention : le planificateur et la fouille !!!

Tout cela sans se soucier de la sécurité des personnels. Dans la matinée, il y avait une CDD avec trois détenus à comparaitre, deux détenus au QD, les cantines, les mouvements quotidiens d’une détention difficile…

Que cherchons-nous ? A obtenir une étoile au guide Michelin du bon élève de l’ARPEJ ! Nous n’en avons pas besoin, nous sommes déjà bien notés sur Google !!

La situation RH de l’établissement est catastrophique ! La direction a la CHANCE d’avoir des personnels disponibles et courageux. Mais ce n’est pas suffisant, on découvre CINQ postes pour satisfaire l’ambition de certain et l’on obéit au détriment de la sécurité des personnels.

C’EST INACCEPTABLE !

FO JUSTICE MA BAYONNE refuse la priorisation du service ELSP au détriment de la vie de la détention.

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

Prison d’Agen : Incendie au quartier disciplinaire !

Ce mardi 04 Avril 2023 vers 17H45, le personnel de surveillance effectue la distribution du repas de la M.A d’Agen quand soudain :

L’ALARME INCENDIE RETENTIT AU NIVEAU DU QUARTIER DISCIPLINAIRE !!!

Les coursives sécurisées, le chef de détention accompagné des surveillants et de l’élève lieutenant se rendent immédiatement sur les lieux pour constater qu’un détenu mécontent de son sort, a mis le feu au matelas de la cellule..

Une fois les agents équipés, le détenu sera extrait de la cellule et le feu circonscrit très rapidement.

Par la suite, les sapeurs-pompiers viendront sur place pour constater les éventuels dégâts et blessures.

FO JUSTICE M.A AGEN exige que ce détenu, très défavorablement connu pour son mauvais comportement en détention, soit sanctionné à hauteur de cet acte qui aurait pu blesser nos collègues venus le secourir avec courage et réactivité.

FO JUSTICE M.A AGEN félicite les surveillants ainsi que les officiers présents pour leur professionnalisme face à cette situation très dangereuse.

FO JUSTICE M.A AGEN demande à ce que tous les personnels, tous grades confondus, soient remerciés pour cette intervention courageuse.

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

Visite du DAPA sur la MA Gradignan : Discours de la représentante FO Justice CPIP

M. Donard, je souhaitais tout d’abord vous remercier de votre venue répondant ainsi à l’invitation qui a pu vous être transmise lors de remontée d’information sur l’actualité vécue à Gradignan.

Je souhaitais vous faire part à nouveau de cette réalité carcérale et pénitentiaire et les questionnements associés. La MA Gradignan apparaît être un symptôme du mal être qui ronge l’administration pénitentiaire. La prison telle qu’elle est aujourd’hui s’illustre par le fait de placer des hommes et femmes dans des cellules en exploitant l’espace au-delà des limites acceptables pour la dignité humaine. La problématique de surencombrement n’est pas nouvelle mais a pu atteindre un summum l’année dernière et reste encore très vive.

Ce surencombrement associé à des conditions parfois insalubres questionne sur la valeur humaine donnée à chaque personne placée sous écrou. Il impacte également les capacités de chaque service à pouvoir effectuer leur mission, à répondre aux besoins du public et leur apporter l’accompagnement demandé par l’administration.

Cette situation aurait pu être il y a quelques décennies l’expression de colère de la population pénale au travers de mutineries. Aujourd’hui nous constatons que le public pour faire face à ce quotidien s’ancre davantage dans la violence, dans les trafics en tout genre, dans la délinquance entre les murs de la prison. Un sentiment de haine contre la société, un éloignement du sens donné à la loi sont ainsi alimentés.

Aussi, les agents de l’administration pénitentiaire sont confrontés chaque jour à la violence de ces conditions de travail, comme à celle du public avec un sentiment d’impuissance. A ce jour, la prison accentue l’usage de la violence dans le rapport à soi et à l’autre. Face à ce constat, il m’est arrivé de motiver un aménagement de peine pour éviter que cette violence n’explose dans le contexte carcéral.

Des conditions de détention violentes quant au respect de la dignité humaine, une adaptation des personnes détenues à ce contexte dans leur rapport à l’autre et à la société, une absence d’accompagnement, de réponse aux besoins des personnes en raison de leur nombre et d’une réalité inquiétante des ressources humaines des services pénitentiaires font aujourd’hui que la prison et notamment la maison d’arrêt n’est autre que le terreau de la récidive et du développement de la dangerosité.

La réponse apportée s’inscrit dans la création de nouveaux établissements tel que celui de Gradignan. Cependant, il est déjà sous dimensionné au regard de la population actuellement écrouée.

La dynamique de désencombrement touche également à ses limites. Elle se constate avec unsurencombrement de l’établissement qui reste constant et des établissements pour peine qui arrivent à saturation. Ce constat laisse entrevoir que malgré l’ouverture du nouvel établissement, l’administration pourrait se trouver dans l’incapacité de pouvoir vider le bâtiment A et devoir gérer les nouveaux et anciens bâtiments avec un chiffre de personnes détenues jamais atteint. La réalité desurencombrement risque d’être une équation impossible à résoudre.

Reste la question des ressources humaines, la réalité est telle qu’elle ne pourra jamais être à la hauteur des besoins d’accompagnement du public. Les limites sont elles aussi aujourd’hui déjà plus qu’atteintes. Aucun accompagnement n’est réellement mis en place à ce jour.

Le SPIP gère les urgences et s’inscrit dans la réponse aux injonctions données en mettant de côté un bon nombre de personne incarcérée. Cette situation est inquiétante et ne fait que s’accroitre. Il suffit de constater le nombre de poste ouvert aux concours CPIP externe de moins de 60 cette année. Malgré une ouverture du nouvel établissement en 2024, aucun poste de titulaire n’est ouvert pour l’antenne de Gradignan pour septembre 2023 malgré la forte probabilité de voir le nombre de personnes écrouées exploser. La réponse donnée par l’embauche de contractuel répond sur le papier aux effectifs que l’administration souhaitent démontrer. Nous avons actuellement trois contractuels.

Mais dans les faits, il s’agit d’une attaque directe à l’identité professionnelle et au professionnalisme des CPIP et des SPIP pour lesquels il est demandé d’avantage d’engagement dans la prévention de la récidive.

L’emploi des contractuels peut placer non seulement ces agents dans des situations de mise en danger au regard du contexte d’intervention et des problématiques du public mais questionne réellement sur la volonté de l’administration d’apporter un accompagnement judiciaire de qualité à la hauteur de nos missions.

Cette situation devient exponentielle et met à mal le peu de dispositif pouvant être encore investis positivement.

A ce jour les attentes quant au doublement des capacités de la SAS vont propager les difficultés de la détention ordinaire et non pas les soulager.

En effet, le doublement des personnes en semi-liberté dans des conditions matérielles initialement non prévues, dans un temps de réinsertion qui pour certains sortant de CD ou de centrale fait suite à de nombres années d’encellulement individuel engendre une forte probabilité de mettre à mal la dynamique d’insertion mais également d’alimenter la problématique de violence voir le risque de récidive.

Malgré un risque de récidive moindre sur les longues peines, un seul acte de récidive est souvent dramatique et criminel.

Cette propagation du surencombrement, avec des ressources humaines pour le personnel pénitentiaire constantes voir diminuant avec un mal être au travail grandissant finiront par enterrer définitivement toute faisabilité d’accompagnement respectueux de nos missions.

Monsieur DONARD en tant que deuxième plus haut représentant de l’administration pénitentiaire, nous attendons que vous puissiez porter un regard et un discours objectif sur la réalité du terrain afin de nourrir des réflexions communes au sein du ministère de la justice, de l’état, de nourrir des pistes politiques concernant le rôle voulu de la prison, le sens donné à la peine et à la sécurité de la société civile ainsi que la réalité des moyens donnés.

Il est semble-t-il de notre responsabilité que la prison ne court pas à sa propre perte en créant les conditions de son propre surencombrement, en inscrivant davantage les personnes dans la délinquance et la récidive, mettant ainsi la société civile en danger !!!

Lire le communiqué 

Publié le Laisser un commentaire

SPIP 33 : Visite du DAPA

En visite sur Gradignan et Bordeaux le 17 mars dernier, dans le cadre du « plan d’accompagnement » mis en place par la DAP auprès du centre pénitentiaire et de l’antenne locale du SPIP, M. Donard, le DAPA, a souhaité rencontrer les Organisations Syndicales.

Celles du Milieu Ouvert de Bordeaux ont été reçues en fin d’après-midi par M. Donard, accompagné de l’adjoint à la Directrice Interrégionale et le Cheffe du DPIPPR ; La Direction du SPIP était représentée par la DFSPIP adjointe.

Après avoir pu recueillir un certain nombre d’éléments d’informations permettant de mieux comprendre la démarche de l’administration vis-à-vis des services concernés, les représentants syndicaux, qui ont pris acte que le plan de suivi qui serait proposé concernerait principalement l’encadrement du SPIP, ont pu faire valoir leurs observations quant aux causes du mal-être professionnel ressenti par une grande partie des personnels.

Pour sa part, FO Justice CPIP a d’abord souhaité souligner, au-delà des réelles difficultés en terme de ressources humaines, l’iniquité de traitement des CPIP dans la répartition des diverses permanences: effectivement, et malgré les dénégations de l’adjointe au DFSPIP (et – mais est-ce étonnant ? – les protestations du SNEPAP-FSU), démonstration a été faite que deux agents ayant le même temps de travail au SPIP de la Gironde pouvaient avoir un nombre de permanences annuelles allant du simple au double ! Perçue comme une injustice (et non comme un simple problème « comptable ») ayant un fort impact sur les personnels, cette problématique dénoncée par FO Justice CPIP a pu être mesurée par le Directeur de l’administration pénitentiaire adjoint.

Ensuite, FO Justice CPIP a fait part de l’absence de concertation des équipes du SPIP Bordeaux MO, qui engendre un décalage avec les problématiques rencontrées par le public et parfois même en contradiction avec le principe RBR !

Quelques exemples ont dû être donnés pour mieux éclairer les débats : il s’agit notamment de l’intervention de l’ARCA dans les locaux du SPIP pour y dispenser des soins aux PPSMJ ou des actions collectives ne répondant au traitement d’aucun besoin criminogène et qui d’ailleurs, pour certaines d’entre elles, sont déjà organisées dans la communauté, au bénéfice de tout citoyen …

Afin que les propos des représentants de FO Justice CPIP ne soient pas caricaturés, il a éténécessaire de préciser l’intérêt que peuvent représenter les actions collectives par le SPIP, dès lors qu’elles peuvent permettre l’évolution de facteurs de risques dynamiques. Mais, là encore, les ressources humaines mises au service de dispositifs d’une «probation récréative» désespère un bon nombre de personnels.

Les situations objectives décrites ce jour ont sans doute permis, à celles et ceux qui lesouhaitaient, de comprendre la mauvaise dynamique dans lequel le SPIP 33 s’est engagé depuis plusieurs années. Nul doute que la mission d’accompagnement saura redresser la barre !

Publié le Laisser un commentaire

Prison d’Uzerche : Dimanche Mouvementé !

Ce dimanche 26 Mars 2023 n’a pas été une journée de tout repos pour nos collègues du bâtiment B.

Vers 12h15 un détenu du B1 avertit le pic d’un départ de feu à l’étage inférieur.

Après une levée de doute rapide, les agents constatent que la personne détenue H. a volontairement incendié sa cellule afin de montrer son mécontentement du service public.

Deux engins de secours des pompiers ont été dépêchés sur place mais l’incendie a été rapidement circonscrit par des agents qui ont fait preuve d’un professionnalisme exemplaire pour intervenir alors même que ce détenu refusait de sortir suite aux injonctions.

Malgré les nombreux reproches sur leur qualité de travail, les agents du bâtiment B ont encore une fois fait démentir ces détracteurs !!!

DEUXIÈME FEU DE CELLULE EN 2 MOIS MAIS FORT HEUREUSEMENT SANS BLESSÉ !

La journée ne s’arrêtera pas là !
Dans l’après-midi, les agents du parloir ont également fait démonstration de leur professionnalisme et leur engagement suite au comportement récalcitrant lors d’une fouille de la personne détenue T.

Des renforts seront nécessaires pour mettre fin à l’incident et une nouvelle fois la réactivité et les bonnes pratiques professionnelles de nos collègues vont permettre de découvrir de la résine de cannabis, une clé Usb et un téléphone portable !

La pression monte depuis plusieurs mois au CD d’Uzerche ! Il est enfin temps de mettre fin au sentiment d’impunité de la part de notre population pénale.

Une nouvelle fois, nous avons évité ce matin le pire! Mais jusqu’à quand ?

F.O Justice Uzerche exige une sanction exemplaire pour ces deux personnes détenues !

F.O Justice Uzerche tient à féliciter l’ensemble des agents présent sur ces interventions.

F.O Justice Uzerche demande à ce que soient récompensés les agents et gradés présents sur l’incident à hauteur de leurs actions.

La situation démontre une fois de plus que malgré les rudes conditions de travail, les personnels gardent le navire à flot, et ce, depuis des mois malgré le manque de reconnaissance dont ils font l’objet.

A bon entendeur…

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

Prison de Niort : ELSP (Équipe Limitée et Sans Perspective)

Suite à l’annonce du déploiement des Equipes Locales de Sécurité Pénitentiaire sur l’ensemble du territoire, l’heure est à la prudence et au discernement.

Nous sommes conscients que la feuille de route doit être respectée et que la crise covid a retardé cette échéance. Cependant, notre rôle est d’alerter tous les acteurs de l’administration pénitentiaire sur la volonté d’étendre ce modèle sans ressources humaines dans le contexte actuel de crise, d’autant plus dans une prison atypique comme la maison d’arrêt de Niort.

Ce constat sans appel sera sans doute partagé par d’autres établissements car si la mise en place de ce modèle sur des sites pilotes pourvus en PREJ ou EJV est peut-être plus aisée, elle demeure plus complexe sur des petites structures comme les maisons d’arrêt de Guéret, Saintes, Rochefort, Tulle (proches de notre effectif théorique), Périgueux ou encore Limoges (prévu pour 2024) avec qui nous partageons de nombreuses similitudes.

Les informations collectées auprès de plusieurs établissements présentent donc des difficultés dans l’élaboration d’une équipe locale de sécurité y compris dans sa gestion au quotidien. En d’autres termes, nous devons nous donner les moyens de nos ambitions ou pas.

Ce projet qui incite chaque établissement à adapter la doctrine ELSP, selon sa convenance, questionne sur les motivations de la Direction de l’Administration Pénitentiaire.

Nos interrogations portent principalement sur la doctrine et les surveillants « préalablement identifiés dans l’organisation du service pour réaliser chaque type de missions … en nombre suffisant en journée et la nuit sous réserve de la validation des modules obligatoires de formation » dont le délai initial de 6 semaines est passé à 18 jours.

Une formation qui, doit-on le rappeler, est axée prioritairement sur la sécurité et le port d’arme dont le délai soulève une autre question : qui remplacera ces agents durant leur instruction ?

Quid de « l’harmonisation et de l’intégration de ces agents dans les équipes » et des recours en cas de « suspension de l’habilitation de cette formation », des postes et répercussions sur la sécurité en détention. Quelles conséquences sur le service, les rappels en semaine, le week-end en effectif réduit et notamment la nuit ? Quelle incidence sur la vie privée des agents et le sujet épineux des heures supplémentaires qui prête constamment à débat ?

Une partie de la réponse se trouve dans l’actualité : équipes sous-dimensionnées, report d’audience, détention en sous-effectif, rappels, arrêts maladies voire surveillant ELSP démissionnaire.

Le 16 novembre 2022, Monsieur Alain Marc, rapporte dans le projet de loi de finances pour 2023 que « le gouvernement a fait voter à l’assemblée nationale un amendement pour reporter de 2022 à 2027 la date d’application du principe de l’encellulement individuel» au titre «d’y déroger lorsque la distribution intérieure des locaux ou le nombre de personnes détenues présentes ne permet pas son application».

Un aménagement de la loi qui prévoit l’encellulement individuel depuis…1875.

Pour paraphraser ce sénateur, nous affirmons que la distribution intérieure des locaux de la maison d’arrêt de Niort ou le nombre de personnels pénitentiaires ne permet pas l’application de la doctrine ELSP.

Accessoirement, le garde des sceaux, dans son discours du 08 novembre 2022, n’avait pas de solution à court terme : « le recrutement des surveillants…demeure très compliqué, les départs à la retraite des agents recrutés à la fin des années 1980 et …1990 n’améliorent pas la situation. Il faut évidemment trouver d’autres réponses, statutaires et indemnitaires ».

D’un point de vue global, le plan massif de recrutement des Etats Généraux de la Justice n’interviendra qu’en 2027. Le temps pour l’administration de perdre 3000 agents retraités d’ici 2025 (hors réforme des retraites) pour un recrutement historiquement bas et un nombre de détenus historiquement haut (3000 de plus en 1an).

Mr Alain Marc complète cette analyse : « lors du dernier concours, 30% des emplois offerts n’ont pas été pourvus, alors que les besoins sont immenses, pour faire face à l’ouverture des nouveaux établissements mais aussi au départ en retraite des générations nombreuses recrutées à l’époque du plan Chalandon lancé en 1987».

Chacun jugera de la promesse d’ouverture de 15000 places de prison sur deux quinquennats quand nous sommes réduits, faute de personnels, à muter des surveillants sortis d’école vers des sites historiques comme la Maison Centrale de Saint-Martin de Ré ou que notre politique carcérale est désormais orientée vers la libération sous contrainte.

Quoiqu’il en soit, le constat est alarmant et ne fait pas mention de renfort immédiat.

Nous laissons le soin aux diverses instances de trouver les solutions à l’attractivité du métier ainsi qu’au recrutement et de joindre les récentes déclarations du ministre aux actes sur le statut des surveillants. La révision du temps de travail peut être aussi un axe à étudier compte tenu de rapports jugeant le matin et nuit nuisible pour la santé des agents depuis 30 ans. Avec les ELSP, elle n’en prend pas le chemin.

Cette parenthèse historique refermée, dans une actualité où nous peinons à combler des postes de surveillants dans des établissements bien de notre temps, nous constatons donc que ces analyses entrent en contradiction avec la création des ELSP.

En 2018, nous avions alerté les autorités de la décision d’effectuer des travaux sans le retrait d’une partie de la population pénale pour le résultat que l’on sait trois années durant.

Depuis 2021, notre chef d’établissement effectue un travail considérable, jonglant avec la crise covid et le retard pris par ses prédécesseurs afin de répondre aux multiples recommandations du contrôleur général des lieux de privation et de liberté.

Ces exigences ont été en grande partie résolues grâce à l’implication de tous. Mais l’équilibre demeure fragile avec un taux d’occupation en détention permanent de 200%.

Aujourd’hui, la conjoncture ne se prête pas à l’instauration des ELSP !

Autre interrogation, la maison d’arrêt a-t-elle fait l’objet « d’un dimensionnement de l’équipe ELSP après avis du comité technique, en fonction de l’organisation du service, notamment sur avis du DIOS, pour ne pas justifier la création de poste à l’organigramme de référence » ?

Cette doctrine précisant « qu’en dernier cas, l’organigramme de référence peut être réévalué par le bureau de l’organisation et de la qualité de vie au travail », nous souhaitons consulter le rapport sur le taux de compensation pour le calcul des besoins du service en vue de la création des ELSP qui a dû être rédigé en ce sens.

Le 16 mars 2021, le DIOS qualifiait l’effectif niortais de « suffisant » alors que les ELSP n’étaient pas d’actualité. Quel qualificatif convient le mieux actuellement pour ne pas vouloir renforcer l’effectif de la maison d’arrêt de façon catégorique ?

A défaut de quantifier raisonnablement les forces en présence, l’administration nous sort un lapin du chapeau en faisant appel au volontariat des agents. Clap de fin.

Monsieur Alain Marc conclut ainsi : «nous pensons que le principe de réalité doit nous conduire à accepter un nouveau report» pour l’encellulement individuel.

Nous pensons que le principe de réalité doit conduire à accepter un report des ELSP !

Tous ces éléments sont factuels. Ce n’est pas une coïncidence si les petites maisons d’arrêt ont pris du retard à l’allumage puisqu’elles ne disposent plus de personnels contrairement à certaines « vitrines » qui ont connu le déploiement des ERIS, PREJ et autres ELAC. Non pas sans incidence puisque désormais 218 postes restent vacants dans la région.

Il serait par conséquent préjudiciable de tomber dans une forme d’autoritarisme comme celle menée par notre gouvernement en vue de la réforme des retraites. Elle nous rappelle la politique du faisant fonction 1er surveillant ou tout autre aménagement de la sorte consistant à déshabiller Paul pour habiller Jacques et dépouiller les équipes de roulement détention.

Compte tenu de notre expérience et de la gestion singulière de chaque établissement, cette dite création engendrera à coup sûr une désorganisation du service et des conflits au regard du cataclysme à venir : les nombreux départs en retraite non compensés et le transfert futur de compétences relevant pour l’instant du Ministère de l’intérieur.

En définitive, conserver et densifier des grands pôles ELSP sur les sites pilotes et intervenir de façon épisodique sur les petites maisons d’arrêt à la manière des ERIF ou ERIS reste une alternative en cette période de crise.

Dans le cas contraire, nous souhaitons évidemment un ajournement de cette mesure dans l’attente d’une véritable étude du dimensionnement de l’équipe de sécurité, des moyens techniques et matériels à mettre à disposition de la maison d’arrêt.

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

Prison de Bordeaux-Gradignan : Il fallait marquer le coup !

Vendredi dernier, le Directeur de l’Administration Pénitentiaire Adjoint est venu en visite sur le C.P de Bordeaux Gradignan.

Il fallait marquer le coup !

F.O Justice était seul au front pour dénoncer différents dysfonctionnements !! Et principalement, le manque criant de postes vacants ( 0 ) pour la prochaine CAP de mobilité des surveillants alors que nous serons à – 30 agents en juin 2023 et à – 34 en septembre 2023 (source direction).

Ça, c’est la réalité du terrain !

Il fallait bouger lors de sa venue et non attendre et laisser faire……..

Lire le communiqué

 

Publié le Laisser un commentaire

UISP Bordeaux : ARMAGEDDON !

L’UISPFO Justice Bordeaux vient de prendre connaissance des postes dévolus par la DAP à notre DISP. 15 POSTES sont ventilés sur nos différents établissements. Même dans nos pires cauchemars jamais nous n’avons envisagé un chiffre aussi bas. C’est un véritable bras d’honneur qui est fait aux personnels de surveillance de la DISP de Bordeaux.

Pour rappel ce sont 228 postes identifiés comme vacants au 01/09/2023 : historique ! Du jamais vu ! Les prochains mois s’annoncent catastrophiques : comment allons-nous tenir les étages, travailler en sécurité, avoir une vie de famille ?

Cette situation inquiète apparemment peu nos technocrates puisque 19 ETP sont créés pour préparer la reprise au 1 janvier 2024 des EJV actuellement réalisés par les FSI, dont 11 fléchés pour cette CAP de mobilité (2 Uzerche, 2 CP Poitiers, 2 Niort,2 MA Périgueux,2 MA Saintes,1MC SMR).

L’UISPFO Justice Bordeaux dénonce le manque total de soutien de notre DIA envers nos détentions, il préfère mettre le doigt sur la couture afin d’exécuter les consignes de la DAP. Vous êtes certainement capable de vendre des glaces à des esquimaux mais nous ne sommes pas dupes !!!

On appelle ça la magie des lignes budgétaires !

La priorité est clairement de faire plaisir au ministère de l’intérieur quitte à esquinter encore plus les personnels pénitentiaires !

Quelles sont vos solutions ? Même avec un passage en catégorie B pour le CEA et A pour le CDC, amplement mérité, vous n’arrêterez pas l’hémorragie des départs à la retraite !

Les surveillants ne resteront pas pour bosser en enfer !

L’UISPFO Justice Bordeaux ne cautionnera pas la mise en place de mode dégradé : aujourd’hui l’exception, demain la règle !

L’UISPFO Justice Bordeaux exige que ces 11 postes soient dévolus entièrement à la détention.

Pour L’UISPFO Justice Bordeaux, travailler en sous-effectif face à une population pénale toujours plus vindicative et violente est une mise en danger délibérée !

L’UISPFO Justice Bordeaux dénonce une surpopulation chronique dans toutes nos maisons d’arrêt !

L’UISPFO Justice Bordeaux invite les autres organisations syndicales à arrêter de retarder ce changement de catégorie, il est urgent de recruter et d’être revalorisé. En 2018 le signataire du protocole aurait laissé les agents s’exprimer encore un peu, nous n’en serions surement pas là aujourd’hui, que de temps perdu !!!

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

Prison de Bayonne : Encore une fois le pire a été évité !

Un constat est à faire : afin de pallier les carences de notre chère Administration concernant l’organisation du travail, les nuits faites avec uniquement 3 agents se sont banalisées.

Quid de la sécurité d’autant plus que personne ne peut ignorer qu’au fil des années, la santé mentale de nos pensionnaires s’est littéralement dégradée…

Ce samedi 18.03.2023 vers minuit, le détenu ……occupant la cellule n° 29 a mis le feu à cette dernière.

Il s’agit du troisième incendie en moins de deux mois à la maison d’arrêt de Bayonne.

L’agent en poste au SAS ce jour-là prévient le directeur, l’officier de permanence et le gradé d’astreinte qui demande au surveillant d’attendre son arrivée pour intervenir.

Pendant ce temps, les trappes de désenfumage ne se déclenchant pas, la fumée commence à se propager. Ce qui provoque un tapage de la population pénale aux portes des cellules. Les surveillants sont traités d’assassins.

Lorsque le gradé et le surveillant interviennent sur le feu de cellule situé à l’étage, la porte de la cellule 56 dans laquelle 3 détenus s’entassent explose en morceaux sous les coups de butoirs des détenus.

L’un d’eux se retrouve seul sur la coursive incitant les autres détenus à faire de même.

Sans le professionnalisme du gradé et des agents pour faire revenir le calme, les conséquences auraient pu être dramatiques : prise d’otages ; Émeute…

Monsieur Le Chef d’établissement : vos priorités doivent changer !!!!!
La sécurité de votre établissement et de vos personnels doit être votre priorité absolue !!!!!

FO Justice Bayonne exige le remplacement et le renforcement des portes de cellules et ce dans les plus brefs délais avant qu’un drame ne se produise

FO Justice Bayonne exige le transfert immédiat de l’incendiaire à l’issue de sa garde à vue et de ceux ayant fracassé la porte de leur cellule et poussé à l’émeute.

FO Justice Bayonne félicite et remercie le personnel présent et demande une récompense à la hauteur de leur investissement et professionnalisme.

Lire le communiqué

Publié le Laisser un commentaire

ÉNAP : “Un service” restauration défaillant

Depuis 2019, pour faire face aux recrutements à venir, l’Énap s’agrandit : salles de cours, hébergements, stand de tir, salle de sport…

► Mais il reste une ombre au tableau : LA RESTAURATION !

À croire que la suppression de la prise en charge du repas du soir n’était

qu’un avant-goût de ce qui allait suivre.

Les files d’attentes peuvent atteindre 40 minutes ! De fait, certains élèves ont le choix entre un sandwich, se restaurer à l’extérieur ou pire encore, sauter un repas pour être à l’heure en cours.

De plus assister à des cours sans s’être restaurés, vous pouvez bien imaginer que la concentration est altérée.

Si l’on ajoute à cela la baisse significative de la qualité et le manque de variété des produits proposés… Le menu est fort peu alléchant !

Pour FO Justice cette situation doit cesser. Les élèves doivent avoir le temps de se restaurer CORRECTEMENT !

FO Justice exige que l’ Énap propose aux élèves et aux personnels unerestauration digne de ce nom.

Nous ne réclamons pas une étoile au Guide Michelin mais simplement des repas équilibrés, variés et de qualité pour TOUS !!!

Lire le communiqué