19,10 % sur la DISP de Rennes, voilà le taux de présence sur le dernier concours du personnel de surveillance.
La situation est plus que critique et cela se répercute logiquement sur les établissements et les collègues.
Pour l’Union Interrégionale des Syndicats Pénitentiaires FO Justice de Rennes cela fait plus de 10 ans que notre administration ferme les yeux sur un sujet qui nous concerne tous et toutes :
LE RECRUTEMENT !
Et nous en subissons de plus en plus les frais sur notre région :
L’établissement du Havre est en grande difficulté. Les agents n’ont que 4 à 6 RH par mois au lieu des 15 à 17 RH qu’ils devraient bénéficier. Certains collègues du Havre prient pour qu’on leur laisse ces jours de repos sur le mois de Juillet… c’est inacceptable !
Sur l’établissement de Vannes, d’ici la fin de l’année ce sont 7 agents qui vont partir de l’établissement pour prendre leur retraite bien méritée.
Rien n’est mis en place pour soulager les collègues qui vont devoir faire face à des heures à n’en plus finir pour assurer les missions quotidiennes… c’est intolérable !
Refaisons aussi un point sur les collègues du pôle PSE qui font des nuits, seuls, pour gérer 2050 bracelets et le système d’alarme SAGEO au niveau national.
Au-delà de la surcharge de travail qui est monstrueuse, que se passera t’il lorsqu’un collègue aura un souci de santé en pleine nuit… Les personnels sont en danger !
Ce ne sont que quelques exemples mais nous savons que tous les établissements, demain, vont se retrouver dans des conditions similaires, personne ne sera épargné !
Pour l’Union Interrégionale des Syndicats Pénitentiaires FO justice de Rennes le mal est fait :
Surcharge de travail, services qui déraillent, Papy-Boom, Burn out, non-paiement des heures dues, management radical pour que tout se fasse dans l’urgence.
Les acquis de notre métier sont mis à mal et Fo Justice est sollicité quotidiennement sur ces sujets.
Rien n’est anticipé, comme d’habitude, et l’administration compte sur les MAD pour pouvoir apporter des solutions mais le fond du problème n’est absolument pas réglé.
Il nous faut un recrutement à la hauteur de nos besoins.
Alors comment donner l’envie aux personnes de venir dans notre administration et surtout comment empêcher les collègues (de plus en plus nombreux) de partir de notre administration car ils ne se retrouvent plus dans ce métier.
Il va falloir que notre ministère se penche sérieusement sur ces questions car à l’heure actuelle et au vu du pourcentage de personne présente sur le concours, le fossé se creuse et tous les collègues sur le terrain souffrent.
NON, ce ne sont pas les campagnes publicitaires médiocres qui vont donner l’idée aux gens de passer le concours.
Il faut se pencher sur l’indemnitaire, le statutaire et le sécuritaire et vite !