Prison de Nantes : On a évité le pire

Dans la continuité des semaines précédentes et dans un contexte de surpopulation inédite les personnels de la maison d’arrêt de Nantes doivent faire face à une multiplication des actes de violence.

Si depuis plusieurs semaines pas une journée ne se passe sans que des détenus s’agressent entre eux avec ou sans armes menaçant l’intégrité physique des victimes, les personnels subissent également des attaques physiques de plus en plus fréquemment.

Mardi, un détenu du quartier disciplinaire a tenté d’asséner des coups aux agents et au gradé de secteur pour qu’un téléphone portable ne soit pas saisi.

Ce même jour une de nos collègues recevra de la part d’un détenu récalcitrant un coup de pied au visage lors de sa maîtrise pour faire cesser un incident.

Ce samedi dans la matinée deux détenus (d’une triplette) insatisfaits du service public pénitentiaire ont tenté de blesser un de nos collègues, dont un des deux avec une fourchette.

L’agression la plus violente de la semaine venait de se dérouler quelques heures auparavant.

Ce samedi lors du contrôle du matin à 7h00 une surveillante entre dans la cellule d’une triplette afin de vérifier l’intégrité physique d’un des pensionnaires qui ne répondait pas. Au final le détenu s’était endormi en regardant une vidéo sur son téléphone portable !!!

Lorsque la collègue lui a demandé de lui remettre ses oreillettes ce dernier s’est levé, et après avoir ordonné à notre collègue de lui rendre son téléphone, il l’a alors agressé en la projetant violemment au sol. Puis lorsqu’elle a tenté de se relever il l’a alors plaqué contre le mur avant de tenter de la maîtriser au sol.

Par chance notre collègue est parvenue à déclencher son alarme et son binôme est parvenu à l’exfiltrer de la cellule.

Le syndicat local FO justice du CP de Nantes apporte son soutien à l’ensemble des personnels et loue leur investissement et professionnalisme face à la multiplication des actes de violence.

Le syndicat local FO justice du CP de Nantes apporte son soutien à notre collègue lourdement agressée ce jour et espère que des séquelles physiques n’apparaîtront pas à posteriori.

Le syndicat local FO justice du CP de Nantes espère que les magistrats ne feront pas dans l’angélisme pour qualifier les faits et que l’Administration n’accordera pas un transfert de complaisance à l’agresseur à l’issue de sa peine disciplinaire.

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