Alors que certains technocrates vissés sur leur tour d’ivoire veulent dépoussiérer à leur sauce en portant contre vents et marées une réforme des retraites où personne ne trouve son compte.
Force Ouvrière Justice reste quant à elle résolument opposée à tout allongement de l’âge légal du départ à la retraite. De surcroît, notre organisation s’inquiète légitimement du maintien de nos acquis sociaux et notamment de la non prise en compte de la pénibilité de notre profession.
La réalité de notre quotidien est tout aussi parlant avec une attractivité en berne pour les métiers au sein de l’administration pénitentiaire.
De ce fait, l’année 2023 ressemble étrangement à celle des années précédentes avec son lot d’agression envers les personnels qui abîme et meurtri intrinsèquement notre profession.
Par ce constat, nous invitons nos têtes pensantes à venir faire une immersion pour comprendre nos difficultés et la dangerosité de nos missions régaliennes.
Ainsi, le 01 janvier 2023 vers 12h20 le bâtiment D4 a été le théâtre d’une violente agression envers les personnels.
En effet, pendant la distribution du repas sur l’aile droite du 2eme étage, un détenu sans raison apparente à l’ouverture de la cellule a forcé le passage pour assener plusieurs coups de poings « aux auxiliaires distribution » présents.
Notre collègue a eu le réflexe de déclencher l’alarme avant d’essayer de s’interposer à cette rixe sur la coursive. Dans sa folie destructrice, le forcené se jeta sur notre collègue en lui assenant un déluge de coups de poings au visage et sur le corps.
Sous l’emprise d’une violence décomplexée, le détenu se saisi d’une louche présente sur le chariot pour passer à tabac notre collègue qui essaya tant bien que mal de se protéger avec les mains.
L’arrivée d’un élève surveillant et d’autre agents en renforts ont permis d’éviter un drame au vu de sa virulence et de sa détermination à fracasser tout sur son passage.
Bilan de cette terrible agression : Des agents particulièrement choqués de la violence des coups portés. Notre collègue Yannick présente de nombreux hématomes, a le visage tuméfié et une entaille au niveau de la main.
L’élève surveillant, l’un des premiers à être arrivé sur les lieux de l’agression pour la maitrise du forcené présente une blessure au niveau de l’avant-bras.
La réactivité et le sang-froid des agents présents ont permis de maitriser ce forcené et d’éviter sans aucun doute le pire dans nos rangs.
Le bureau local Force Ouvrière Justice félicite l’ensemble des personnels pour la gestion délicate de cette agression au regard de la virulence et de la détermination de l’agresseur.
Le bureau local Force Ouvrière Justice s’interroge sur les motivations réelles de cette lâche et odieuse agression.
Le bureau local Force Ouvrière Justice dénonce l’escalade de ces violences et demande des réponses administratives et judiciaires dissuasives et à la hauteur de la gravité des faits.
Le bureau local Force Ouvrière Justice ne lâchera rien pour une meilleure reconnaissance de notre profession au regard notamment de la pénibilité et de la dangerosité.