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Postes à l’Examen Professionnel : CPIP classe exceptionnelle

FO Justice vous informe que par arrêté du garde des sceaux, ministre de la Justice, en date du 14 août 2024, le nombre total de postes offerts, au titre de l’année 2025, à l’examen professionnel pour l’accès au grade de Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de Classe Exceptionnelle est fixé à 100 postes.

N’hésitez pas à vous rapprocher de nos représentants Insertion et Probation FO Justice pour toute aide dans vos démarches.

FO Justice, au quotidien pour les personnels !

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Flash-inFO CPIP : Bilatéral FO Justice / DAP

Lundi 29 juillet 2024, une délégation FO JUSTICE était reçue par le DAP. Nous en avons profité pour évoquer avec ce dernier deux sujets majeurs pour les CPIP, restés jusque-là sans réponse malgré nos sollicitations antérieures :

● L’absence de CIA pour les CPIP

Les CPIP sont soumis au RIFSEEP depuis 2021. FO JUSTICE a rappelé que le RIFSEEP se compose de l’IFSE et du CIA, et qu’ils sont indissociables. Il se trouve que, de tous les corps de métier soumis au RIFSEEP, les CPIP sont les seuls à être exclus de l’octroi du CIA (à l’exception des CPIP exerçant à l’ENAP et des CPIP placés). La sous- direction RH a répondu que cette pratique faisait suite à l’opposition de l’organisation syndicale majoritaire en SPIP : la CGT IP. En effet, cette OS considérant le CIA comme une “prime au mérite”, prétend alors que les CPIP n’en veulent pas.

FO JUSTICE n’est absolument pas de cet avis sur le fond, puisque cela lèse injustement plus de 4000 CPIP. Mais nous avons surtout rappelé à la DAP que sur la forme, juridiquement parlant, cette position n’est pas réglementaire, l’IFSE ne pouvant être dissociée du CIA.

Le DAP n’a pas été convaincu par les explications de son service RH, et a indiqué qu’il souhaitait approfondir la question afin de comprendre pourquoi les CPIP étaient privés de CIA.

FO JUSTICE a indiqué qu’en l’absence d’un changement de posture rapide, nous étions déjà prêts à engager toutes les procédures qui permettront de mettre un terme à cette énième iniquité de traitement subie par les CPIP.

● Le recrutement de CPIP contractuels en CDI

FO JUSTICE a rappelé son attachement au statut des fonctionnaires, jugeant cette pratique aberrante, et dénonçant une précarisation, et même une privatisation, du corps des CPIP.

Le DAP nous a martelé, lui aussi, son attachement au statut des fonctionnaires et nous a précisé qu’il ne s’agissait “que d’une trentaine” de CDI à ce stade. FO JUSTICE lui a rappelé que ces CDI ont été octroyés par les DISP, sous couvert de la DAP, depuis fin 2023 et qu’il y avait au contraire tout lieu de s’en inquiéter. C’est d’autant plus vrai que l’octroi de ces CDI a eu lieu avant la mobilité 2024 et avant la sortie d’école de la CPIP 27, générant une rupture d’équité totale pour ces collègues ayant passé un concours et suivi 2 années de formation.

FO JUSTICE a rappelé les fondements de l’existence du 3ème concours externe sur titre et la nécessité d’augmenter le nombre de postes à pourvoir au lieu de distribuer des CDI dans les DISP.

Le DAP a reconnu méconnaître les raisons ayant permis ces recrutements. Gageons qu’une fois qu’il aura pris ses marques et que l’été sera terminé, il mettra également un terme à cette pratique inacceptable.

FO JUSTICE ne lâchera rien sur ces sujets et continuera de défendre les droits et intérêts des CPIP.

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SPIP de l’Essonne Mardi 25 juin 2024 : Compte-rendu de visites

Une délégation FO Justice CPIP s’est rendue au SPIP 91 – ALIP de Courcouronnes le mardi 25 juin 2024. Au cours de cette journée, notre délégation a pu s’entretenir avec les collègues présents ce jour-là (CPIP, PA, ASE) ainsi qu’avec Madame BIDET, cheffe d’antenne, et Madame PELLEGRINI, DFSPIP.

Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée.

1. Difficulté(s) rencontrées par les collègues:

CPIP : les CPIP rencontrés nous ont fait part d’une ambiance délétère qui a perduré pendant plusieurs mois, liée à une surcharge de travail et à un manque de communication avec la direction du SPIP. Nos collègues auraient noté une amélioration ces derniers temps.

L’organigramme actuel est de 37 CPIP mais pour un effectif réel au jour de notre visite, de 32 CPIP pour 3 000 mesures. À noter que les effectifs de référence prévoient normalement 48 CPIP pour cette antenne. Chaque CPIP a actuellement en charge environ 90 PPSMJ ; une CPIP contractuelle : 80 PPSMJ !!! Nous sommes donc toujours loin des effectifs de référence puisqu’il manquerait 11 CPIP. La direction du SPIP a demandé 11 sortants d’école et en a obtenu 9.

Pôle TIG : actuellement théoriquement composé de 5 collègues CPIP et d’un RT TIG venant de la PJJ. Cependant, l’effectif réel actuel est de 3 CPIP ETP (dont 1 en CMO lors de notre visite), 1 CPIP à 90 % et 1 CPIP à 80 %. Chaque CPIP a actuellement en charge entre 80 à 90 dossiers environ, mettant les collègues en difficulté pour la bonne gestion des mesures de TIG.

Malgré les nouveaux postes TIG obtenus par le RT TIG, il en manquerait toujours pour pouvoir mettre à exécution ces mesures dans les meilleures conditions possibles. De plus, le quantum d’heures prononcé par les magistrats est en augmentation et les délais d’exécution sont de plus en plus souvent réduits. Nos collègues ont cependant pu obtenir que les sursis probatoires ne leur soient plus affectés.

ASE : l’équipe est actuellement composée de 7 ASE pour environ 270 mesures de surveillance électronique. Il est prévu l’arrivée prochaine d’un 8ème ASE ainsi que d’un brigadier-chef. Compte-tenu de cet effectif, la gestion des alarmes a été transférée au pôle surveillance électronique, engendrant le mécontentement de la part des collègues ASE.

Le binômage est exigée pour la sécurité des collègues ASE que ce soit pour la pose des balises au domicile des placés ou pour les enquêtes. Il leur est d’ailleurs demandé de prioriser les enquêtes par téléphone plutôt qu’en présentiel.

PA : ils sont actuellement au nombre de 7 sur l’antenne (hors siège). Suite à la réintégration d’une adjointe administrative qui était mise à disposition, la direction du SPIP a revu l’organisation du poste d’accueil en mettant en place, un roulement des PA de l’antenne. Les collègues du pôle administratif nous ont fait part de leurs difficultés pour s’organiser dans leurs tâches quotidiennes du fait de cette réorganisation.

DPIP : suite à la mutation d’une DPIP, et du manque de candidat qui aurait postulé sur le SPIP 91, Madame BIDET nous a fait part de son inquiétude sur une éventuelle carence en DPIP pour la rentrée de septembre. À noter également, le départ non remplacé de la DPIP référente MLRV (mission de lutte contre la radicalisation violente).

D’autre part, les 50 % d’agents exigés en présentiel par la charte des temps réécrite récemment par le DISP de Paris, pose problème pour cette ALIP, à l’instar d’autres SPIP qui nous ont également fait remonter cette difficulté d’application, notamment pendant la période des congés scolaires. Les collègues s’inquiètent également sur d’éventuels refus de formation du fait de cette exigence. FO Justice a donc interpellé le DISP sur ce sujet lors de la dernière CSA I, demandant à ce dernier de réévaluer cette décision. La direction se voit également contrainte de retravailler régulièrement les plannings, notamment dès lors d’une absence imprévue (arrêt maladie…). Cependant Monsieur SCOTTO n’a pas souhaité revenir sur l’actuelle charte des temps type malgré les difficultés factuelles que nous avons pu lui faire remonter des terrains. FO Justice demande donc aux collègues de nous informer de tout refus de formation ou de congés sur le motif de cette exigence des 50 % en présentiel. Nous précisons toutefois qu’il a été rappelé que les collègues effectuant des permanences délocalisées sont considérés en présentiel contrairement à ceux en télétravail.

S’agissant du télétravail, ce dernier est dorénavant étendu aux vacances d’automne et de février. Suite aux nombreuses demandes pour les lundis et les vendredis, la direction nous a fait part d’un « embouteillage », notamment pour octroyer les vendredis.

2. Locaux/sécurité

Va se poser prochainement le problème de places, notamment avec l’arrivée de nouveaux collègues CPIP. Un travail est en cours en vue du déménagement du siège afin de pallier ce problème.
Une commission sécurité composée de CPIP, de PA, d’ASE, a le mérite d’exister et de fonctionner correctement au sein de cette antenne. Depuis les émeutes urbaines, un dispositif anti- voiture bélier a été installé devant la porte d’entrée du SPIP, en sus du portique, du sas de sécurité et de l’agent de sécurité. Un exercice incendie a eu lieu récemment. Ce dernier a permis d’évaluer les améliorations à mettre en place en cas d’incendie. Les procédures de sécurité seront et sont régulièrement présentées, notamment lors de l’arrivée de nouveaux collègues au sein de l’antenne. D’autre part, à la demande de la direction et afin d’optimiser la sécurité des collègues, le SPIP a bénéficié de la visite du « référent sécurité » de la préfecture de l’Essonne et son compte-rendu est en attente de réception.

FO Justice remercie Madame BIDET, cheffe d’antenne, Mme PELLEGRINI, DFSPIP, ainsi que les collègues CPIP, PA, ASE pour avoir pris le temps d’échanger avec nous.

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SPIP Grand-Est : Compte Rendu de visite du SPIP de Metz – Un SPIP à l’ombre…

Le 28 juin 2024, une délégation régionale FO Justice a rencontré les agents du SPIP de METZ.

De cette visite, l’attention a surtout été portée sur la difficile situation rencontrée par l’antenne du milieu fermé, basée au CP de Metz- Queuleu.

Implantée dans la zone administrative, cette ALIP connait des perturbations importantes depuis plus d’un an suite à des travaux au sein de l’établissement. En effet ce dernier a engagé une extension bâtimentaire pour créer un nouveau parloir. Les travaux engagés dégradent considérablement les conditions de travail des agents du SPIP.

Ainsi au-delà de la pollution sonore, de l’accumulation de poussière, et de la promiscuité, c’est tout un service qui est plongé dans la pénombre avec la création de ce bâtiment qui empêche dorénavant tout rayon de soleil d’y pénétrer.

Lors de notre visite la température frôlait les 30 degrés. Ces conditions défavorisent les candidatures pour y travailler. Comme réponse, une note de service impose une fidélisation de deux ans de nos collègues sur deux postes vacants du pôle milieu fermé ; postes actuellement occupés par deux ANT.

En complément des conditions évoquées ci-dessus, notre organisation syndicale dénonce également :

  • –  l’installation des postes de travail de deux stagiaires dans la salle de pause. Cette situation d’indigence ne peut perdurer et des améliorations des conditions de travail doivent être prises en compte ;
  • –  la présence d’amiante dans les meurtrières et les sols de ce service ;
  • –  la promiscuité et le manque d’ergonomie du SPIP en cas d’incendie ;
  • –  l’absence d’inscription de ces difficultés structurelles à la Formation Spécialisée du CSA de l’établissement.

FO Justice exige un plan opérationnel immédiat en vue de résorber l’ensemble de ces difficultés.

FO Justice apporte son soutien aux collègues du milieu fermé et demande une juste reconnaissance de leur implication au sein de leur service, du soutien qu’ils apportent aux agents contractuels dans leur prise de poste et à l’accompagnement des élèves et stagiaires dans leur formation initiale.

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CPIP : Angoisse au SPIP des Ardennes

Le constat partagé par plusieurs collègues est clair : l’ambiance de travail est devenue délétère au sein du SPIP des Ardennes !
Plusieurs facteurs négatifs génèrent incertitude et angoisse au quotidien pour les personnels ; conséquences des relations avec la direction du service qui, par sa pratique, sème iniquité de traitement et sentiment d’injustice au sein de l’équipe.

Voici quelques exemples pour illustrer notre propos :

Sur les écrits : Demande à certains CPIP de changer leurs avis dans leurs rapports !

Un Sentiment d’impunité permanent : Malgré les remontées faites à la hiérarchie, des dossiers dits « difficiles » se voient attribuer à certains agents mais pas à d’autres.

Des propos mensongers :

– Mensonges voire « déformation » des propos tenus par l’agent lorsque la hiérarchie cherche à justifier ses errances
– Divulgation d’informations personnelles sur la situation d’agents.
– Déclarer à un agent « avoir des choses à lui reprocher » et le convoquer 3 semaines après. La note de l’évaluation de cet agent était pourtant de 19/20 et s’en est suivi 2 mois d’arrêt à la suite de cette pratique managériale douteuse.

Difficulté de communication avec la direction N+1 :

– Lorsque celle-ci ne partage pas la position de ses agents, cela peut engendrer une absence totale de communication pendant plusieurs jours, voire semaines. Ce qui apparaît comme non professionnel et quelque peu immature.
– La logique de son management se résume à : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » !

Iniquité de traitement entre les femmes et les hommes : Les commandes de la direction sont plus strictes lorsqu’elles sont adressées à certaines femmes.

Iniquité entre les CPIP et les Personnels Administratifs : Les PA n’ont toujours pas le droit au TT malgré une réunion de service sur le TT datant du 13/04/23 et qui a duré 4h. Il est refusé aux PA d’emporter à leur domicile leur ordinateur portables pourtant prévus à cet effet. Un sentiment d’injustice est également ressenti par les PA en ce qui concerne le traitement des absences exceptionnelles. De plus, il leur est demandé de fournir l’original de l’arrêt de travail quand il est demandé aux autres agents d’envoyer ce dernier par mail ! Il est factuellement établi que les attentes et directives ne sont pas les mêmes d’un agent à l’autre.

Absence de transparence : Les agents doivent évidemment poser leurs congés et jours de TT auprès de la direction. Cependant, les agents du SPIP n’ont pas connaissance des absences et jour de TT de leur direction et sont informés la veille (ou le jour même) de l’absence de la hiérarchie. Cette absence de visibilité ne permet pas d’assurer la continuité du service public ni de la sécurité des locaux et des agents dont la direction à la charge.

Les conséquences ?

L’ambiance au sein du SPIP des Ardennes est devenue délétère et oppressante pour les agents. Les changements soudain de positionnement, l’infantilisation de certains agents et les humeurs changeantes de notre direction locale s’ajoutent à des conditions de travail déjà difficiles.

La cerise sur le gâteau étant que même dans le cadre du dialogue social, la N+1 refuse d’assister à une audience avec un PA parce qu’elle est accompagnée d’une autre collègue.

Le dialogue social semble donc absent au sein du SPIP des Ardennes alors que les agents sont épuisés et perdent leur motivation, dans un climat plus que toxique.

Pour autant, FO JUSTICE refuse de se résigner et d’accepter ce type de management !

Comptez sur nous pour ne rien lâcher et continuer de dénoncer les pratiques managériales douteuses ! Nous veillerons à instaurer un dialogue social constructif dans l’intérêt des personnels que la direction locale y souscrive ou non.

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CPIP : Soutien total

FO Justice CPIP tient à adresser ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées à la suite du drame survenu mardi matin. Nous adressons également nos vœux de prompt rétablissement aux agents gravement blessés, lors de cette attaque lâche et infâme.

Nous partageons la douleur des personnels de surveillance et du corps de commandement.

À compter de ce triste jour du 14 mai 2024, notre ministre de tutelle et l’ensemble des services de l’État devront se rappeler de la dangerosité de nos métiers, aussi bien dans les murs qu’en dehors, en établissement que dans les services extérieurs.

Chacun et chacune d’entre nous, personnel pénitentiaire, devra garder en mémoire que ce scénario catastrophe ne doit plus jamais se reproduire ! Il nous faut donc continuer de dénoncer nos conditions de travail aussi longtemps qu’elles ne seront pas satisfaisantes pour remplir nos missions respectives. Il est inconcevable qu’un fonctionnaire ne puisse pas s’imaginer regagner son foyer après son service, car son employeur ne lui aura pas donner les moyens nécessaires pour se protéger et pour protéger autrui.

L’action de FO Justice porte à dénoncer ces scénarios d’ultra violences, alors que les moyens adéquats n’ont pas été alloués, faute de volonté politique de protéger les personnels qui servent l’État. Nos revendications en matière de sécurité dans les SPIP en témoignent chaque jour !

En mémoire de nos collègues tombés face à l’infamie, nous sommes d’autant plus déterminés à revendiquer plus de sécurité dans les SPIP, ainsi que l’application stricte des mesures prévues dans la circulaire du 6 août 2013.

En mémoire de nos défunts collègues et jusqu’à ce que l’intersyndicale acte la fin du mouvement, FO Justice, par l’intermédiaire de ses représentants de la FIP, appelle donc tous les collègues en SPIP qui le souhaiteraient à maintenir leurs actions localement : “SPIP MORT” ; griser logos/Mariannes dans les signatures mail avec ajout d’un message de soutien ; annulation de permanences délocalisées et de convocations au service ; se joindre aux mouvements de blocage devant les établissements pénitentiaires ; etc…

FO Justice CPIP profite également de ce communiqué pour apporter tout son soutien aux collègues de la Nouvelle Calédonie, suite aux émeutes qui sévissent sur l’ile depuis le début de la semaine. Nous restons bien évidemment à votre entière disposition si besoin !

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SPIP des Alpes-Maritimes : La Pénitentiaire en deuil

Suite aux évènements dramatiques ayant eu lieu ce jour, nous appelons l’ensemble des personnels du SPIP des Alpes Maritimes à participer à une opération de blocage des antennes du 06 demain mercredi 15 mai !

Nous invitons l’ensemble des personnels à annuler leurs obligations professionnelles (entretiens, déplacements, convocations, réunions, permanence délocalisée) et à nous rejoindre devant la porte du service !

Tous mobilisés en solidarité de nos collègues tombés en service !

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SPIP de la Seine-Saint-Denis Jeudi 28 mars 2024 : Compte-rendu des visites

FO Justice CPIP s’est rendue en délégation au SPIP 93 le jeudi 28 mars 2024. Au programme : SPIP de la Seine Saint Denis le matin et maison d’arrêt de Villepinte l’après-midi. Au cours de cette journée, nous avons pu nous entretenir avec les collègues présents ce jour-là (CPIP, ASE) ainsi qu’avec Monsieur FRANDON, DFPIP adjoint.

Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée.

SPIP 93 – ALIP DE SAINT-DENIS (MO)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues:

CPIP : les CPIP ont en charge entre 70 et 96 mesures. Pour certains, les conditions de travail sont correctes et font part d’un bon climat social. Pour d’autres, le travail accompli serait peu valorisé et ils se sentent sous pression. Ces derniers souhaiteraient une direction plus à l’écoute.

L’information sur l’impact des Jeux Olympiques sur le SPIP 93 ne serait pas suffisante et encore trop opaque. Les collègues souhaiteraient être déchargés de cette charge mentale quant à l’organisation à venir du service.

Certains CPIP nous ont fait part de leur inquiétude quant à l’organisation prochaine d’un exercice de confinement simulant une « attaque terroriste » annoncée en réunion d’antenne. Les collègues sont inquiets quant à cet exercice d’anticipation d’intrusion dans le service.

Autre problème rencontré : la nouvelle charte des temps validée en CSA local obligeant un taux de présentiel à 50 % pour chaque catégorie de personnel (y compris pendant la période des congés ce qui entraîne des difficultés dans les services : refus de congés, de formation…). FO Justice CPIP a de nouveau interpellé la DAP (et plus particulièrement le SDRH) sur ce sujet le 22 mars dernier lors d’une multilatérale. Ce dernier nous a déclaré ne pas être à l’origine de cette consigne. La rencontre prochaine avec notre nouveau DAP sera l’occasion de connaître sa position sur cette problématique.

ASE : effectif théorique : 14 ASE pour, au jour de notre visite, 439 mesures de surveillance électronique (plus de 700 en 2021). Effectif réel lors de notre visite : 10 ASE et un départ programmé. Un premier surveillant devrait prendre ses fonctions au sein de l’équipe à compter du 1er août 2024.

2. Locaux/sécurité

Le SPIP occupe 2 étages installé dans un immeuble privé. L’accès au service est relativement bien sécurisé. Nos collègues n’ont pas fait état de problématique particulière quant à leurs conditions de travail.

3. Retour entretien avec Monsieur FRANDON – DFPIP adjoint :

CPIP :

– Présentation de l’effectif : 83 CPIP en milieu ouvert et 20 en milieu fermé (dont 4 positionnés sur la SAS). Il estime que son service n’est pas trop déficitaire en termes de RH. Équipe qui met en place beaucoup d’actions collectives : mise en place d’un programme de justice restaurative l’année dernière ; et de 2 PPR cette année (et un autre qui devrait prochainement démarrer). Les CPIP volontaires en charge de ces programmes transversaux sont déchargés de la permanence. Cependant ce n’est pas suffisant au regard de la charge de travail supplémentaire, mais il est compliqué de faire mieux au regard de l’organigramme et du nombre de PPSMJ suivies.

– Objectifs souhaités : développer les peines de TIG, les peines alternatives à l’incarcération (actuellement 20 BAR de posés); développer les permanences délocalisées (au nombre de 11 actuellement), tout en sachant que les CPIP n’ont pas l’obligation d’en tenir.

PA :

– Le SPIP est actuellement en carence de personnel administratif (3 arrêts maladie). 2 CPIP (volontaires) travaillent à temps partiel pour étoffer le secrétariat. Selon Monsieur FRANDON, le SPIP devrait bénéficier de 5 ou 6 PA (en sus de l’agent d’accueil) pour que le service puisse fonctionner correctement. En vue de l’ouverture prochaine de la SAS et de l’extension à venir de la MA, un prévisionnel des RH nécessaires est en cours d’élaboration.

Organisation du service pendant les JOP : Il manque encore quelques données pour valider une organisation de service pour cette période.

Taux de présence imposée (50 %) : C’est un sujet qui doit encore faire l’objet de clarification : 50 % EN service ou 50 % SUR le service ? Au regard du nombre de permanences délocalisées, effectivement, la question se pose. Actuellement, le SPIP fonctionnerait correctement avec un taux de présence de 30 %.

Télétravail pour les temps partiel ? Le SPIP accorde 2 jours de télétravail par mois pour les collègues étant jusqu’à 50 % à temps partiel. En dessous de 50 % : 0 jour de TT accordé.

Exercice sécurité « intrusion » : La Seine-Saint-Denis serait le département qui comptabiliserait le plus grand nombre de personnes radicalisées en France. Le service a déjà fait l’objet de menaces. Il s’agit d’une commande de la Direction interrégionale. Rien n’était encore décidé au jour de notre visite. Devant la crainte des agents, la direction envisageait un nouveau scénario, à savoir, un exercice où tout le monde aurait connaissance du scénario à l’avance, suivi d’un « vrai » exercice avec cette fois information uniquement des cadres en amont. Mais ce nouveau scénario sera annulé, dixit Monsieur FRANDON, au regard des crispations des agents.

SPIP 93 – ALIP DE LA MA DE VILLEPINTE :

Effectif théorique : 582 places

Effectif réel au 27/03/24 : 1040 détenus

Soit un taux d’occupation de 179 % (cellules « triplettes », matelas au sol…)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues :

– Conditions de travail : nos collègues sont installés jusqu’à 6 CPIP dans un seul bureau et ne profite pas de la lumière naturelle, puisque que ce bureau ne dispose pas de fenêtre.

– Chaque CPIP a environ 50 détenus affectés mais la charge de travail va prochainement augmenter avec l’affectation de 4 collègues sur la SAS.

– Compte tenu des problèmes rencontrés actuellement en RH pour les PA, nos collègues CPIP effectuent des tâches qui incombent normalement au secrétariat (rédaction des convocations 741-1, édition du listing sortants en sortie de CAP, listing pour les partenaires…)

– Les collègues ont trop souvent l’impression de gérer du flux au détriment d’un travail de qualité.

–  Ils subiraient de la pression pour aménager au maximum les peines.

–  Regrettent d’avoir encore à expliquer à certains personnels de surveillance qu’ils sont eux aussi personnels pénitentiaires et pas des intervenants extérieurs et ne doivent donc pas être traités comme tels.

– Problèmes récurrents pour voir les détenus en entretien : les CPIP sont bloqués pendant les mouvements alors qu’ils sont des personnels pénitentiaires.

Nos collègues bénéficient de deux jours de télétravail par semaine.

Une grande partie des CPIP va semble-t-il demander sa mutation cette année.

2. Locaux/sécurité:

Nos collègues CPIP sont entassés dans leurs bureaux. La plupart travaille uniquement à la lumière artificielle. Le PA n’est pas mieux loti.

Pour les entretiens en détention, un seul bureau par bâtiment est mis à disposition du SPIP ; ainsi que le bureau du surveillant, s’il n’est pas déjà occupé. Ce qui n’’est pas suffisant !

De plus, à l’instar de ce que FO Justice CPIP dénonce régulièrement les bureaux d’entretien sont mal configurés pour assurer la sécurité de nos collègues (et notamment la sortie rapide du CPIP en cas de problème pendant l’entretien avec la personne détenue).

Malgré l’ensemble de ces difficultés, le SPIP assure toujours ses missions d’insertion et de réinsertion dans les murs, malgré des conditions de travail défavorables. Cette situation est anormale ! Il ne faut donc pas s’étonner qu’une grande partie des CPIP en poste demandent leur mutation. Rien, ou pas grand- chose n’est mis en place par notre administration pour fidéliser ses agents.

3. SAS (ouverture prévue le 1er juillet 2024) :

Nombre de places : 90 pour la SAS et 30 de prévues pour le QSL.

Personnel prévu pour la SAS : 4 CPIP, 1 coordinatrice culturelle à mi-temps, 1 personnel administratif et un service civique (culture).

FO Justice CPIP remercie Monsieur FRANDON, adjoint au DFPIP, d’avoir pris le temps d’échanger avec notre délégation. Nous remercions également le secrétaire local qui a facilité notre venue en milieu fermé et les collègues pour avoir pris le temps d’échanger avec nous également.

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