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SPIP de l’Essonne Mardi 25 juin 2024 : Compte-rendu de visites

Une délégation FO Justice CPIP s’est rendue au SPIP 91 – ALIP de Courcouronnes le mardi 25 juin 2024. Au cours de cette journée, notre délégation a pu s’entretenir avec les collègues présents ce jour-là (CPIP, PA, ASE) ainsi qu’avec Madame BIDET, cheffe d’antenne, et Madame PELLEGRINI, DFSPIP.

Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée.

1. Difficulté(s) rencontrées par les collègues:

CPIP : les CPIP rencontrés nous ont fait part d’une ambiance délétère qui a perduré pendant plusieurs mois, liée à une surcharge de travail et à un manque de communication avec la direction du SPIP. Nos collègues auraient noté une amélioration ces derniers temps.

L’organigramme actuel est de 37 CPIP mais pour un effectif réel au jour de notre visite, de 32 CPIP pour 3 000 mesures. À noter que les effectifs de référence prévoient normalement 48 CPIP pour cette antenne. Chaque CPIP a actuellement en charge environ 90 PPSMJ ; une CPIP contractuelle : 80 PPSMJ !!! Nous sommes donc toujours loin des effectifs de référence puisqu’il manquerait 11 CPIP. La direction du SPIP a demandé 11 sortants d’école et en a obtenu 9.

Pôle TIG : actuellement théoriquement composé de 5 collègues CPIP et d’un RT TIG venant de la PJJ. Cependant, l’effectif réel actuel est de 3 CPIP ETP (dont 1 en CMO lors de notre visite), 1 CPIP à 90 % et 1 CPIP à 80 %. Chaque CPIP a actuellement en charge entre 80 à 90 dossiers environ, mettant les collègues en difficulté pour la bonne gestion des mesures de TIG.

Malgré les nouveaux postes TIG obtenus par le RT TIG, il en manquerait toujours pour pouvoir mettre à exécution ces mesures dans les meilleures conditions possibles. De plus, le quantum d’heures prononcé par les magistrats est en augmentation et les délais d’exécution sont de plus en plus souvent réduits. Nos collègues ont cependant pu obtenir que les sursis probatoires ne leur soient plus affectés.

ASE : l’équipe est actuellement composée de 7 ASE pour environ 270 mesures de surveillance électronique. Il est prévu l’arrivée prochaine d’un 8ème ASE ainsi que d’un brigadier-chef. Compte-tenu de cet effectif, la gestion des alarmes a été transférée au pôle surveillance électronique, engendrant le mécontentement de la part des collègues ASE.

Le binômage est exigée pour la sécurité des collègues ASE que ce soit pour la pose des balises au domicile des placés ou pour les enquêtes. Il leur est d’ailleurs demandé de prioriser les enquêtes par téléphone plutôt qu’en présentiel.

PA : ils sont actuellement au nombre de 7 sur l’antenne (hors siège). Suite à la réintégration d’une adjointe administrative qui était mise à disposition, la direction du SPIP a revu l’organisation du poste d’accueil en mettant en place, un roulement des PA de l’antenne. Les collègues du pôle administratif nous ont fait part de leurs difficultés pour s’organiser dans leurs tâches quotidiennes du fait de cette réorganisation.

DPIP : suite à la mutation d’une DPIP, et du manque de candidat qui aurait postulé sur le SPIP 91, Madame BIDET nous a fait part de son inquiétude sur une éventuelle carence en DPIP pour la rentrée de septembre. À noter également, le départ non remplacé de la DPIP référente MLRV (mission de lutte contre la radicalisation violente).

D’autre part, les 50 % d’agents exigés en présentiel par la charte des temps réécrite récemment par le DISP de Paris, pose problème pour cette ALIP, à l’instar d’autres SPIP qui nous ont également fait remonter cette difficulté d’application, notamment pendant la période des congés scolaires. Les collègues s’inquiètent également sur d’éventuels refus de formation du fait de cette exigence. FO Justice a donc interpellé le DISP sur ce sujet lors de la dernière CSA I, demandant à ce dernier de réévaluer cette décision. La direction se voit également contrainte de retravailler régulièrement les plannings, notamment dès lors d’une absence imprévue (arrêt maladie…). Cependant Monsieur SCOTTO n’a pas souhaité revenir sur l’actuelle charte des temps type malgré les difficultés factuelles que nous avons pu lui faire remonter des terrains. FO Justice demande donc aux collègues de nous informer de tout refus de formation ou de congés sur le motif de cette exigence des 50 % en présentiel. Nous précisons toutefois qu’il a été rappelé que les collègues effectuant des permanences délocalisées sont considérés en présentiel contrairement à ceux en télétravail.

S’agissant du télétravail, ce dernier est dorénavant étendu aux vacances d’automne et de février. Suite aux nombreuses demandes pour les lundis et les vendredis, la direction nous a fait part d’un « embouteillage », notamment pour octroyer les vendredis.

2. Locaux/sécurité

Va se poser prochainement le problème de places, notamment avec l’arrivée de nouveaux collègues CPIP. Un travail est en cours en vue du déménagement du siège afin de pallier ce problème.
Une commission sécurité composée de CPIP, de PA, d’ASE, a le mérite d’exister et de fonctionner correctement au sein de cette antenne. Depuis les émeutes urbaines, un dispositif anti- voiture bélier a été installé devant la porte d’entrée du SPIP, en sus du portique, du sas de sécurité et de l’agent de sécurité. Un exercice incendie a eu lieu récemment. Ce dernier a permis d’évaluer les améliorations à mettre en place en cas d’incendie. Les procédures de sécurité seront et sont régulièrement présentées, notamment lors de l’arrivée de nouveaux collègues au sein de l’antenne. D’autre part, à la demande de la direction et afin d’optimiser la sécurité des collègues, le SPIP a bénéficié de la visite du « référent sécurité » de la préfecture de l’Essonne et son compte-rendu est en attente de réception.

FO Justice remercie Madame BIDET, cheffe d’antenne, Mme PELLEGRINI, DFSPIP, ainsi que les collègues CPIP, PA, ASE pour avoir pris le temps d’échanger avec nous.

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CPIP : Angoisse au SPIP des Ardennes

Le constat partagé par plusieurs collègues est clair : l’ambiance de travail est devenue délétère au sein du SPIP des Ardennes !
Plusieurs facteurs négatifs génèrent incertitude et angoisse au quotidien pour les personnels ; conséquences des relations avec la direction du service qui, par sa pratique, sème iniquité de traitement et sentiment d’injustice au sein de l’équipe.

Voici quelques exemples pour illustrer notre propos :

Sur les écrits : Demande à certains CPIP de changer leurs avis dans leurs rapports !

Un Sentiment d’impunité permanent : Malgré les remontées faites à la hiérarchie, des dossiers dits « difficiles » se voient attribuer à certains agents mais pas à d’autres.

Des propos mensongers :

– Mensonges voire « déformation » des propos tenus par l’agent lorsque la hiérarchie cherche à justifier ses errances
– Divulgation d’informations personnelles sur la situation d’agents.
– Déclarer à un agent « avoir des choses à lui reprocher » et le convoquer 3 semaines après. La note de l’évaluation de cet agent était pourtant de 19/20 et s’en est suivi 2 mois d’arrêt à la suite de cette pratique managériale douteuse.

Difficulté de communication avec la direction N+1 :

– Lorsque celle-ci ne partage pas la position de ses agents, cela peut engendrer une absence totale de communication pendant plusieurs jours, voire semaines. Ce qui apparaît comme non professionnel et quelque peu immature.
– La logique de son management se résume à : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » !

Iniquité de traitement entre les femmes et les hommes : Les commandes de la direction sont plus strictes lorsqu’elles sont adressées à certaines femmes.

Iniquité entre les CPIP et les Personnels Administratifs : Les PA n’ont toujours pas le droit au TT malgré une réunion de service sur le TT datant du 13/04/23 et qui a duré 4h. Il est refusé aux PA d’emporter à leur domicile leur ordinateur portables pourtant prévus à cet effet. Un sentiment d’injustice est également ressenti par les PA en ce qui concerne le traitement des absences exceptionnelles. De plus, il leur est demandé de fournir l’original de l’arrêt de travail quand il est demandé aux autres agents d’envoyer ce dernier par mail ! Il est factuellement établi que les attentes et directives ne sont pas les mêmes d’un agent à l’autre.

Absence de transparence : Les agents doivent évidemment poser leurs congés et jours de TT auprès de la direction. Cependant, les agents du SPIP n’ont pas connaissance des absences et jour de TT de leur direction et sont informés la veille (ou le jour même) de l’absence de la hiérarchie. Cette absence de visibilité ne permet pas d’assurer la continuité du service public ni de la sécurité des locaux et des agents dont la direction à la charge.

Les conséquences ?

L’ambiance au sein du SPIP des Ardennes est devenue délétère et oppressante pour les agents. Les changements soudain de positionnement, l’infantilisation de certains agents et les humeurs changeantes de notre direction locale s’ajoutent à des conditions de travail déjà difficiles.

La cerise sur le gâteau étant que même dans le cadre du dialogue social, la N+1 refuse d’assister à une audience avec un PA parce qu’elle est accompagnée d’une autre collègue.

Le dialogue social semble donc absent au sein du SPIP des Ardennes alors que les agents sont épuisés et perdent leur motivation, dans un climat plus que toxique.

Pour autant, FO JUSTICE refuse de se résigner et d’accepter ce type de management !

Comptez sur nous pour ne rien lâcher et continuer de dénoncer les pratiques managériales douteuses ! Nous veillerons à instaurer un dialogue social constructif dans l’intérêt des personnels que la direction locale y souscrive ou non.

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SPIP des Alpes-Maritimes : La Pénitentiaire en deuil

Suite aux évènements dramatiques ayant eu lieu ce jour, nous appelons l’ensemble des personnels du SPIP des Alpes Maritimes à participer à une opération de blocage des antennes du 06 demain mercredi 15 mai !

Nous invitons l’ensemble des personnels à annuler leurs obligations professionnelles (entretiens, déplacements, convocations, réunions, permanence délocalisée) et à nous rejoindre devant la porte du service !

Tous mobilisés en solidarité de nos collègues tombés en service !

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SPIP de la Seine-Saint-Denis Jeudi 28 mars 2024 : Compte-rendu des visites

FO Justice CPIP s’est rendue en délégation au SPIP 93 le jeudi 28 mars 2024. Au programme : SPIP de la Seine Saint Denis le matin et maison d’arrêt de Villepinte l’après-midi. Au cours de cette journée, nous avons pu nous entretenir avec les collègues présents ce jour-là (CPIP, ASE) ainsi qu’avec Monsieur FRANDON, DFPIP adjoint.

Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée.

SPIP 93 – ALIP DE SAINT-DENIS (MO)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues:

CPIP : les CPIP ont en charge entre 70 et 96 mesures. Pour certains, les conditions de travail sont correctes et font part d’un bon climat social. Pour d’autres, le travail accompli serait peu valorisé et ils se sentent sous pression. Ces derniers souhaiteraient une direction plus à l’écoute.

L’information sur l’impact des Jeux Olympiques sur le SPIP 93 ne serait pas suffisante et encore trop opaque. Les collègues souhaiteraient être déchargés de cette charge mentale quant à l’organisation à venir du service.

Certains CPIP nous ont fait part de leur inquiétude quant à l’organisation prochaine d’un exercice de confinement simulant une « attaque terroriste » annoncée en réunion d’antenne. Les collègues sont inquiets quant à cet exercice d’anticipation d’intrusion dans le service.

Autre problème rencontré : la nouvelle charte des temps validée en CSA local obligeant un taux de présentiel à 50 % pour chaque catégorie de personnel (y compris pendant la période des congés ce qui entraîne des difficultés dans les services : refus de congés, de formation…). FO Justice CPIP a de nouveau interpellé la DAP (et plus particulièrement le SDRH) sur ce sujet le 22 mars dernier lors d’une multilatérale. Ce dernier nous a déclaré ne pas être à l’origine de cette consigne. La rencontre prochaine avec notre nouveau DAP sera l’occasion de connaître sa position sur cette problématique.

ASE : effectif théorique : 14 ASE pour, au jour de notre visite, 439 mesures de surveillance électronique (plus de 700 en 2021). Effectif réel lors de notre visite : 10 ASE et un départ programmé. Un premier surveillant devrait prendre ses fonctions au sein de l’équipe à compter du 1er août 2024.

2. Locaux/sécurité

Le SPIP occupe 2 étages installé dans un immeuble privé. L’accès au service est relativement bien sécurisé. Nos collègues n’ont pas fait état de problématique particulière quant à leurs conditions de travail.

3. Retour entretien avec Monsieur FRANDON – DFPIP adjoint :

CPIP :

– Présentation de l’effectif : 83 CPIP en milieu ouvert et 20 en milieu fermé (dont 4 positionnés sur la SAS). Il estime que son service n’est pas trop déficitaire en termes de RH. Équipe qui met en place beaucoup d’actions collectives : mise en place d’un programme de justice restaurative l’année dernière ; et de 2 PPR cette année (et un autre qui devrait prochainement démarrer). Les CPIP volontaires en charge de ces programmes transversaux sont déchargés de la permanence. Cependant ce n’est pas suffisant au regard de la charge de travail supplémentaire, mais il est compliqué de faire mieux au regard de l’organigramme et du nombre de PPSMJ suivies.

– Objectifs souhaités : développer les peines de TIG, les peines alternatives à l’incarcération (actuellement 20 BAR de posés); développer les permanences délocalisées (au nombre de 11 actuellement), tout en sachant que les CPIP n’ont pas l’obligation d’en tenir.

PA :

– Le SPIP est actuellement en carence de personnel administratif (3 arrêts maladie). 2 CPIP (volontaires) travaillent à temps partiel pour étoffer le secrétariat. Selon Monsieur FRANDON, le SPIP devrait bénéficier de 5 ou 6 PA (en sus de l’agent d’accueil) pour que le service puisse fonctionner correctement. En vue de l’ouverture prochaine de la SAS et de l’extension à venir de la MA, un prévisionnel des RH nécessaires est en cours d’élaboration.

Organisation du service pendant les JOP : Il manque encore quelques données pour valider une organisation de service pour cette période.

Taux de présence imposée (50 %) : C’est un sujet qui doit encore faire l’objet de clarification : 50 % EN service ou 50 % SUR le service ? Au regard du nombre de permanences délocalisées, effectivement, la question se pose. Actuellement, le SPIP fonctionnerait correctement avec un taux de présence de 30 %.

Télétravail pour les temps partiel ? Le SPIP accorde 2 jours de télétravail par mois pour les collègues étant jusqu’à 50 % à temps partiel. En dessous de 50 % : 0 jour de TT accordé.

Exercice sécurité « intrusion » : La Seine-Saint-Denis serait le département qui comptabiliserait le plus grand nombre de personnes radicalisées en France. Le service a déjà fait l’objet de menaces. Il s’agit d’une commande de la Direction interrégionale. Rien n’était encore décidé au jour de notre visite. Devant la crainte des agents, la direction envisageait un nouveau scénario, à savoir, un exercice où tout le monde aurait connaissance du scénario à l’avance, suivi d’un « vrai » exercice avec cette fois information uniquement des cadres en amont. Mais ce nouveau scénario sera annulé, dixit Monsieur FRANDON, au regard des crispations des agents.

SPIP 93 – ALIP DE LA MA DE VILLEPINTE :

Effectif théorique : 582 places

Effectif réel au 27/03/24 : 1040 détenus

Soit un taux d’occupation de 179 % (cellules « triplettes », matelas au sol…)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues :

– Conditions de travail : nos collègues sont installés jusqu’à 6 CPIP dans un seul bureau et ne profite pas de la lumière naturelle, puisque que ce bureau ne dispose pas de fenêtre.

– Chaque CPIP a environ 50 détenus affectés mais la charge de travail va prochainement augmenter avec l’affectation de 4 collègues sur la SAS.

– Compte tenu des problèmes rencontrés actuellement en RH pour les PA, nos collègues CPIP effectuent des tâches qui incombent normalement au secrétariat (rédaction des convocations 741-1, édition du listing sortants en sortie de CAP, listing pour les partenaires…)

– Les collègues ont trop souvent l’impression de gérer du flux au détriment d’un travail de qualité.

–  Ils subiraient de la pression pour aménager au maximum les peines.

–  Regrettent d’avoir encore à expliquer à certains personnels de surveillance qu’ils sont eux aussi personnels pénitentiaires et pas des intervenants extérieurs et ne doivent donc pas être traités comme tels.

– Problèmes récurrents pour voir les détenus en entretien : les CPIP sont bloqués pendant les mouvements alors qu’ils sont des personnels pénitentiaires.

Nos collègues bénéficient de deux jours de télétravail par semaine.

Une grande partie des CPIP va semble-t-il demander sa mutation cette année.

2. Locaux/sécurité:

Nos collègues CPIP sont entassés dans leurs bureaux. La plupart travaille uniquement à la lumière artificielle. Le PA n’est pas mieux loti.

Pour les entretiens en détention, un seul bureau par bâtiment est mis à disposition du SPIP ; ainsi que le bureau du surveillant, s’il n’est pas déjà occupé. Ce qui n’’est pas suffisant !

De plus, à l’instar de ce que FO Justice CPIP dénonce régulièrement les bureaux d’entretien sont mal configurés pour assurer la sécurité de nos collègues (et notamment la sortie rapide du CPIP en cas de problème pendant l’entretien avec la personne détenue).

Malgré l’ensemble de ces difficultés, le SPIP assure toujours ses missions d’insertion et de réinsertion dans les murs, malgré des conditions de travail défavorables. Cette situation est anormale ! Il ne faut donc pas s’étonner qu’une grande partie des CPIP en poste demandent leur mutation. Rien, ou pas grand- chose n’est mis en place par notre administration pour fidéliser ses agents.

3. SAS (ouverture prévue le 1er juillet 2024) :

Nombre de places : 90 pour la SAS et 30 de prévues pour le QSL.

Personnel prévu pour la SAS : 4 CPIP, 1 coordinatrice culturelle à mi-temps, 1 personnel administratif et un service civique (culture).

FO Justice CPIP remercie Monsieur FRANDON, adjoint au DFPIP, d’avoir pris le temps d’échanger avec notre délégation. Nous remercions également le secrétaire local qui a facilité notre venue en milieu fermé et les collègues pour avoir pris le temps d’échanger avec nous également.

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SPIP Grand-Est : Prisme pour les uns… APPI pour les autres. La cacophonie règne au sein du Ministère de la Justice

Depuis le 15 avril 2024, le nouveau progiciel PRISME est déployé sur 6 SPIP pilotes. Après un premier échec de lancement en décembre 2023, le nouvel applicatif des SPIP et des services de l’application des peines (SAP) a relégué APPI aux oubliettes… enfin c’est ce que l’on pensait !

Plus de 4 ans après le lancement de l’élaboration de cet outil, plusieurs millions d’euros d’argent public dépensés pour moderniser un logiciel commun aux SAP et aux SPIP, les services concernés constatent, la mort dans l’âme, que ce projet n’est toujours pas abouti ni fonctionnel.

En effet, du côté de la DSJ, la Cour d’Appel de Colmar a même pris le contre- pied de la DAP en ordonnant une remise en service d’APPI sans délais.

Du côté de l’Administration Pénitentiaire, les SPIP doivent poursuivre l’utilisation de PRISME quand bien même de nombreux dysfonctionnements altèrent son utilisation.

UNANIMEMENT tous les utilisateurs constatent des bugs et autres incohérences dans les manipulations qui conduisent fatalement à un surcroit d’activités, plongeant les agents dans une insécurité professionnelle.

Non seulement cet outil de travail n’est pas fonctionnel mais en plus il ne permet plus d’interagir avec les magistrats mandants.

FO Justice dénonce le manque d’anticipation par des procédures alternatives durant cette période de transition

FO Justice dénonce l’augmentation des risques psychosociaux induite par l’épuisement des personnels mis sous pression

FO Justice prône pour une position commune entre la DSJ et la DAP sur l’utilisation de PRISME pour assurer la continuité du service public auquel nous sommes toutes et tous attachés.

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CPIP 62 : Visites des sites du Pas-de-Calais : On vous donne rendez-vous !

Dans le cadre de nos mandats, vos représentants Pruvot valentin (MO Béthune) et BURRIEZ Anais (MF Longuenesse) viendront du lundi 15 avril au 19 avril 2024 à votre rencontre sur les différents établissements du 62 pour échanger avec vous.

Le Lundi 15 avril : Le matin MA ARRAS / L’après-midi MO d’ARRAS

Le Mardi 16 avril : Le matin CD BAPAUME / L’après-midi CP VENDIN

Le Mercredi 17 avril : Le matin MA BETHUNE / L’après-midi MO BETHUNE

Le Jeudi 18 avril : Le matin MO BOULOGNE / L’après-midi MO BOULOGNE

Le Vendredi 19 avril : Le matin CP LONGUENESSE / L’après-midi MO SAINT OMER

Si vous avez des remarques, des alertes ou des suggestions, n’hésitez pas à nous les faire savoir.

En cas de besoin voici la boite mail destinées aux échanges : csa62.fojustice@gmail.com

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SPIP 86 : Le poisson n’était pas frais !

Les personnels syndiqués et non syndiqués du SPIP 86 sont indignés par le « poisson d’avril » plus que douteux écrit par la CGT pénitentiaire dans un tract en date du 31 mars et guère rassurés par le démenti publié 2 jours plus tard.

Si l’humour peut être un moyen de dénoncer certains travers de notre administration ou des dysfonctionnements, il ne doit pas servir à couvrir des idées dégradantes, dénigrantes envers les personnes détenues et le travail de réinsertion.

Le code de déontologie de l’Administration pose ces principes dans ses articles 15 et 17 qu’il nous semble nécessaire de rappeler :

Art 15

Le personnel de l’administration pénitentiaire a le respect absolu des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire et de leurs droits. Il s’interdit à leur égard toute forme de violence ou d’intimidation. Il ne manifeste aucune discrimination. Il ne doit user ni de dénomination injurieuse, ni de tutoiement, ni de langage grossier ou familier.

Art 17

Le personnel de l’administration pénitentiaire doit en toute circonstance se conduire et accomplir ses missions de telle manière que son exemple ait une influence positive sur les personnes dont il a la charge et suscite leur respect.

Par ailleurs, il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que l’accès à la culture fait partie intégrante de la prévention de la récidive en favorisant l’apprentissage du vivre ensemble et le développement des relations pro-sociales.

L’accès à la culture est une obligation légale comme l’édicte la Loi NOTRe 2015-991 du 7 août 2015, article 103 : « La responsabilité en matière culturelle est exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’État dans le respect des droits culturels énoncés par la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du 20 octobre 2005.»

C’est donc une obligation légale de donner accès à la culture aux citoyen·ne·s, incarcéré·e·s ou non.

Il nous apparaît déplorable d’en être encore à l’idée que ces activités ne sont là que pour divertir les personnes détenues.

Au moment où le principe du surveillant acteur est réfléchi, discuté, cela nous semble plus que de nécessaire de changer de paradigme sur ces questions.
Chaque action, avant mise en œuvre, est justifiée quant à ses intérêts concernant la réinsertion et la prévention de la récidive et validée par la Direction Interrégionale, les directions du SPIP et de l’établissement : aucune activité socioculturelle ne revêt de dimension exclusivement récréative.

Il est extrêmement regrettable que de telles « blagues » jettent l’opprobre sur le travail quotidien, dévoué, des personnels du SPIP et de l’établissement qui eux, croient en l’efficacité d’autres facteurs que le simple gardiennage des personnes détenues pour les accompagner dans le changement.

Dans le contexte actuel que connaît le CP Poitiers Vivonne : surpopulation carcérale imposée au gré des transferts, précarisation de la population pénale et sous-effectif chronique chez les personnels de tout corps, il nous apparaît dangereux de dénigrer et d’opposer le travail des uns contre les autres.

Malgré les difficultés quotidiennes pour leur mise en place, ce sont ces projets, ces opportunités qui nous permettent de garder du sens dans nos missions et de faire fonctionner le quotidien du CP.

Alors oui, le rire est souvent salutaire pour dépasser des situations difficiles, pour mettre à distance ce que l’on vit au quotidien mais il ne doit pas être fait au détriment, au dénigrement de ses collègues et des personnes que l’on accompagne.

En tant que professionnels et encore plus représentants d’un syndicat, il est de notre devoir de dénoncer les dysfonctionnements, proposer des idées pour porter les mandats auxquels on croit mais jamais en portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes qui nous entourent et toujours en étant solidaires comme le demande le Code de déontologie pénitentiaire qui précise que « Les personnels de l’administration pénitentiaire se doivent mutuellement respect, aide et assistance dans l’exercice de leurs missions »

Heureusement pour les personnes détenues qu’une majorité de personnels ne rentre pas dans cette logique et ont à cœur de proposer des accompagnements de qualité et des actions collectives qu’on ne peut souhaiter que toujours plus nombreuses !

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SPIP des Yvelines 29 février et 7 mars 2024 : Compte-rendu des visites

FO Justice CPIP s’est rendue au SPIP 78 le jeudi 29 février 2024. Au programme : SPIP Versailles le matin et maison d’arrêt l’après-midi. Au cours de cette journée, nous avons pu nous entretenir avec les collègues présents ce jour-là (CPIP, PA, ASE) ainsi qu’avec une cadre du MO et la directrice adjointe de la maison d’arrêt de Versailles. Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée.

SPIP 78 – ALIP DE VERSAILLES (MO)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues:

CPIP : à l’instar, de tous les SPIP visités, nous sommes toujours loin des organigrammes de référence. Les CPIP ont en charge de 80 à 100 PPSMJ, ce qui représente environ 140 mesures à suivre. D’autre part, des dossiers en retard d’affectation font l’objet actuellement d’un « déstockage », ce qui va entraîner une augmentation non négligeable du nombre de prises en charge par CPIP. Ces derniers sont de plus, fortement incités à rédiger tous leurs rapports initiaux d’évaluation. Une impression de faire de « l’abattage » plutôt qu’une prise en charge de qualité s’en dégage pour certains.

À noter également que les magistrats de Versailles commencent à prononcer des peines de TIG à exécuter dans un délai de 6 mois, ce qui est très court au regard du nombre de prises en charge actuel par CPIP. D’autre part, FO Justice s’interroge sur le sens donné à cette peine : exécution le plus rapidement possible des heures de TIG au détriment d’une réelle prise en charge de la PPSMJ ? Quid de notre mission première de prévenir la récidive et favoriser l’insertion et la réinsertion, lorsqu’il est demandé aux CPIP de mettre en place le TIG dès l’entretien d’accueil ?

En ce qui concerne les prises en charge des PPSMJ, FO Justice ne peut également que déplorer un problème de plus en plus récurrent qui nous a été remonté, à savoir, les difficultés d’orientation des PPMSJ dans le cadre de leur obligation de soins (ou pas). Les centres médicopsychologiques (CMP) n’acceptent plus de nouveaux patients. Les centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) sont également en surchargés. Pour Versailles, il faut actuellement compter deux à trois mois d’attente pour obtenir un rendez-vous.

PA : le secrétariat est composé de six adjoints et d’un responsable du pôle administratif (à noter : le départ d’une contractuelle fin mars du fait de sa réussite à un concours – FO Justice félicite cette dernière). L’organigramme de référence prévoit quatre agents, mais ce dernier serait complétement obsolète au regard du travail à accomplir : trois d’entre eux sont monopolisés tous les jours pour la tenue d’une permanence spécifique et indispensable au bon fonctionnement du service. Tout le personnel administratif est polyvalent et peut donc pallier rapidement les absences imprévues.

2. Locaux/sécurité

Le SPIP de Versailles a emménagé avenue de Saint Cloud en juin 2023 dans des locaux rénovés. Il s’agit d’un bâtiment de l’État, ce qui signifie qu’il n’y a pas de loyer à verser. Le SPIP partage le bâtiment avec un cabinet d’avocats et des logements privés. Les agents ne sont pas à l’étroit. Les locaux sont lumineux et les bureaux spacieux. Les CPIP sont à 2, 3 ou 4 par bureau. L’entrée est sécurisée : sas, portique, agents de sécurité.

Problèmes rencontrés :

–  le stockage des archives.

–  un manque d’étanchéité sur certaines fenêtres (bureau cheffe pôle administratif inondé). Le bâtiment étant classé, il faut donc des autorisations spécifiques, ce qui ne facilite pas la mise en œuvre rapide des travaux.

3. PointRH:

– 48 CPIP sur l’antenne. Conformément à la note DAP, ils vont revenir à 2 jours de télétravail envisageable (contre le 1 jour par semaine maximum jusque-là).

– Un poste de DPIP est vacant depuis près d’un an mais la situation devrait être réglée prochainement avec l’arrivée d’un(e) DPIP au mois d’avril.

– Pôle DDSE : effectif théorique : 6 ASE. Effectif actuel au regard des agents en arrêt ou congé parental : 3. Il est donc actuellement difficile d’effectuer son travail dans un climat apaisé avec un ratio de plus de 80 mesures par ASE (alors que les organigrammes de référence prévoient 50 mesures par ASE).

SPIP 78 – ALIP DE LA MA DES FEMMES DE VERSAILLES :

Taux d’occupation actuel : un peu en dessous de la barre des 100 % (effectif théorique : 59 places)

1. Difficulté(s)rencontrées par les collègues:

Rien de particulier n’a été remonté à notre organisation syndicale au cours de notre visite.

2. Locaux/sécurité:

Un bureau d’entretien est réservé au SPIP. Il bénéficie d’une alarme coup de poing. Cependant FO Justice a constaté qu’une évacuation rapide en cas d’urgence est quasiment impossible. La place de la personne détenue se situe près de la porte et cette dernière s’ouvre de l’intérieur. Il n’y a pas de caméra de surveillance à proximité du bureau d’entretien.

3. Point RH:

Cinq CPIP affectés au SPIP de Versailles interviennent à hauteur de 20 % de leur temps de travail, sur la maison d’arrêt.

SPIP 78 – QUARTIER DE SEMI-LIBERTÉ

Taux d’occupation actuel : 55 %
Les dossiers des semi-libres sont répartis sur tous les CPIP de l’ALIP MO de Versailles.

Locaux/sécurité :

Un bureau d’entretien est réservé pour le SPIP. Il est équipé d’une alarme coup de poing et de la vidéo surveillance. Le CPIP est idéalement positionné lors des entretiens. À noter cependant que la porte s’ouvre également de l’intérieur.

FO Justice CPIP s’est rendue au centre pénitentiaire de BOIS D’ARCY le jeudi 07 mars 2024. Au cours de cette journée, nous avons pu nous entretenir avec les collègues présents ce jour-là. Ce présent compte-rendu a donc été rédigé suite aux observations constatées et aux propos que notre délégation a pu recueillir auprès de l’ensemble des personnes que nous avons pu rencontrer au cours de notre visite.

SPIP 78 – ALIP DU CP DE BOIS D’ARCY)

SITUATION DE LA MAISON D’ARRÊT AU 07/03/24

Capacité : 503 places
Capacité au jour de notre visite : 472 places car des cellules sont fermées suite à des travaux de rénovation électrique.
Pourcentage d’occupation (calculé sur les 472 places) : 192 %
Les cellules ne sont pas équipées de douches (eau froide uniquement).
Elles sont équipées de tablettes (Établissement pilote « NED » Numérique En Détention)
Les réfrigérateurs et plaques électriques devraient bientôt être réceptionnés. Le petit quartier est déjà équipé.

SITUATION DU CENTRE DE SEMI-LIBERTÉ

Capacité : 61 places
Pourcentage d’occupation : 100 %

1. Difficultés rencontrées par les collègues CPIP:

Nombre effectif de CPIP au jour de notre visite : 18 (pas de d’agent non titulaire – ANT). 4 CPIP interviennent sur le CSL.
Chaque CPIP gère une cinquantaine de dossiers de personnes détenues, ce qui reste gérable. Ils sont tous, en parallèle, chargés de, champs transversaux (PPR, groupe de parole, etc). Certaines tâches indues leur sont demandées d’exécuter à l’instar de la gestion des autorisations d’accès des visiteurs de prison.

2. Point RH:

Les CPIP font remonter un turn-over important.
1 seul personnel administratif pour 3 postes mais un PA attendu pour le 1er avril 2024.

3. Sécurité/locaux:

Dans l’aile administrative, tous les CPIP sont installés dans un seul et même « open- space ». Lors de notre visite, un seul d’entre eux nous a déclaré ne pas apprécier une telle configuration.

Bureaux d’entretien en détention (FO Justice CPIP n’a malheureusement pas pu accéder à la détention lors de sa visite) : il y aurait un bureau d’entretien par coursive, soit 13 bureaux d’entretien. Les mouvements sont compliqués. Les CPIP sont régulièrement bloqués, ce qui engendre des difficultés pour respecter leur planning. Les bureaux sont sales, ressembleraient à des « dépotoirs ». Ils ne sont pas sécurisés. Parfois les CPIP effectuent leurs entretiens dans les coursives. Il n’y a pas d’alarme coup de poing. Les API qu’on leur remet ne fonctionnent pas. La vidéosurveillance ne couvre pas tous les espaces d’entretien. Les CPIP sont parfois amenés à effectuer les mouvements avec le détenu qu’ils souhaitent recevoir.

FO Justice CPIP n’a de cesse de dénoncer les conditions de travail des collègues qui travaillent « sans filet » mais poursuivent toujours leurs missions par conscience professionnelle.

FO Justice CPIP dénonce également le manque de considération et de respect de leur travail en détention, notamment lorsqu’un chef d’établissement « n’est pas concerné par le personnel d’insertion et de probation », dixit ses propos lorsque nous nous sommes présentés à lui lors de notre visite. Il est fort dommage d’avoir à le rappeler, mais les CPIP sont également des personnels pénitentiaires !

FO Justice remercie Madame DAYOT, DPIP qui a pris le temps de nous recevoir au SPIP de Versailles, Madame D’ARUNDEL DE CONDÉ, responsable du pôle secrétariat pour sa présentation du service, Madame DELOZE, adjointe au chef d’établissement pour sa présentation de la MAF et du QSL, le secrétaire local qui a facilité notre venue et nous a accompagné durant la visite du milieu fermé et aux collègues CPIP pour avoir pris le temps d’échanger avec nous.

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